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« Avec Les Maîtres enlumineurs, Robert Jackson Bennett débute une nouvelle trilogie de fantasy épique passionnante, qui promet énormément pour la suite. Préparez-vous à d'anciens mystères, à une magie comme vous n'en avez jamais lue et à quelques coups de théâtre. » Brandon SandersonToute l'économie de l'opulente cité de Tevanne repose sur une puissante magie : l'enluminure. A l'aide de sceaux complexes, les maîtres enlumineurs donnent aux objets des pouvoirs insoupçonnés et contournent les lois de la physique. Sancia Grado est une jeune voleuse qui a le don de revivre le passé des objets et d'écouter chuchoter leurs enluminures. Engagée par une des grandes familles de la cité pour dérober une étrange clé dans un entrepôt sous très haute surveillance, elle ignore que cet artefact a le pouvoir de changer l'enluminure à jamais. Quiconque entrerait en sa possession pourrait mettre Tevanne à genoux. Poursuivie par un adversaire implacable, Sancia n'aura d'autre choix que de se trouver des alliés.
J'ai eu peur en voyant tous les commentaires positifs, je comprends totalement les commentaires négatifs, mais j'ai adoré cette lecture. Alors oui, par moment on tourne en rond, mais l'histoire est simple et efficace, je kiffe ^^
Chronique complète ici >> http://moninstantlivre.canalblog.com/2024/03/les-maitres-enlumineurs-de-robert-jackson-bennett.html
Voilà un curain de bouquin...
Franchement, ça faisait un bon moment que je n'avais pas lu une histoire aussi prenante. Prenante à bien des niveaux, mais surtout au niveau de ce qui s'apparente à de la magie. Au fur et à mesure que l'on progresse dans ce premier tome de la trilogie, on en apprend plus sur ce système de "magie". Et personnellement, je me suis pris au jeu d'imaginer quelles enluminures j'aurais envie de créer.
Les personnages ont tous des traits qui nous les rendent sympathiques mais aussi énervants, ou émouvants, ou encore antipathiques, et parfois un peu tout ça à la fois.
Alors on se prend à trembler avec eux, à courir avec eux, à espérer avec eux et finalement à se battre à leurs côtés.
J'ai hâte d'ouvrir le tome 2 pour savoir comment tout cela va évoluer car il est clair que cela ne fait que commencer.
Curain de roman ! Si vous avez envie d'embarquer dans une trilogie d'heroic fantasy menée tambour battant, « Les maîtres enlumineurs » est fait pour vous ! Entre « Game of thrones » et « Gagner la guerre » (le génial roman de Jaworski), on ne s'ennuie pas une seconde dans cette aventure intelligente et pleine de rebondissements.
On entre dans la cité de Tevanne, riche cité marchande partagée entre 4 familles puissantes, par la petite porte, celle des voleurs, en l'occurrence de la voleuse, Sancia Grado et ses incroyables talents magiques. En effet, la jeune femme (qui n'est pas sans rappeler une certaine Arya Stark) déchiffre les objets dès qu'elle les touche, elle découvre leur nature, leur histoire, et même parfois, elle les entend murmurer. Le monde dans lequel elle évolue est envahi d'objets enluminés, auxquels des sceaux complexes confèrent des pouvoirs magiques, et Sancia peut les entendre, les lire, ce qui en fait une voleuse hors pair !
Alors qu'elle est en mission pour le compte de l'une des grandes familles au pouvoir, elle met la main sur un objet tellement précieux et puissant que l'équilibre même de la cité va s'en trouver bouleversé.
Vous n'y comprenez pas grand chose à cette histoire d'objets enluminés ? Normal ! Bennett fait émerger devant nos yeux ébahis un monde imaginaire complexe et original, il crée toute une mythologie autour d'un système magique simple et facile à comprendre mais suffisamment élégant et élaboré pour qu'il puisse évoluer au fil de l'intrigue.C'est complètement addictif ! Quant aux personnages, ils sont attachants et fouillés (notamment Sancia et Gregor, mes préférés) et donnent de la couleur à cet univers, brutal et souvent drôle. L'intrigue politique plus classique (renverser les puissants) et la réflexion sur les limites de l'intelligence artificielle apportent une profondeur supplémentaire à la narration même si elles ne sont clairement pas l'atout majeur de ce roman.
De la magie, de l'inventivité, des aventures palpitantes : une brillante réussite! Vivement la suite !
Pas si mal que ça ! une fois passée les quelques points archi vus (une jeune héroïne réduite à être une voleuse de haut niveau car elle a un pouvoir caché, le mage verbieux, hautain haut en couleur mais qui cache finalement un grand coeur, etc ..) la trame se découvre très attachante grâce à une vraie trouvaille : l'enlumineure. Cet art permet de faire croire à un objet qu'il peut plus que ce qu'il n'est capable et si cela est bien fait (et rédigé) c'est une superbe magie ! Et l'auteur prend vraiment plaisir à installer toute cette logique et ca fonctionne plutôt bien pour notre plus grand plaisir.
Je ne vais pas me démarquer des avis flatteurs que j’ai lus à droite à gauche à propos des Maîtres enlumineurs. Ce roman est captivant du début à la fin et cela, de façon très intelligente.
