Jean aimait rire de la mort. Il se moquait de l'embarras des survivants. «Je vous préviens : je n'irai pas à votre enterrement», et il éclatait de ce rire énorme dont il avait le secret. Le 18 octobre 2022, une bactérie sournoise l'a foudroyé. Il laisse un vide, un silence, un manque insondable. Il laisse aussi la première partie du manuscrit qu'il était en train d'écrire. L'histoire de Louis XI, ce monarque singulier qui, tout en étant de ceux qui ont posé les fondations de la nation française, a commis les plus effroyables crimes qu'on puisse imaginer. Ses amis nous ont convaincus de publier ce texte inachevé. Philippe Jaenada, Enki Bilal, Dominique Gelli, Florence Cestac, François Delebecque, Philippe Druillet et Benjamin Planchon ont improvisé des textes et des images sur la dernière création de Jean Teulé.
Livre pris en hommage à Jean Teulé, prématurément disparu.
Il était en train d'écrire la vie de Louis XI, mais n'a hélas pas pu terminer.
Certains de ses amis ont alors décidé de le faire publier, et, chacun à leur manière, va tenter de conclure cette histoire ne respectant l'esprit de Jean Teulé.
Ce fut un réel plaisir que de lire ce livre, plaisir teinté d'une grande nostalgie sachant que ce serait vraiment le dernier.
Je remercie vraiment Philippe Jaenada, Dominique Gelli, François Delebecque, Philippe Druiller et Benjamin Planchon d'avoir pris cette excellente initiative et d'avoir permis de ressusciter l'esprit de Jean Teulé.
Jean Teulé a entrepris l’écriture d’un roman sur Louis XI et ses travers violents, morbides, brutaux. Il avait l’intention d’écrire, à sa manière particulière, une biographie de ce souverain qui a posé les fondations de la nation française. Jean Teulé fut emporté par une bactérie foudroyante et ne terminera jamais son texte.
Ses amis, Philippe Jaenada, Dominique Gelli, Florence Cestac, Enki Bilal, François Delebecque, Philippe Druillet, Benjamin Planchon, ont convaincu ses éditeurs de publier les 60 pages de ce roman inachevé. Sans en écrire la fin.
En guise de seconde partie, ses amis ont choisi d’écrire des textes, des dialogues, de dessiner, pour nous relater quelques moments de la vie de Jean Teulé, pour nous le montrer tel qu’il était au quotidien.
Ces anecdotes, ces souvenirs nous le rendent vivant. Ce sont ces moments de vie que nous devons garder dans nos cœurs quand nous penserons à lui désormais.
Merci pour ce texte en suspens. Merci de nous faire partager votre peine et vos joies passées.
Ouvrage posthume et partiel, accompagné de contributions de proches et amis du grand Jean, mort comme certains de ses personnages de façon bizarre, d’une bactérie tueuse.
Teulé n’avait pas son pareil pour s’emparer d’une situation extraordinaire et / ou de personnalités singulières et aux parcours marquants. Dans ce début de roman; Jean porte ses lumières sur Louis XI à l’ambivalence extrême : fédérateur de territoires pour donner corps à la nation France, mais aussi profondément méchant, impitoyable et sanguinaire : cf. sa nuit de noce avec la toute jeune Marguerite d’Ecosse, les éliminations des serviteurs et autres qui en auraient trop vu ou trop entendu sont systématiques … Car Louis XI est hypocondriaque et souffre de maladie de peau (et on en passe) et se baigne dans du sang (on laissera découvrir de qui) pour essayer de soigner sa peau et durer (une autre possibilité serait le sang d'un animal plus ou moins exotique ; ce qui donne lieu à l’ouverture d’un premier chapitre étonnant). Voir et entendre les souffrances de ses victimes le réjouissait … Bref il avait une peur terrible de mourir (et ne se privait pas de faire mourir les autres) ; et cette peur était telle que les deux seuls personnages qui ont pu éviter d’être éliminés étaient son médecin et son astrologue …
Comme on aurait aimé voir comment il allait continuer l’histoire avec celui qui avait néanmoins fait sortir de prison le poète Villon.
Parmi les contributions on retrouve des amis / compagnons de Teulé et notamment des (grands) noms de la BD (Cestac, Billal, Druillet), mais pas que. Car, faut-il le rappeler Teulé avait dans ses débuts réalisé des BD et avait même eu un prix à Angoulême qui, comme le rappel Druillet était une « Mention spéciale en raison de son apport exceptionnel à l’évolution de la BD » qui aurait d’ailleurs fait dire à jean que « comme on le traitait comme un dessinateur mort, il ne toucherait plus jamais un crayon. Désormais il écrirait des livres ».
La BD a été une des vies du Chat Teulé qui avait aussi fait de la Télé, etc. … on aurait bien aimé qu’il ait encore une neuvième vie pour nous apporter, encore, sa bonne humeur et ses qualités.
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