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Les vilaines

Couverture du livre « Les vilaines » de Camila Sosa Villada aux éditions Metailie
  • Date de parution :
  • Editeur : Metailie
  • EAN : 9791022610797
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

La vie d'une trans : un an de leur vie équivaut à sept années « normales ». Tante Encarna a 178 ans et porte tout son poids sur ses talons aiguilles au cours des nuits de la zone rouge du Parc Sarmiento, à Córdoba, en Argentine. La Tante - gourou, mère collective avec des seins gonflés d'huile... Voir plus

La vie d'une trans : un an de leur vie équivaut à sept années « normales ». Tante Encarna a 178 ans et porte tout son poids sur ses talons aiguilles au cours des nuits de la zone rouge du Parc Sarmiento, à Córdoba, en Argentine. La Tante - gourou, mère collective avec des seins gonflés d'huile de moteur d'avion - protège et partage sa vie avec d'autres membres de la communauté trans, sa sororité d'orphelines, résistant aux bottes des flics et des clients, entre échanges sur les dernières télénovelas brésiliennes, les rêves inavouables, amour, humour, tendresse, et aussi des souvenirs qui rentrent tous dans un petit sac à main en plastique bon marché. Une nuit, entre branches sèches et roseaux épineux, elles trouveront un bébé abandonné qu'elles adopteront clandestinement. Elles l'appelleront Éclat des Yeux.

Premier roman fulgurant, sans misérabilisme, sans autocompassion, Les Vilaines est un geste esthétique et politique qui raconte la fureur et la fête d'être trans. Avec un langage luxuriant, ce livre est un conte de fées et de terreur, un portrait de groupe, une relecture de la littérature fantastique, un manifeste explosif qui nous fait ressentir la douleur et la force de survie d'un groupe de femmes qui auraient voulu devenir reines mais ont souvent fini dans un fossé. Un texte qu'on souhaite faire lire au monde entier.

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Avis (9)

  • Récit poignant, violent et magnifique de quotidiens partagés et esseulés de prostituées trans en Argentine. L'écriture est très belle, expressionniste.
    Est-ce un roman, un manifeste poétique, un témoignage ? Est-ce un tout, dessillant nos yeux cis privilégiés ? Oui c'est un tout, c'est un cri,...
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    Récit poignant, violent et magnifique de quotidiens partagés et esseulés de prostituées trans en Argentine. L'écriture est très belle, expressionniste.
    Est-ce un roman, un manifeste poétique, un témoignage ? Est-ce un tout, dessillant nos yeux cis privilégiés ? Oui c'est un tout, c'est un cri, une demande d'amour, de respect.
    C'est aussi un chant de liberté, de beauté. C'est un plongeon dans l'absurde aussi, il faut s'y laisser couler, s'absorber, accepter de ne pas tout comprendre, infuser ce texte et remercier son autrice d'autant de beauté.

    "La végétation a tellement progressé que, depuis la cour, elle s'étend jusqu'au toit de la maison et descend à présent sur la façade, tel un épais manteau de feuilles qui ne laisse presque pas passer la lumière, ou alors tout juste pour écrire un peu de poésie."

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  • Cette dernière lecture de l’année 2022 m’a enchantée, ou plutôt…transportée ! Depuis sa sortie chez Métailié en 2021, la blogosphère bruissait d’émotion et d’éloges pour ce roman de Camila Sosa Villada, actrice, chanteuse et, avec ce premier texte, autrice argentine. Transgenre, forte d’études...
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    Cette dernière lecture de l’année 2022 m’a enchantée, ou plutôt…transportée ! Depuis sa sortie chez Métailié en 2021, la blogosphère bruissait d’émotion et d’éloges pour ce roman de Camila Sosa Villada, actrice, chanteuse et, avec ce premier texte, autrice argentine. Transgenre, forte d’études en communication sociale et art dramatique, elle a connu les affres de nombreux petits boulots, entre prostitution et vente à la sauvette, offrant à ses « Vilaines » toute la force et l’épaisseur d’un réalisme puisé à la source. Roman transfrontalier, Les Vilaines nous ouvre les allées du Parc Sarmiento de Cordoba et les portes de la pension de Tante Encarna où évolue la troupe bigarrée, nocturne et solidaire de ces êtres suspendus entre douleur et flamboyance. Face à l’intransigeance de la réalité et de leurs contemporains, elles avancent en rang serré, transgressant les règles, transcendant leurs rêves, transfigurant leur vie et leur sexe à grands coups de mascara, de perruques et de talons vertigineux. Papillons de nuit, elles se brûlent à la lumière du jour qui les contraint, parfois, à retrouver leur chrysalide étroite et étouffante de garçon moqué, bousculé, inassumé et les force, souvent, à se colleter avec une réalité douloureuse et sans joie.
    Camila Sosa Villada ne se contente pas de proposer avec Les Vilaines un roman original aux personnages attachants, évoluant dans un univers surprenant, offrant des anecdotes toutes plus folles et plus bouleversantes les unes que les autres, elles construit un monde d’une poésie et d’une sensibilité renversantes dans une langue d’une beauté à couper le souffle (remerciements et vénération à la traductrice, Laura Alcoba !) , s’appuyant sur une réalité crue et cruelle pour mieux s’élever vers la lumière. Je ne saurais trop remercier le Prix du Meilleur Roman Points de m’avoir fait découvrir cette merveille….et vous recommander de vous jeter dessus !

