"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
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Je n'ai pas accroché et j'ai abandonné la lecture du livre. Je ne voudrais pas que mon avis influence les lecteurs.
Un livre qui m'a emporté dans ce portrait d'une jeune enfant, jeune fille puis femme. Elle garde en mémoire un "éternel fiancé", croisé à l'âge de quatre ans et qui lui a déclaré son amour mais elle n'a pas répondu. Et elle va le regretter toute sa vie, remords, regrets, résignations...
Agnes Desarthe nous parle de la vie de la narratrice, de ses choix de vies, de ses non choix. Ce texte est jalonné de portraits de femme : sa mère, ses tantes, ses sœurs, les "amies" d'Etienne, ce fameux "fiancé éternel". Elle nous décrit des vies parallèles avec toutefois des instants de rencontres mais souvent des rencontres ratées ou minimales. Des rencontres avec des êtres sensibles, comme la belle compagne du chef d'orchestre qui est atteint de perte de mémoire et ne vit que "le first time", il ne vit que dans le présent immédiat, des personnages philosophes, comme ce bijoutier qui lui donne une belle leçon de vie sur le temps (montres), sur la beauté ("les bagues sont horribles"). de belles pages sur la musique, jouée en famille, avec ses sœurs et son père, en orchestre, avec l'orchestre de son collège ou seule.
Un texte sensible, tendre et on s'attache à cette femme et ses questionnements, et son éternel fiancé.
Ce livre sur le temps qui passe, ce livre d'une vie, ou plutôt de 2 vies qui se croisent sporadiquement, est écrit d'une plume délicate et créative, riche et enlevée.
La vie que l'on a, que l'on se construit, les rêves, les moments de rupture ou de choix, les évènements heureux ou dramatiques qui ponctuent les existences ou les dévient...
Cela fait écho, cela fait vibrer et réfléchir...
Le genre de lecture que j'aime tout particulièrement...
Tout commence dans la salle des mariages. En rang par deux, les enfants de l'école maternelle se tiennent la main. Ils assistent à un concert de Noël. Un petit garçon aux cheveux de travers se retourne vers une petite fille aux yeux ronds et lui dit qu'il l'aime. Elle non. À cause de la beauté de la musique, à cause de la salle des mariages, elle songe qu'ils sont à présent fiancés. Ce garçon lui appartient pour toujours. Liés à jamais, au gré du temps qui s'écoule, ces deux là vont se croiser, se recroiser puis se croiser à nouveau sans pour autant se rencontrer. Symphonie d'un rendez-vous manqué qui sera jouée et rejouée durant toute la vie d'une femme.
L'éternel fiancé est l'incarnation du temps qui passe. Au gré de leurs rencontres toujours impromptues, Étienne et Elle grandissent, vieillissent, aiment, désaiment, goûtent au bonheur, éprouvent. La vie, tout simplement. Voilà, Agnès Desarthe aborde toutes les thématiques qui composent une vie. La famille, l'éducation, l'amour, le couple, le travail, l'amitié, la parentalité, la déchéance, le deuil. Le tout aurait pu être d'une banalité ennuyeuse, mais il n'en n'est rien. Il faut bien reconnaître que la plume de l'auteure et la dimension poétique de la narration transforment l'ordinaire en extraordinaire. Il suffit de se remémorer la scène de la rencontre entre Étienne et Antonia, la naissance de Rita, le départ de la mère de la narratrice pour s'en rendre compte. Le récit ponctué de touches tantôt mélancoliques, tantôt poétiques, m'a renvoyé à l'univers d'Amélie Poulain pour la narratrice et à celui de Forrest Gump pour Étienne.
L'éternel fiancé oscille entre conte et partition musicale. Il stimule notre imaginaire, combine harmonieusement les mots, les arpèges, les silences. Quant aux personnages, ils sont tous divinement incarnés, véritables chefs d'orchestre de leur vie. L'ensemble forme une mélodie à la fois légère et profonde qui m'a émerveillée. Un conseil, partez à la recherche du temps perdu avec L'éternel fiancé.
https://the-fab-blog.blogspot.com/2021/12/mon-avis-sur-leternel-fiance-dagnes.html
Ma chronique : Voici encore une couverture de roman qui peut égarer le lecteur! Musique, danse, légèreté semblent annoncées. Mais l'héroïne, d'une tristesse absolue, se déplace sans joie dans la vie, elle semble avoir raté un rendez-vous à jamais. Agnès Desarthe est connue pour une plume de grande qualité. Avec élégance, elle parle de
nostalgie, du temps qui passe, du refus de voir les parents vieillir, du "fantôme d'une mère qui embrume ses journées".
Pourtant cela commence bien ! La narratrice évoque une famille cultivée et passionnée de musique. Quand elle était enfant, lors d'un concert de Noël, Etienne, un petit garçon, lui fait une déclaration d'amour. Elle le rejette. Elle le regrettera toujours.
