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Jugés "éblouissants de verve et d'esprit" par Goethe, les albums de Rodolphe Töpffer sont aujourd'hui considérés comme les premières bandes dessinées. Imités, contrefaits, traduits en plusieurs langues, ils se frayèrent même la voie des États-Unis, la future patrie des comics. Töpffer est aussi l'auteur de romans et d'essais sur l'art. Non content d'avoir créé les conditions de la bande dessinée moderne, Töpffer en fut aussi le premier théoricien. Ce sont ces textes qui sont ici réunis, introduits par une étude qui replace le créateur genevois dans une continuité historique, détaille les circonstances de son « invention » et analyse les ressorts de ses histoires, dont la folle gaieté est toujours agissante sur les lecteurs d'aujourd'hui.
Réédition d’une première mouture de 1994, voici donc une étude approfondie de l’apport à la bande dessinée de Rodolphe Töpffer. Celui-ci était suisse et est souvent qualifié de pédagogue, écrivain, politicien et auteur. Mais le grand public ignore qu’il est souvent considéré comme étant le père de la bande dessiné, mais sans l’utilisation du phylactère (la bulle). Cette étude (qui flirte avec la thèse de doctorat) tente donc de combler ce vide.
Par conséquent, ce livre est très explicatif, démonstratif, parfois redondant, mais toujours passionnant (malgré un discours digne d’un linguiste averti, dans certains passages). Le premier chapitre remet les pendules à l’heure : une histoire de la bande dessinée reste encore à écrire, tant les origines ne sont pas définitivement fixées (Lascaux pour l’un, Bayeux pour l’autre). Puis viennent les précurseurs, les caricaturistes anglais, les peintres de genre séquentiels (comme William Hogarth), ou les dessinateurs germaniques, avec leur humour ravageur.
Les bandes dessinées sont abordées par une sorte de catalogue raisonné. Pour ensuite être passées au filtre de la théorie du discours, en ayant toujours comme référence les propos de Töpffer lui-même, considéré comme un des premiers théoriciens du médium. Satiriste, il se veut également le reflet d’une certaine société bourgeoise. L’humour y est malgré tout bon enfant et peut sembler aujourd’hui bien léger. Mais déjà y sont présentes certaines formes d’humour.
Enfin, les héritiers sont évoqués, de Cham à Gustave Doré. Le volume se termine par un fac-similé de l’ »Essai de Physiognomonie » et tout un appareil critique. Sans oublier de conséquentes bibliographie et sitographie.
Un livre qui comble un vide, mais qui reste destiné aux passionnés de bande dessinée.
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