Jean Giono serait très fier... Reportage aux Correspondances 2017, pour mieux comprendre le bonheur des lecteurs !
Lorsque le douzième coup de midi tombe du clocher des Accoules, un peu plus bas, sur les quais du Vieux-Port, les poissonnières se mettent à crier : «Les vivants au prix des morts!» Et chaque touriste se demande s'il s'agit du poisson ou de tous ces hommes abattus sur un trottoir, sous l'aveuglante lumière de Marseille...
À Marseille, René n'y va plus que rarement. Il préfère marcher dans les collines de l'arrière-pays, profiter de la lumière miraculeuse de sa Provence et de la douceur d'Isabelle. Il va toutefois être contraint de retrouver la ville pour rendre service à Kader, un encombrant revenant. Kader qu'il a connu lorsqu'il animait des ateliers d'écriture à la prison des Baumettes, belle gueule de voyou, spécialiste de l'évasion. Kader, qu'il voit débarquer un jour à Manosque traqué par toutes les polices, en quête d'une planque, bien avant la fin prévue de sa longue peine. Dès lors, il est à craindre que le prix des vivants soit fortement revu à la baisse...
Commence un face-à-face entre le silence de l'écriture et celui des quartiers d'isolement, entre la petite musique des mots et le fracas des balles. Au fil de l'intrigue haletante, René Frégni entraîne le lecteur de surprise en surprise, tout en célébrant de son écriture brutale et sensuelle la puissance de la nature et la beauté des femmes.
Jean Giono serait très fier... Reportage aux Correspondances 2017, pour mieux comprendre le bonheur des lecteurs !
Ça commence comme du Giono, garrigue, ciel bleu et chants d’oiseaux, ça continue sur l’air d’une ancienne rencontre aux Baumettes et ça se termine en cavale avec, en prime, quelques cadavres.
René Fregni, tel qu’en lui-même, livre un récit où se mêlent aux parfums de Manosque des effluves marseillais qui ne sentent pas toujours très bon. Kader, un détenu qui assistait à ses ateliers d’écriture en prison, sans y avoir jamais écrit une ligne, le contacte. En cavale, il a besoin pour quelque temps d’une planque sûre. Ces jours-là se prolongent entraînant planqueur et planqué dans une ronde mortelle. Le fracas des balles se heurte au silence des mots. Pourtant, au-dessus de la furie du monde plane l’intelligence des femmes — les pages consacrées à Isabelle sont simplement lumineuses ¬—¬ et l’alchimie de l’écriture.
Celle de Frégni est limpide. Pas de fioritures inutiles, pas de pédanterie. Il écrit avec des mots de tous les jours, des mots humbles qui tombent juste. Il se plaît à dire qu’il n’écrit que des livres que sa mère aurait pu lire. Sans doute, mais Frégni est d’abord un écrivain qui joue avec brio sur différents registres qu’il imbrique à loisir : la Provence, le monde du crime et les femmes.
Un polar aux accents de journal intime ou l’inverse ou, plus simplement, un beau roman.
L’avantage avec les livres comme ceux de René Fregni, c’est qu’on est en terrain connu.
On connait les personnages, Isabelle, Marilou…., on connait sa vie.
Du coup on a l’impression de retrouver de vieux amis et on se demande ce qui va leur arriver cette fois-ci.
Et bien, pauvre René, il est mal parti. Finie la douceur de la nature dans la maison d’Isabelle. Finis les weekends dans son appartement de Manosque.
En hébergeant Kader, un détenu évadé, il se met dans un sapré bourbier et se trouve dans des situations opposées à sa moralité.
Il en perd son sommeil et sa quiétude.
Toujours aussi sympathique monsieur Fregni.
Je l’ai choisi sans lire la quatrième de couverture, je n’avais donc pas la moindre idée du sujet. Et j’avoue que le premier quart, je me suis demandée ce que je faisais là. Oh la nature est très belle, le récit est poétique, contemplatif, mais 200 pages là dessus? Mais je vais piquer du nez!
Et puis apparaît Khader. Et là, tout change. L’écriture est toujours très agréable, mais il se passe quelque chose, on avance, on veut savoir. Et on se pose des questions. Était-ce vraiment le seul choix? Comment va-t’il s’en sortir, va-t’il s’en sortir d’ailleurs? Et a-t-on le droit de rendre ce personnage sympathique?
