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Faux idiot mais vrai naïf, sensible et profondément bon, le prince Mychkine arrive à Saint-Pétersbourg après un long séjour à l'étranger où il soignait son épilepsie. Sa nouvelle vie ne va pas être de tout repos. À peine arrivé, méprisé autant qu'admiré, il se retrouve au coeur des intrigues les plus incongrues. Entre l'innocente rebelle Aglaïa, la belle et sulfureuse Nastassia Filipovna, l'ami et rival Rogojine, les nerfs de cette figure christique sont mis à rude épreuve. Comment le prince Mychkine, esprit simple et «positivement beau», se confrontera-t-il à la bassesse d'un monde plein d'artifice ? Dans ce conflit entre le pur et l'impur, la candeur et l'hypocrisie, la passion et la folie, Dostoïevski soulève des questionnements moraux, théologiques et politiques fondamentaux. Par le biais d'un regard vierge, il livre la satire éblouissante et jubilatoire d'une société qui vit ses dernières heures.
L'idiot de Fédor Mikhaïlovitch Dostoïevski, Lu par Vincent Violette, Audible Studios, 2021 (1ère publication en Russie en 1868-69 en feuilleton).
Un roman long et dense avec une quarantaine de personnages aux psychologies détaillées, complexes et souvent antagonistes.
Le point de vue à la fois innocent, naïf et empreint de bonté d’un homme qualifié d’idiot.
À son retour en Russie après avoir passé plusieurs années en traitement pour une maladie épileptique dans un sanatorium suisse, le prince Lev Nikolaïevitch Mychkine se retrouve mêlé aux intrigues et aux relations conflictuelles d’un vaste cercle social, reflet de l’aristocratie russe du XIXème siècle, déclinante, corrompue, marquée par d’importants bouleversements sociopolitiques, culturels et intellectuels.
Dès son arrivée, il rencontre Parfion Rogojine, un homme passionné et impulsif, et Nastassia Filippovna, une femme belle et tourmentée, dont ils tombent tous les deux amoureux. Le prince est attiré par sa vulnérabilité et son désespoir, tandis que Rogojine est obsédé par elle au point de proposer une grande somme d’argent pour l’épouser. Les relations entre ces personnages se complexifient lorsque Nastassia Filippovna, dans un acte de défi et d’autodestruction, rejette les avances sincères du prince pour accepter la proposition matérialiste de Rogojine. Ce choix tragique déclenche une série d’événements qui conduisent à plus de souffrance et de désordre, qui donnent lieu à des rebondissements permanents et imprévisibles : jalousie, trahison, calculs, triangles amoureux...
Mychkine est aussi introduit dans la famille Epanchine, où il fait une forte impression avec sa sincérité et sa simplicité. Il se lie d’amitié avec les trois filles de la famille, en particulier avec Aglaé, la plus jeune et la plus indépendante. Fascinée par la personnalité du prince, elle le pousse dans une sorte de jeu amoureux, pour le mettre à l’épreuve et comprendre sa nature.
Quand, dans un acte désespéré, Rogojine assassine Nastassia Filippovna, ce meurtre devient le point d’orgue de la décadence morale et émotionnelle des personnages. Profondément affecté par les ravages destructeurs de la passion et par ses échecs, Mychkine, sidéré, régresse à un état d’innocence presque enfantine et retourne se soigner en Suisse.
Dostoïevski conclue par une réflexion pessimiste sur la nature de la bonté et de l’idiotie, sur la pureté de cœur de son héros, source de sagesse ou malédiction dans un monde décadent.
Quel sens Dostoïevski donne-t-il à l'idiotie ? Mychkine n’a pas les codes sociaux pour comprendre ce qui se passe. Mais est-il idiot parce qu’il est plus doux et meilleur que les autres, ou au contraire parce que sa bonté l’empêche de les comprendre, fait penser à un homme faible ?
Il est perçu à la fois comme un saint, presque une figure christique, et comme un idiot en raison de sa franchise et de son incapacité à saisir les subtilités des interactions sociales surtout quand il essaie de rester fidèle à ses principes. Aujourd’hui, on parlerait peut-être d’autisme et d’environnement toxique…
Un roman que j’ai entrepris en version audio, plutôt bien lu, mais qui m’a paru très long, dans lequel je me suis souvent un peu perdue, fractionnant ma lecture, y revenant pour essayer d’en finir.
