"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Né en 1978 à Avignon, Vincent Almendros publie son premier roman (' Ma chère Lise') aux Éditions de Minuit en septembre 2011. L'auteur français y met en scène un homme d'une vingtaine d'années parti pour un long voyage. À ses côtés, Lise, quinze ans, une jeune fille à laquelle il s'attachera bien plus qu'il ne l'aurait imaginé.
J'ai découvert ce livre dans le numéro d'Octobre 2011 de la revue LIRE. La critique de Christine Ferniot m'avait séduit et l'attribution (en guise de note finale) des 3 étoiles signifiait que ce roman lui avait beaucoup plu.
Malheureusement, je ne partage point l'enthousiasme de ce critique littéraire. En effet, ce roman souffre d'un air de déjà-vu (on pense à "Lolita" de Nabokov) et manque cruellement de consistance et de saveur !
Au fil de la lecture, on se rend compte qu'il ne se passe pas grand-chose. Autrement dit, il y a beaucoup de descriptions et peu de dialogues mais aussi pas mal de longueurs. Heureusement, le livre est court, 150 pages tout au plus. Quant à "l'histoire d'amour" entre le narrateur et Lise, on imagine non sans mal comment elle se termine après avoir lu le premier tiers du roman.
Un des (rares) points positifs ce roman, c'est qu'il est très bien écrit. Cela relève un peu le niveau mais ça reste insuffisant pour en faire un bon livre.
Bref, faites comme moi, empruntez ce livre dans une bibliothèque mais ne l'achetez (surtout) pas !
Vous êtes prévenu !
Le style est simple, concis et agréable. On peut regretter cependant que l’histoire n’aille jamais jusqu’au bout et se contente d’être en surface. De plus, certaines scènes semblent inutiles, comme celle où le narrateur s’imagine le crash de l’avion dans lequel se trouve sa chère Lise, ou encore lorsque les petits-déjeuners en tête à tête entre Delabaere et le narrateur se suivent et se ressemblent. Il y a donc quelques scènes à retravailler, d’autres à étoffer (notamment celles des dernières vacances en Italie, traitées rapidement en quelques chapitres superficiels). L’auteur utilise le mot « enlisement » à la fin de son texte, clin d’œil au titre évidemment, mais qui fait alors penser à cette histoire toute entière, où le héros « s’enlise » dans ses sentiments. Evidemment, on pense à « Lolita » de Nabokov, même si le héros est bien plus jeune qu’Humbert Humbert. Quant au style, il rappelle parfois la Petite Musique de Sagan. Le texte est donc sensible et prometteur, et nul doute qu’il faut suivre de près les évolutions de cet auteur en devenir. Un texte à découvrir, sans doute, avec en tête qu’il s’agit d’un premier travail, une sorte d’œuvre en gestation.
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