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  • Au parc Sarmiento, à Córdoba, Argentine, la nuit.

    Elles sont nées dans un corps d’homme, elles sont transsexuelles, et prostituées.

    Dès l’enfance, elles ont été raillées, moquées, méprisées, maltraitées. Rejetées.

    Par les gamins de leur âge, par leur famille, à cause de leur différence,...
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    Au parc Sarmiento, à Córdoba, Argentine, la nuit.

    Elles sont nées dans un corps d’homme, elles sont transsexuelles, et prostituées.

    Dès l’enfance, elles ont été raillées, moquées, méprisées, maltraitées. Rejetées.

    Par les gamins de leur âge, par leur famille, à cause de leur différence, de leur « monstruosité », comme disent certains.

    Alors elles ont fui leur environnement et trouvé refuge dans le giron plantureux de Tante Encarna, figure maternelle et fédératrice de ces oisillons tombés d’un nid trop étriqué et intolérant.

    Au parc Sarmiento, la nuit, elles travaillent, vendent leur corps et leur âme.

    Conscientes des dangers, de la cruauté des hommes et de la police, elles veillent, se protègent et parfois se sauvent les unes les autres.

    « Etre trans est une fête », clament-elles, arrogantes, à la face du Destin et du monde. Et parfois elles font vraiment la fête, s’amusent comme des gamines, oublient leur drame et la violence dans la danse, l’alcool ou la drogue ; parfois même dans l’amour – le Vrai. Mais parfois la fête se termine mal, il y a le sida, les agressions, les overdoses, le désespoir.

    C’est cet univers trouble que nous dévoile Camila Sosa Villada, elle-même ancienne prostituée, dans ce récit (sans doute en partie autobiographique), qui prend des allures de conte parfois féerique parfois horrifique, imprégné de réalisme magique.

    C’est aussi un cri de rage, un manifeste, une tribune, un portrait, un chœur, un hommage, un chant d’amour douloureux et solitaire. C’est cru, c’est trash, furieux, sordide, digne, sensible, flamboyant, lumineux, sensuel, passionné, puissant. Entre joie et souffrance, tendresse et âpreté, c’est une histoire de sororité bourrée d’authenticité et d’humanité.

