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Ils sont les derniers « enfants » en vie de notre planète... Ou, devrions-nous dire, les derniers jeunes vampires. D'aussi loin qu'ils s'en souviennent, ils ont vécu une vie d'éternel émerveillement parmi les ruines de l'humanité. Mais des événements d'une brutalité sans précédent viennent bientôt fracturer le groupe, les mettant sur la voie d'une découverte qui brisera leur innocence à jamais.
La civilisation mise à terre par deux pandémies, le monde tel que nous le connaissons est en ruine.
Il sont seuls. Les derniers enfants.
Romy, Yui, les jumeaux Ray et Ronnie, Billy, Lucas, Vickie et Bats.
Ils attendent, plongés dans une routine somnambule prête à les rendre fous, rejouant chaque journée en boucle. Ils attendent le retour de l'ancien, il leur a dit de ne pas sortir de la ville. Depuis... cent ans ? Ils ont perdu le compte.
Jusqu'au jour ou une apparition inattendue va tout bouleverser, remettre en question ce qu'ils prenaient pour acquis, et révéler les personnalités, peurs et désirs, leur nature profonde, leur faim de vampires.
Et c'est bien à la dernière des enfants humaine qu'il échoit de raconter cette dernière histoire.
Jeff Lemire explore par le prisme de l'enfance les notions de solitude, d'abandon, de grée ou de force, la nécessité de clan lorsque le monde se fait ennemi. Mais aussi celles de l'instinct, de la peur, de la rage de vivre.
Ces gamins désœuvrés par l'attente interminable liée à leur éternité n'ont besoin que d'une étincelle pour sortir de leur torpeur et révéler leurs instincts, leurs personnalités ou leurs désirs profonds.
Ce qui me plaît beaucoup ici, c'est que la transformation de ces enfants est amenée comme un bienfait, une main tendue en des temps obscurs, chose rarement vue dans ce type de mythologie.
Les sauver aura-t-il causé leur perte ?
Lorsque les esprits s'échauffent et que les choix se font, toute la violence, la colère mais aussi les regrets et l'humanité font ou refont surface.
Deux clans, puis des clans dans chaque clan. Pas vraiment de bons ou de méchants, mais des enfants, de la peur, de l'espoir et la nécessité de vivre, coûte que coûte.
Beaucoup de questions se posent à la fin de ce premier tome sur deux.
J'aurais été envoûtée par le trait féroce de Dustin Nguyen, noir profond, crayonné urgent, gris nostalgiques ponctué des ces touches de couleur de l'enfance et du sang.
C'est beau ! Vraiment.
Vivement la suite, je suis mordue.
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