Un quotidien qui ne chante plus. Paris, 1942. Depuis que Frankie a infiltré les Zazous pour le compte de la police, il n'est plus le même, au milieu de ces jeunes rebelles qui cultivent leur look avec aplomb. Qu'ils soient danseurs, musiciens ou étudiants, ils refusent la morosité d'un Paris occupé et ont fait du swing un hymne à la liberté. Mais dans un contexte de guerre, l'étau autour de la capitale se resserre dangereusement. La montée de l'antisémitisme bouleverse la vie de cette jeunesse jazz et la divise. Paulette est la première à voir ses rêves brisés quand l'université ferme ses portes aux Juifs. Désormais, comme tant d'autres, elle devra porter une étoile jaune... Alors que la violence s'accroît dans les rues et qu'un nouveau groupe de jeunes d'extrême droite s'est formé contre les Zazous, le pire est à venir. Le gouvernement français commence à arrêter femmes et enfants. Paris n'est plus une fête et les Zazous n'auront d'autre choix que de prendre les armes. Face à la barbarie, Frankie fera tout pour sauver ses amis... La terreur fait place aux jours d'insouciance dans ce deuxième tome qui revient sur un moment sombre de notre Histoire : la rafle du Vél' d'Hiv'. Un récit dramatique, virevoltant et émouvant mis en avant par un graphisme dynamique et expressionniste.
J'étais impatient de découvrir ce tome 2. En effet le volume initial avait été une vraie bonne surprise et je me demandais bien comment allaient évoluer ces personnages. Des zazous, des fans de swing, de jazz qui pendant la guerre se démarquaient en maintenant leur plaisir de la danse, de la musique, plaisir caché et interdit.
On les retrouve en 1942, la chasse aux juifs s'intensifie et la bande que Frankie a réussi à infiltrer (voir tome 1) est en danger. Les zazous deviennent eux aussi des cibles: trop transgressifs, trop libres, des fauteurs de trouble facilement identifiables par leurs tenues détonnantes et leurs cheveux longs.
J'apprécie toujours autant l'entrée originale choisie par Salva Rubio pour aborder le sujet tellement traité de la seconde guerre mondiale. Et le récit est d'autant plus réussi qu'il s'appuie sur une réalité historique étayée par le remarquable cahier en épilogie. Ce tome 2 montre les zazous comme des éléments résistants, à leur manière, contre l'occupant et ça les rend d'autant plus attachants.
Le dessin et les couleurs de Danide participent amplement de cette réussite. Je trouve son travail toujours aussi dynamique, vif et dansant et les couleurs très bien choisies. Il parvient même à représenter avec tact et pudeur le Vel d'Hiv où furent détenus plus de 13000 personnes le 16 et 17 juillet 1942 dans une scène finale très intense.
Après ce tome 2 à nouveau très réussi, je me réjouis de retrouver ces zazous pour un volume final. J'étais loin de penser que j'allais m'attacher autant à ces jeunes gens déguingandés, cette mini-série est vraiment une belle surprise.
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Dernière réaction par Jean-Thomas ARA il y a 3 jours
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