La cité de Tevanne est riche et vaste, mais, comme de bien entendu, recèle des inégalités flagrantes : quatre familles se partagent le pouvoir et les plus beaux quartiers, laissant au peuple misérable les miettes. Les Communes, les Verts accueillent les plus miséreux dans des conditions lamentables, pendant que les plus aisés se pavanent dans leurs enclaves luxueuses. Et ce partage ne risque pas d’être remis en question grâce à la magie des enluminures. Trouvaille très réussie de Robert Jackson Bennett (et point de contact, comme le remarquent plusieurs critiques et auteurs, avec le genre cyberpunk – et ça tombe bien, j’adore le cyberpunk) que ce système de magie à la limite de la technologie. Les pouvoirs ne tombent pas du ciel, ici. Non, en fait, c’est plus une science : les maîtres enlumineurs inventent des formules qui « convainquent » les objets d’agir autrement qu’ils devraient. Ils peuvent ainsi convaincre une flèche d’aller plus vite, car la formule la trompe sur la gravité. Ou persuader une voiture d’avancer seule, sans moyen de locomotion. Les effets pourraient être infinis, mais plus la tromperie est grande plus les lignes de code de la formule doivent être nombreuses. On en arrive à des volumes entiers. On se croirait presque devant un ordinateur, avec ses étagères bourrées de disques durs stockant des informations. Et tout cela dans un monde typique du médiéval fantastique. L’équilibre est parfaitement trouvé et on adhère sans hésiter à ce système, qui ouvre, de surcroît, de nombreuses possibilités pour la suite. Sans parler de ces mystérieux hiérophantes, qui maîtrisaient, d’après les légendes, les enluminures à un niveau inégalé depuis leur disparition. Et des mystérieux artefacts qu’ils ont laissés derrière eux, source de convoitise et d’interrogations. Un classique des romans d’aventure habilement intégré à une histoire déjà riche.
Mais une belle trouvaille ne suffit pas à faire un bon roman. Or, Robert Jackson Bennett est décidément un auteur de talent (il suffit de relire la novella Vigilance, parue dans la collection UHL, efficace comme un coup de poing dans l’estomac). Dans ces Maîtres enlumineurs, il s’offre les services d’un groupe de personnages horriblement attachants. Et divers, cela va de soi, afin d’attirer un plus grand nombre de lecteurs. L’héroïne centrale, Sancia, est une voleuse au passé lourd, qui en fait un être spécial, mais blessé au plus profond de sa chair et, en réaction, doté d’une volonté à toute épreuve. Sans parler de ses capacités physiques proprement ahurissantes. Pour l’épauler, autre bonne trouvaille, un artefact exceptionnel dont on découvre l’image sur la couverture (splendide, il est bon de le préciser : encore un réussite du talentueux Didier Graffet) : une clé, dont on va découvrir peu à peu l’étendue des pouvoirs. Et qui a entre autres la possibilité de parler. Ce procédé n’est pas sans rappeler, par exemple, le vaisseau découvert par Spensa, l’héroïne du Voyage vers les étoiles de Brandon Sanderson, qui, lui aussi, présente une certaine intelligence et peut servir de confident à une héroïne isolée. Peu à peu, Sancia va devoir s’acoquiner avec d’autres habitants de Tevanne, pas nécessairement issus de son milieu social et pas vraiment amicaux au premier abord. Mais qui qu’ils soient et d’où qu’ils viennent, ils finissent tous par nous toucher, d’une manière ou d’une autre. Chacun a ses faiblesses, ses doutes, ses passions. Chacun, malgré sa froideur apparente, malgré sa carapace bien nécessaire pour survivre dans une telle société, cache une humanité qui va nous le rendre sympathique, à un moment ou à un autre.
Enfin, pour entraîner son lecteur pendant plus de six cents pages sans le lasser en cours de route, il faut un scénario bien ficelé et de multiples rebondissements. Pas de souci à se faire de ce côté non plus. Robert Jackson Bennett est à l’aise dans la multiplication des rebondissements, l’enchâssement des intrigues, l’apparition de protagonistes qu’on n’imaginait pas voir débarquer ainsi à cette place. Le rythme est trépidant et ne nous laisse pas vraiment le temps de souffler. D’ailleurs, les combats sont souvent éblouissants de virtuosité et d’inventivité. Car l’auteur sait user des possibilités offertes par le système des enluminures pour rendre les affrontements explosifs et jamais répétitifs. À chaque nouvelle lutte, des inventions qui la rendent différente de la précédente. Ce qui me fait penser à Ken Liu, dans la série de la Dynastie Dent de Lion. Lui aussi sait rendre un combat imprévisible grâce à une surprise de derrière les fagots. Alors O.K., le but ultime de cet ouvrage n’est pas à proprement parler original : sauver le monde. Mais on s’en moque. C’est la manière qui compte. Et elle est là. Bruce Willis peut aller se rhabiller (enfin, je crois qu’il l’a déjà fait depuis quelques années) : il n’arrive pas à la cheville de Sancia !
Est-il besoin de préciser, pour conclure, que j’ai vraiment beaucoup aimé la lecture des Maîtres enlumineurs et que j’attends avec impatience la traduction de Shorefall, le deuxième tome de cette ambitieuse trilogie ?
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