Ce livre m’a beaucoup fait penser à « d’après une histoire vraie » de Delphine de Vigan. Au début tout va bien, l’auteur raconte sa vie, et puis, quelque part a un endroit qu’on a du mal à déterminer, la fiction apparaît. D’ailleurs, où est la limite, où est la réalité, où est la fiction? Dans les deux livres, on se doute bien qu’à un moment la fiction prend toute la place, mais c’est bien amené, réellement.
https://stephalivres.wordpress.com/2018/10/16/les-vivants-au-prix-des-morts-rene-fregni/
Je découvre René Frégni avec ce roman, je suis subjuguée par la poésie de son écriture, la douceur de vivre qui transparait dans ses descriptions de la campagne autour de Manosque. Il y a beaucoup d'émotion dans cette histoire qui, tout doucement, fait basculer la vie paisible d'un homme simple et heureux, vers les affres de la culpabilité et la fuite. Magnifique, vraiment.
Le résumé était alléchant : Lorsque le douzième coup de midi tombe du clocher des Accoules, un peu plus bas, sur les quais du Vieux-Port, les poissonnières se mettent à crier : « Les vivants au prix des morts ! » Et chaque touriste se demande s’il s’agit du poisson ou de tous ces hommes abattus sur un trottoir, sous l’aveuglante lumière de Marseille… A Marseille, René n’y va plus que rarement. Il préfère marcher dans les collines de l’arrière-pays, profiter de la lumière miraculeuse de sa Provence et de la douceur d’Isabelle. Il va toutefois être contraint de retrouver la ville pour rendre service à Kader, un encombrant revenant. Kader qu’il a connu lorsqu’il animait des ateliers d’écriture à la prison des Raumettes, belle gueule de voyou, spécialiste de l’évasion.
Sauf que : les descriptions de la nature ne m’évoquent rien ; l’auteur enfile les platitudes sur le genre humain ; les descriptions des seins et des fesses de sa compagne ont fini par me lasser.
http://alexmotamots.fr/tombes-des-mains-4/
Cela aurait pu être une belle balade dans les environs de Manosque, bercé par le chant des oiseaux que René Frégni sait bien nous montrer. Il faut attendre que tout bascule pour que ce livre prenne aux tripes.
Dans Les vivants au prix des morts, l’auteur se met en scène. Il décide d’écrire son journal pendant qu’Isabelle, sa charmante compagne, exerce son métier d’institutrice. Comme pour toutes les bonnes résolutions, il débute cela un 1er janvier. « J’observe les hommes, je fréquente les arbres », note celui qui a longtemps donné des cours aux personnes détenues dans la prison des Baumettes, à Marseille.
Justement, le 11 janvier, il reçoit un appel de Kader, un ancien de son atelier d’écriture qu’il voyait chaque lundi, derrière les barreaux. Kader est en cavale. Il lui demande de l’aide mais c’est un danger : « Un danger qu’avaient forgé, heure après heure, jour après nuit, pendant plus de vingt ans, ces forteresses de béton, d’acier et de violence que l’on aperçoit de loin… »
René Frégni parle de ce qu’il connaît avec précision et émotion. Toutes les souffrances, tous les dégâts causés par l’enfermement sont bien décrits. « En prison, pendant des années, on regarde les murs, il y a toujours un mur à quelques mètres. Le paysage, l’horizon, ça n’existe pas. »
Les confidences de Kader sont là pour étayer la réalité de ce qu’il décrit. Il combat aussi les inepties qui se racontent : « C’est pas les salafistes qu’il faut combattre, René, c’est la pauvreté, c’est l’injustice. » Pourtant, héberger Kader n’est pas une sinécure et René se tue au travail pour évacuer le stress jusqu’à une issue qui n’échappe pas au désir profond de liberté.
Dans ce livre, la nature qu’elle soit sauvage ou modelée par l’homme, est très présente, décrite avec beaucoup de talent mais c’est l’analyse de l’enfermement des êtres humains et ses conséquences qui ressort et doit faire réfléchir.
Chronique à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
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