J’ai souvent pensé à Forrest Gump ou au Petit Prince en découvrant le fonctionnement de Mychkine, tellement sincère et désintéressé face au cynisme et aux calculs de ses contemporains. J’avais l’impression qu’il avait été parachuté, affublé d’un titre de noblesse équivoque, dans un monde en déliquescence à des fin rédemptrice mais que sa pseudo sainteté s’était heurtée à la force du mal.
Un roman à lire en ayant des clefs de lecture et des pistes de réflexion.
#lesglosesdelapiratedespal
Le Prince revient dans son pays natal. Il avait été envoyé en Suisse pour se faire soigner, étant épileptique. A son retour, il se rapproche des Epantchine, des parents éloignés. Un tas de personnages gravite alors autour de lui, souvent caricaturaux. Ceux-ci viennent lui raconter leurs tourments. Ce qui ne les empêche pas de le considérer en tant qu'idiot. On a ainsi des pages et des pages d'anecdotes concernant ces personnages souvent hauts en couleur. le Prince se révèle progressivement nullement idiot, il est surtout naïf. Il a fallu lui dire qu'il était amoureux pour qu'il s'en rende compte. Il est cependant partagé entre deux femmes qui pourraient en faire tourner la tête à plus d'un. Elles ont un comportement détestable avec le Prince alors que lui est la bonté même, prêt à donner sa vie, notamment pour l'une d'entre elle, et ce par pitié. Tout le long du roman, on se demande quand il va enfin ouvrir les yeux. On craint pour lui. On se doute bien que le dénouement sera tragique... Dans tous les cas, beaucoup d'intrigues et de rebondissements.
Le prince Lev Nikolaïévitch Mychkine est de retour dans sa patrie, la Russie.
L'orphelin a passé des années en Suisse à soigner son mal, l'épilepsie, qui aux yeux de beaucoup faisait de lui un idiot.
Plutôt qu'utiliser un tel terme, il faut convenir que le prince est un homme étrange, d'une naïveté confondante et d'une infinie compassion.
Très vite, il va se trouver mêler à une famille, les Epantchine mais surtout à une jeune femme à la beauté mais à l'âme dérangée : Nastassia Filipovna.
Ce roman de Dostoïevski est dense et très réussi, quoique clairement pas le plus accessible de ses écrits.
Le prince est perdu, avec son amour et sa compassion, tel une figure christique au milieu des hommes et de leurs bassesses que bien souvent il n'imagine pas. Cela ne l'empêche pas d'accorder son pardon à tous. Ce décalage entre son comportement et les règles de la vie sociale semble montrer que pour l'auteur, le retour d'une telle figure ne serait pas saluée mais honnie par les hommes.
Il est aussi intéressant de noter que certains passages du livre semblent se réfèrer directement à l'expérience de Dostoïevski : le simulacre d'exécution ou encore, les crises d'épilepsie.
Ce roman traite aussi d'amour. Cependant pas d'un amour simple, réciproque mais de l'amour teinté de passion, allant jusqu'à la haine. De l'incompréhension, de l'amour compassion, de l'amour de l'argent, du souhait de possession.
De viol aussi, et de la volonté d'auto-destruction de sa victime.
Un roman à lire et à relire pour en saisir toutes les subtilités.
Livre très intriguant qui nous plonge dans la société bourgeoise russe du XIXième siècle. Une histoire pleine de rebondissements et un héros attachant qui ne parvient décidément jamais à ses fins. Une vraie tragédie au final, mais on se demanderait bien pourquoi on a lu tout le roman si c'est pour qu'il s'achève de cette manière. C'est une éternelle optimiste qui commente là...
Indispensable
Très prenant
Tragique
Une vraie plongée au coeur de la société (bourgeoise) russe du XIXe siècle, qui nous aide beaucoup d'ailleurs à comprendre la mentalité russe de l'époque.
L'auteur y traite de vrais sujets sociologiques comme la peine de mort, les différences des classes et la place de la religion en opposant toujours différents points de vue, à travers la voix de ses personnages.
Le personnage de l'Idiot semble vraiment comme un Ovni qui remue le monde dans lequel il vit.
J'ai cependant trouvé dommage certaines ellipses qui font l'impasse sur la construction de la relation entre le Prince et certains personnages. Il est alors plus difficile de bien comprendre l'impact de ces relation sur les évènements qui suivent.
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