Chance doit tuer un certain Arsanjani. Le Contrôle le lui demande, tout en l'informant de l'intensité de l'explosion de la centrale nucléaire de Tricastin. L'air est chaud, mais un vent de panique souffle sur le monde. La fin est annoncée.
Avant de mourir, Arsanjani a juste le temps de prévenir son tueur - un robot à l'apparence humaine : « L'apparition de l'amour se situerait au Néolithique, sept mille ans avant J.C. ». Ainsi commence le dernier opus de la trilogie de Richard Morgiève.
Chance traverse alors le pays à la recherche d'une femme aux yeux verts et de son identité. Le Contrôle n'est jamais loin, toujours prêt à le débrancher, le ralentir. Mais il n'a plus le temps, maintenant que le monde s'éteint, il doit devenir un homme, connaître l'amour, comprendre les corps, se poser des questions. Et au milieu de la barbarie, de la vitesse - comme celle du TGV des première pages - nous assistons à la naissance de Chance en tant qu'humain, pur et vierge comme un enfant. Est-ce l'amour de la fille aux yeux verts qui le transfigure ? L'apparition d'Arsanjani, figure de père, ou son propre libre arbitre. Chance se libère de ses fers entre deux courses-poursuites, une bataille en hélico et une discussion avec un lapin.
Love raconte la quête pré-apocalyptique d'un robot assoiffé d'humanité se dépouillant peu à peu de sa perfection de machine pour choisir la fragilité de l'amoureux. Chance marche toujours plus vite dans une France apeurée, semée de pièges, avec des questions existencielles. Et tout dans ce roman sonne vrai.
L'écriture de Morgiève se fait sèche, directe. Ne s'embarrasse bientôt plus d'adjectifs ou de verbes.
Richard Morgiève, avec Love, nous livre un conte sur les origines, une histoire d'amour. Il crée au milieu du chaos des scènes d'une grande pureté, d'une beauté quasi vierge.
Après United Colors of Crime et Boy, il signe un roman brillant, violent et saisissant sur les questions de l'identité, de la folie des temps modernes et de la science, sur la force de l'amour aussi. Roman d'anticipation, d'amour, roman noir, roman philosophique et métaphysique, Morgiève a l'art de nous tromper et de nous emmener loin.
C'est l'Apocalypse près de Montelimar et Chance, homme-robot piloté par une société secrète européenne, croise celle qui va le pousser à se libèrer peu à peu de ses chaines pour devenir de plus en plus humain.
Qui dit humanité dit conscience, qui dit conscience dit amour et Chance va s'éveiller à la conscience en découvrant les sentiments qui caractérisent l'humanité…
Bon, c'est la première fois que je lis un roman d'anticipation donc je ne suis pas forcément très objective mais j'ai eu l'impression de lire un jeu-vidéo pour ado attardé (grands ados quand même parce-que violence et sexe à la pelle) qui aurait progressivement glissé vers le conte métaphysique.
Une chose est sûre, ce n'est pas l'écriture qui accroche mais plutôt cette idée d'un androïde s'éveillant progressivement aux sentiments et qui sauvera peut-être le monde par l'amour…
Chance. Un héros un peu lointain, qui se cherche. Survivre lui semble facile, mais pour quelle vie ? Dans ce monde de l'après catastrophe, des écrans qui s'éteignent, pour quoi vivre, c'est quoi vivre ? Un chemin semé de ceintures fantaisies,de violence, d'images qui surgissent dans les derniers objets encore connectés, mais aussi de rencontres qui changeront Chance . L'aideront à se trouver, à se réconcilier. Icckx. La fille aux yeux verts. Le loup. La nature et l'amour. Un livre qui m'a emportée, que j'ai fini sourire aux lèvres dans sa douceur finale. Jamais mièvre, rempli d'espoir.
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