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  • Et si je vous invitais à battre le pavé ce soir ? A le battre vraiment, du talon, un deux trois, un deux trois, plus vite, plus fort, défouler le corps et le coeur.
    Et si je vous invitais dans l'antre des "monstres", au coeur du parc Sarmiento, en Argentine. Au milieu des prostituées. Et des...
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    Et si je vous invitais à battre le pavé ce soir ? A le battre vraiment, du talon, un deux trois, un deux trois, plus vite, plus fort, défouler le corps et le coeur.
    Et si je vous invitais dans l'antre des "monstres", au coeur du parc Sarmiento, en Argentine. Au milieu des prostituées. Et des hommes esseulés.
    Je n'aurai pas besoin de vous parler de la beauté de ses femmes, de la beauté de tous leurs éclats, de rire, de colère, d'amour. Surtout d'amour. Parce que vous les verrez bien sûr. Vous verrez Camila et sa soif éperdue de tendresse. Angie et son sourire contagieux, parce qu' "être transe est une fête". Maria qui vous pleurera bien quelques plumes. Encarna et l'homme de sa vie, un tout petit homme sauvé une nuit froide, abandonné là. Comme elles toutes. Abandonnées là.
    Et puis survivre quand même. A la violence des autres. Et à celle que l'on s'inflige. A la maladie aussi.
    Je n'aurai pas besoin de vous parler d'elles, et de toutes les autres. Un livre portrait. Chaque personnage tracé finement, précisément, sans concession, sans fausse pudeur. Un livre qui vous embarque, ne vous laisse pas le choix. Et plus la lecture avance, plus vous vous demandez s'il faut vraiment tant de violence pour ajouter du relief à toute cette beauté. A toute cette tendresse.
    J'ai aimé ce livre. Je l'ai aimé à la folie. J'ai aimé chaque personnage, chaque phrase, chaque mot.
    J'ai aimé cette merveilleuse couverture, et la belle traduction de Laura Alcoba.
    Merci aux éditions Metailié pour cet instant de grâce.

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  • La nuit, le parc Sarmiento à Cordoba, en Argentine, devient le territoire des prostituées trans. Leur petite communauté est fédérée par Tante Encarna, sorte de figure maternelle pour ces filles pas comme les autres, échouées dans ce bois après un parcours douloureux et chaotique, et...
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    La nuit, le parc Sarmiento à Cordoba, en Argentine, devient le territoire des prostituées trans. Leur petite communauté est fédérée par Tante Encarna, sorte de figure maternelle pour ces filles pas comme les autres, échouées dans ce bois après un parcours douloureux et chaotique, et éternellement exposées à la vindicte et aux violences. Lorsqu’un soir elles découvrent dans les fourrés un bébé abandonné, elles décident de l’adopter clandestinement.

    Quelle claque que ce premier roman, fictif, mais manifestement nourri du vécu de l’auteur dont la narratrice porte le prénom. Le récit nous fait entrer de plain-pied dans la réalité de ces filles nées dans un corps de garçon, stigmatisées dès leur plus jeune âge par leurs proches comme par la société toute entière, dans un rejet doublé de violences d’autant plus ouvertes que leur différence suggère généralement l’idée d’une monstruosité perverse, à redresser par tous les moyens, et, en tous les cas, à cacher honteusement. Pour Camila et ses semblables, assumer leur nature et leur identité - vivre tout simplement -, a très tôt signifié fuir leur famille et devenir filles de rues. Car ce monde qui les condamne et les repousse n’en a pas moins l’hypocrisie de les utiliser sexuellement, dans des conditions si misérables qu’elles ne leur laissent souvent qu’une bien brève espérance de vie.

    Sans s’appesantir ni se plaindre, Camila expose calmement le parcours implacable et le quotidien éprouvant de ces êtres réduits à l’ombre, nous faisant toucher du doigt leur extrême solitude dans l’exclusion et dans la honte, leur rage de ne pas trouver droit de cité parmi les humains, les tourments qui accompagnent leur enfermement dans un corps qui les aliène. Mais aussi, leur indéfectible solidarité, les trésors de tendresse dont elles débordent, leur incroyable résilience et leur sens du bonheur et de la fête, grâce auxquels le récit, comme leur vie, réussit à demeurer optimiste et à s’habiller de merveilleux. Alors, pendant un temps, le roman emprunte au conte de fée, piochant dans le fantastique les éléments d’un lyrisme flamboyant qui, seul, semble pouvoir rendre supportable une réalité tristement sordide.

    Le résultat est un détonnant mélange de rire et de larmes, de trash et d’amour, le tout écrit dans une langue lucide et sincère où l’emportent la rage de vivre et une dignité déterminée, celles qui permettent à Camila et à ses sœurs de garder la tête haute et d’essayer de ne pas sombrer dans le gouffre du désespoir. Souhaitons que ce cri pour la tolérance et le droit à la différence soit entendu par le plus large public possible.

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  • Les vilaines est un roman explosif et sans ambages sur le monde des transsexuels.

    Un plongeon dans un univers désarmant, cruel, effroyable et à la fois terriblement fascinant et émouvant.

    J'ai beaucoup aimé cette lecture qui m'a embarquée au sein de la communauté des personnes trans....
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    Les vilaines est un roman explosif et sans ambages sur le monde des transsexuels.

