Au coeur de la nuit, le vent d'est cingle la falaise. Entre deux rafales, des nuées d'oiseaux cognent aux vitres. Mais ce n'est pas la peur qui les précipite avec une telle force vers le monde des hommes...
On retrouvera ici - et pas moins terrifiant - le récit qui inspira son chef-d'oeuvre au maître de l'angoisse, Alfred Hitchcock. Dans les autres nouvelles de ce recueil, l'horreur se fait plus insidieuse, le fantastique à peine étranger au réel. Il suffit d'un pommier à forme étrangement humaine, ou d'une ouvreuse de cinéma qu'un jeune mécanicien a envie de suivre après la séance... Et la grande romancière anglaise, auteur de Rebecca et L'Auberge de la Jamaïque, nous entraîne vers le mystère à petits pas, à petites touches, au gré d'une écriture subtile, singulièrement moderne.
Qui a envie de se faire peur avec un bon livre pour Halloween ? Même si les nouvelles parutions sont prometteuses, il est bon de se rappeler que certains classiques sont parfaits pour vous donner des frissons. Pour vous angoisser. Pour vous donner envie de dormir avec la lumière allumée. Voire de ne pas dormir du tout ! Et justement, la période d’Halloween est idéale pour partir à la découverte de ces classiques auxquels on ne pense pas forcément le reste de l’année… à commencer par l’œuvre de Daphné du Maurier, plusieurs fois adaptée au cinéma avec des films tous plus angoissants les uns que les autres : on pense à « Rebecca » d’Alfred Hitchcock, « Ne vous retournez pas » de Nicolas Roeg, et bien sûr, « Les Oiseaux », autre pierre angulaire du cinéma hitchcockien.
Un recueil de sept nouvelles dans lequel on retrouve l’atmosphère gothique, aux frontières du fantastique, caractéristique des romans les plus célèbres de Daphné du Maurier (à commencer par « Rebecca » et « Ma Cousine Rachel »). Chacune des nouvelles campe un univers bien à part, et l’auteure se renouvelle constamment.
On débute avec « Les Oiseaux », nouvelle rendue célèbre par le film d’Hitchcock. On y suit un pêcheur intelligent et habile qui sent avant les autres cette terrible menace qui s’élève de la mer : des millions, d’oiseaux, de mouettes en particulier, prêts à s’abattre sur les humains. À l’originalité de l’idée de base, s’ajoute une atmosphère étrange de fin du monde, dont semble s’être inspirés les prophètes actuels de l’apocalypse dans leurs romans dystopiques.
Suivent:
- « Le Pommier », une nouvelle étrange, très Edgar Allan Poe sur un homme qui développe une fixation paranoïaque sur un pommier que l’on croyait mort, et qui revit.
- « Encore Un baiser », ou comment un bon gars craque sur une jeune fille mais la belle inconnue ne s’avère pas aussi innocente qu’elle paraît.
- « Le Vieux » dans lequel on croit suivre une sombre et cruelle histoire familiale pendant 14 pages mais finalement il n’en était rien. Une nouvelle avec une chute d’une perfection absolue.
- « Mobile inconnu ». Mary est heureuse en ménage, elle attend un enfant et contre toute attente elle se suicide. Pourquoi ? Fouiller dans son passé, donnera la clé de l'énigme.
- « Le petit Photographe », Madame la Marquise fait des bêtises sur la côte d'Azur mais refuse d’assumer… sauf que tout acte a ses conséquences.
- « Une seconde d'éternité », Madame Ellis revient sur les lieux où elle a habité, personne ne la reconnaît, il faut dire que le quartier a bien changé le temps qu'elle se promène au parc et revienne. Que s'est-il-passé ?
Dans « Les Oiseaux », l'ambiance est magnifique, d'une pesanteur intolérable qui s'accentue de plus en plus au fur et à mesure du déroulement du récit. On y décèle déjà le potentiel cinématographie de l’œuvre avec ces scènes marquantes, comme cette mer tapissée d'un océan de mouettes ou cette chambre couverte de cadavres de moineaux. Cela marque d'autant plus l'esprit que le vocabulaire utilisé est sobre et efficace.
Derrière le fantastique et la démence aveugle des oiseaux, se devine une métaphore de la guerre et de la terreur impuissante des populations confrontées aux bombardements. Le tout donne une excellente nouvelle à l'efficacité redoutable.
Les autres nouvelles du recueil sont de qualité plus variée, bien qu'aucune ne soit dépourvue d'intérêt. Dans chacun de ces récits, l'angoisse y naît de petits détails, d'impressions à peine esquissées, jusqu'à devenir insoutenables pour les personnages. On doute avec le personnage, puis on doute parfois même du personnage lui-même.
Chacune de ces nouvelles est dense, bien construite, titillant les nerfs du lecteur. L'auteure maîtrise l'art de la narration à merveille. Elle manie surtout la tension et le suspense psychologique avec grande habilité et se joue du lecteur à travers ses personnages qui se retrouvent enfermés dans des pièges variés, des petits engrenages, des failles spatio-temporelles.
Bonjour . Prêt(e) pour un moment de frissons? C'est avec un grand plaisir que j'ai retrouvé Daphné Du Maurier . Toutes ces histoires courtes toujours aussi révélatrices de son esprit imaginatif. Ici nous nageons dans des événements tous plus fantastiques les uns que les autres ....Des oiseaux redoutables ...Un pommier vengeur...et tant d'autres nouvelles , dont je ne vous révélerais rien , sinon, vous n'aurez pas la curiosité de les découvrir . Belles lectures . Prenez soin de vous
Merci beaucoup pour cet avis. Je lirai ce livre avec plaisir.
C'est à la fois doux et violent, c'est délicieucement angoissant, les nouvelles tiennent en haleine jusqu'au bout, le genre de livre qu'on ne veut pas lacher. J'ai adoré, avec une mention spéciale pour "le vieux". Daphné du Maurier fait partie de ces écrivains qui écrivent avec simplicité, qui vous décrivent les scenes avec beaucoup de force et de beauté.
J'aime beaucoup son style : Rebecca , , l'auberge de la Jamaïque sont un vrai régal
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Il se lit vite et j'aime beaucoup son style . Belles lectures ma petite Kryan . Gros bisous