Alors que les membres du jury s’attèlent à leurs dernières lectures et peaufinent leurs arguments pour le 5 mai prochain, où ils devront désigner cinq romans finalistes, revenons sur les 30 titres sélectionnés pour le Prix Orange du Livre 2015.
Alors que les membres du jury s’attèlent à leurs dernières lectures et peaufinent leurs arguments pour le 5 mai prochain, où ils devront désigner cinq romans finalistes, revenons sur les 30 titres sélectionnés pour le Prix Orange du Livre 2015.
Les 20 romans plébiscités par nos lecteurs en 2015
Après avoir établi une liste de trente romans le 9 mars dernier, le jury du Prix Orange du Livre s'est à nouveau réuni ce mardi 5 mai pour sélectionner les cinq finalistes. Retour sur des débats hauts en couleurs !
C’est l’été. Pierre, le narrateur, part avec sa copine suédoise Lone rejoindre son frère Jean et sa compagne Jeanne sur leur bateau en Italie pour les vacances. Ils naviguent de port en port. D’abord malade, il s’habitue au mouvement de la mer et profite du voyage.
Il y a beaucoup de non-dits entre les personnages. Pierre omet de dire à Lone qu’il a été amoureux de Jeanne avant qu’elle ne soit avec son frère. Ce roman est subtil et maîtrisé, tout en psychologie et en atmosphère, avec beaucoup d’ambiguïté entre Pierre et Jeanne. La chaleur est étouffante. Sorte de huis-clos sur un voilier avec un dénouement surprenant.
Ce court roman de 94 pages a eu le Prix Françoise Sagan en 2015.
Coup de coeur pour ce roman d'atmosphère, d'une grande concision, riche d'implicites qui créent une tension du début à la fin de l'histoire.
Le narrateur Pierre accompagné de sa nouvelle amie Lone raconte un huis clos teinté d'erotisme à bord du voilier de son frère Jean dans la baie de Naples . Promiscuité et touffeur . le passé entre Jeanne compagne de Jean et Pierre n'est pas mort, mais de quoi est-il fait aujourd'hui ?
Énorme coup de cœur pour ce court roman d'à peine 100 pages, à l’allure de nouvelle.
Embarquez pour cette mini croisière italienne entre Naples et Capri
C'est l'été, Jean et Jeanne sont en couple et invitent le frère de Jean, Pierre, et sa nouvelle compagne Lone sur leur bateau le Reviens près de Capri.
Voilà les ingrédients d’un huis-clos étrange, une belle écriture, des phrases courtes, un peu de dialogue, sans tirets ni guillemets,
Qui manipule qui et pourquoi ?
La chute est délicieusement inattendue.
Une histoire courte qui se lit vite.
Et en dernière page la chute.
Chut !
Une histoire simple, dans un style volontairement extrêmement épuré. Exemple typique :
ça se couvre, dis-je.
Nous levâmes la tête tous les trois. Oui, dit Jean, il va pleuvoir.
Si on ajoute à cela le ton parfois ironique du narrateur, on peut avoir l'impression de s'être fait un peu rouler par l'auteur, qui a peut-être avant tout voulu faire un exercice littéraire.
Les critiques positives sur ce maigre ouvrage foisonnent. Je ne les rejoins pas... Je trouve honorable de raconter une balade en mer faite de quiproquo entre deux frères sensiblement du même âge avec leurs compagnes respectives dont l'une fut autrefois la compagne de l'autre frère. D'un point de vue fratrie, rien de bien exceptionnel, d'un point de vue vieux amants, clichés vus et revus, et d'un point de vue nouveau couple, d'un ennui total. Je trouve l'histoire bancale, simple et le dénouement dont tout le monde semble s'extasier n'est à mon sens qu'un gros cliché de plus. C'est court et heureusement car il n'y a pas le temps pour l'imagination en lisant ce livre, tout est ficelé tel un drame amoureux tragique dont l'avenir est à mon sens plus que discutable. Tout de même, notons que le personnage de Jeanne est emblématique, cette femme n'a pas froid aux yeux.
Tension et sensualité pour ce court huis-clos intimiste qui se déroule sur un vieux voilier entre Naples et Capri. L’issue en dernière page, voire en dernière phrase, est une chute inattendue mais si logique en fait…
Jean invite son frère Pierre à passer quelques jours de vacances sur un voilier tous deux accompagnés de leurs compagnes respectives, la blonde jeune et belle scandinave amie de Pierre et Jeanne qui vit avec Jean depuis de nombreuses années mais qui fut avant cela la petite amie de Pierre.
« Je n’étais pas certain que ce soit une bonne idée que nous partions en vacances ensemble. Quand je dis ‘nous’, je ne pensais pas à Jean. Je pensais à Jeanne. A Jeanne et moi. »
Je suis d’accord avec Jérôme Garcin qui écrit à propos de ce court roman : « Tout est suggéré. Étonnant peintre d’atmosphère, Vincent Almendros écrit à l’aquarelle. C’est de la littérature. Et de la meilleure.» L’auteur vient de confirmer son talent avec la récente sortie de « Faire mouche ». 'Été' a reçu le prix françoise Sagan en 2015.
Sous un soleil caniculaire de juin, un voilier au nom sibyllin"Reviens", longe la baie de Capri. Cela pourrait ressembler à une carte postale de vacances idéales.
En apparence seulement. Car la chaleur suffocante alourdit non seulement l'air mais pèse aussi sur l'attitude des quatre occupants du bateau.
A l'étroit dans le voilier, deux frères et leurs compagnes se retrouvent, se défient, se jaugent et se séduisent dans un jeu dangereux où la tension est palpable à chaque instant.
Loin de la terre ferme et rassurante, les sourires se font grimaces, l'affection se mue en une animosité à peine déguisée. Mais la chaleur allume aussi des feux et embrase les corps et les gestes dans un ballet d'ardentes tentations et de retrouvailles sensuelles " Je sentais sous mes doigts le contact de ses grains de beauté. Je m'y réhabituai, lentement, comme un aveugle lit le braille".
Le narrateur se sent menacé, pourtant il se tient un peu maladroit comme s'il était à l'extérieur. Un seul élément l'apaise et le rassure, la présence de l'eau. Lui, l'homme presque invisible qui n'aime entendre ni son prénom ni regarder son reflet, plonge très à l'aise et avec délice dans la mer presque tiède. Des moments qui sont aussi des instants de respiration pour le lecteur qui voit scintiller le plancton tel un cercle d'étoiles ou s'amuse comme un enfant à tenter de caresser le dos d'un poisson.
Vincent Almendros crée admirablement cette atmosphère en suspens, presque oppresante par les non dits, l'importance que l'auteur donne aux expressions du visage ou aux détails vestimentaires comme le panama de Jean, les lunettes de soleil de Lone ou le maillot de bain de Jeanne. Par les attitudes furtives des personnages et la confusion dans la compréhension des mots "je t'attends" pour "tu m'entends".
Le dialogue à l'intérieur du texte sans aération fait penser à une certaine irréalité, comme si les choses étaient immobiles. Mais les évènements se passent... jusqu'à l'épilogue. Saisissant.
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