    Un plongeon dans un univers désarmant, cruel, effroyable et à la fois terriblement fascinant et émouvant.

    J'ai beaucoup aimé cette lecture qui m'a embarquée au sein de la communauté des personnes trans.

    La transidentité est encore un sujet tabou et assez méconnu ! Cet ouvrage permet de mieux comprendre ces femmes et ces hommes qui sont durement malmenés par la société et les individus.

    L'intrigue se passe en Argentine, où nous suivons plusieurs personnages transsexuels, prostituées ou des laissés pour compte.

    Toutes sont attachantes, toutes sont à la recherche d'un peu d'amour, de douceur et d'acceptation.

    ↜↝↜↝↜

    Entre autofiction et authenticité, l'auteure nous raconte le parcours de Camila.

    Dès son plus jeune âge, elle s'est sentie prisonnier du corps dans lequel elle était né(e) garçon.

    J'ai suivi avec beaucoup d'intérêt et d'émotions son histoire.
    Sa souffrance est immense.
    Camila est bouleversante.

    Et puis, autour d'elle, d'autres protagonistes, haut en couleur, euphoriques ou désœuvrées, à la recherche du bonheur.
    Elles se battent pour exister tel qu'elles sont.

    Et puis, il y a une rencontre incroyable, un bébé que la Tante Encarna trouve dans un fossé, abandonné.
    Protégé, caché, élevé par la communauté trans, l'enfant grandira parmi elles.

    ↜↝↜↝↜

    C'est un récit impitoyable, cru parfois mais d'une sincérité et d'une justesse absolue.

    Ces femmes revendiquent le droit de vivre, tout simplement.

    Je retiens aussi de cette lecture, cette magnifique complicité, d'entraide et de solidarité des personnes trans.

    Un premier roman fort que je vous recommande.


    Merci Babelio et les éditions Métailié pour cet envoi.


    https://leslecturesdeclaudia.blogspot.com/2021/02/les-vilaines.html

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  • Roman original a decouvrir ,une histoire marginal mais très interessant a lire

    Roman original a decouvrir ,une histoire marginal mais très interessant a lire

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  • Une superbe lecture, un véritable coup de cœur pour Les vilaines de Camila Sosa Villada. Ce premier roman vient nous bousculer dans nos certitudes, une histoire poignante des femmes transgenres qui tapinent dans le parc Sarmiento, à Cordoba en Argentine. Elles forment une petite communauté qui...
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    Une superbe lecture, un véritable coup de cœur pour Les vilaines de Camila Sosa Villada. Ce premier roman vient nous bousculer dans nos certitudes, une histoire poignante des femmes transgenres qui tapinent dans le parc Sarmiento, à Cordoba en Argentine. Elles forment une petite communauté qui pendant un temps se soutient et s’entraident les unes les autres. C’est surtout vrai de Tante Encarna qui ouvre sa maison à toutes celles qui ont besoin de souffler un temps. Un soir, elle suivra les cris d’un bébé et le ramènera chez elle. Il deviendra alors l’enfant chéri de toutes celles qui ne peuvent en avoir. On découvre au fil des rencontres des personnages toujours plus incroyables, toujours plus exubérants. Une liste de déshéritées, de rejetées, d’orphelines pour qui être soit même est un combat de tous les instants. Un récit qui entre en résonnance avec le réalisme magique où l’auteur nous offre sa vision du réel augmenté par des personnages fantastiques qui apportent une touche de folie et de magie qui s’accordent parfaitement à l’histoire. Ce livre pourrait servir de base à un scénario des plus sulfureux du grand Pedro Almodovar. On prend en pleine figure, la douleur, le désespoir et la violence de ces femmes qui ont un courage et une pulsion de vie phénoménale. Le parcours sous forme de témoignage de Camila est touchant, il fait comprendre si ce n’était pas déjà le cas que cette situation n’est pas choisie mais bien subie. On n’en fini pas de dérouler la liste des sacrifices, des renoncements, des faillites sans pathos ni aigreur. J’espère que ce roman aura le succès qu’il mérite car il aborde un sujet d’actualité sous un angle féroce et festif à la fois. Cette littérature argentine a un charme fou, c’est luxuriant, étincelant et illumine notre vieille Europe d’une énergie nouvelle. Bonne lecture.

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