Elle le retrouve, bel adolescent qui ne se souvient absolument pas d'elle. Il l'intrigue. Au fil des ans, elle le croise plusieurs fois, le suit, l'observe. La vie d'Etienne lui semble tellement plus intéressante que la sienne. Il en aime une autre d'un amour passionné. Avec Antonia ce sont des artistes bohèmes, fauchés mais heureux.
Plus tard le ciel s'obscurcit pour lui, il gagne sa vie d'une étonnante façon.
Elle est spectatrice de la vie des autres, la sienne ne l'intéresse jamais. Elle a "une incapacité à goûter le sel de la vie " lui dit son mari. C 'est pour cela qu'elle m'a ennuyée, elle manque de flamme que ce soit dans ses amours, dans son travail.
Pourtant j'ai aimé la façon dont elle évoque ses parents, ses sœurs, ses tantes jumelles. Il y a de la douceur dans la relation entre Rita ,la fille d'Etienne et son arrière-grand-mère. Ce roman m'a heurtée, particulièrement les derniers chapitres. Puisqu'il est question de musique j'aurai aimé des notes plus sereines moins ponctuées de ruptures. Amis lecteurs, j'aimerai avoir votre opinion sur cet ouvrage. Peut-être n'ai-je pas saisi l'intensité du malaise de la narratrice.
Je ne sais pas quoi penser de ce roman...
Au début, j'étais très emballée : deux enfants sont dans une salle de concert. Le jeune garçon dit à la petite fille qu'il l'aime, la petite fille lui répond qu'elle non, parce qu'il a "les cheveux de travers". Sa réponse, elle la regrettera chaque fois qu'elle le croisera, et tout au long de sa vie, elle sera hantée par Etienne, qui ne la reconnaît jamais.
Le roman est divisé en trois parties. La première m'a beaucoup plu : ces enfants qui deviennent adolescents, adultes, entourés de leurs parents, de leurs frères et sœurs, tout cela rythmé par la musique qui accompagne leur vie. Le portrait de la mère est très beau et le couple que forme Etienne et sa petite amie est vraiment sensationnel! J'étais vraiment conquise! Mais les deux autres parties ne m'ont pas du tout convaincue. On les suit l'un l'autre à divers moments de leur vie, des personnages apparaissent, disparaissent, sans trop que l'on comprenne leur rôle ou leur utilité... J'ai trouvé cela assez décousu... Et cette fin... Je ne sais pas trop quoi en penser... J'ai tenu bon car je n'aime pas abandonner une lecture et le roman est assez court, mais au final après un début très prometteur, je me suis vite ennuyée...
Ce roman a été très apprécié alors je me dis que je suis sûrement passée à côté...
" Je t'aime parce que tu as les yeux ronds " dit le petit garçon âgé de 4 ans.
" Je ne t'aime pas parce que tu as les cheveux de travers "répond la petite fille, la narratrice âgée elle aussi de 4 ans.
" Le garçon se met à pleurer en silence, la petite fille est sauvée."
C'est ce qu'elle s'efforce alors de croire, mais elle vient d'éconduire celui qui va devenir son "éternel fiancé ".
L’amour est totalement présent dans le dernier roman de Agnès Desarthe, L’éternel fiancé. Car, lorsque une déclaration d’amour a lieu à tout juste quatre ans, difficile de ne pas en garder un goût nostalgique tout au long de sa vie et un sentiment de ne jamais plus être à la hauteur de cette amour enfantin.
En effet, la narratrice se retrouve à l’école maternelle, haute comme trois pommes, confronter à recevoir un message d’amour d’un autre enfant, Étienne, à peu près du même âge, lors de la fête de l’école.
– « Je t’aime parce que tu as les yeux verts » lui dit-il,
– » Je ne t’aime pas. Parce que tu as les cheveux de travers » lui répond-elle.
En fait, elle regrettera toute sa vie cette réponse qu’elle aurait aimé ne pas avoir prononcé.
Et, voilà une vie racontée au fil du temps qui passe, interrompue par des rencontres avec Étienne sans qu’il ne se souvienne de ses propos. Comment apprécier le goût du quotidien lorsque plane sur sa tête cette immensité de tendresse qu’on a refusé ? La vie a-t-elle le même goût lorsque on se met ainsi d’emblée en réserve. Heureusement, comme un morceau de musique accompli par le groupe familial, il y a une harmonie à trouver.
C’est souvent assez drôle. Ainsi, le lecteur suit le temps qui passe et le récit d’une vie qui s’écoule entre hauts et bas naturels. Ça part dans tous les sens et je n’arrive pas à le raconter !
La suite ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2021/10/01/agnes-desarthe/
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