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Les maisons vides

Couverture du livre « Les maisons vides » de Laurine Thizy aux éditions Editions De L'olivier
Résumé:

« Par une nuit aux étoiles claires, Gabrielle court à travers champs. Elle court, je crois, sans penser ni faiblir, court vers la ferme, la chambre, le lit, s'élance minuscule dans un labyrinthe de maïs, poussée par une urgence aiguë, par le besoin soudain de voir, d'être sûre ».

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« Par une nuit aux étoiles claires, Gabrielle court à travers champs. Elle court, je crois, sans penser ni faiblir, court vers la ferme, la chambre, le lit, s'élance minuscule dans un labyrinthe de maïs, poussée par une urgence aiguë, par le besoin soudain de voir, d'être sûre ».

Des premiers pas à l'adolescence, dans cette campagne qui l'a vue naître, Gabrielle, avec une énergie prodigieuse, grandit, lutte, s'affranchit. Gymnaste précoce, puis soudain jeune femme, Gabrielle ignore les araignées dans son souffle comme les regards sur son corps. Elle avance chaque jour un peu plus vers la fin de l'enfance.

Porté par une écriture aussi puissante que sensible, Les Maisons vides laisse entendre le vibrant choeur de femmes autour de Gabrielle : Suzanne, Joséphine, María... Générations sacrifiées ou mal aimées, elles ont appris à se dévouer, à faire face et, souvent, à se taire.

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Articles (1)

Avis (31)

  • Il s'agit d'un premier roman et d'une très belle découverte !
    Je me suis vite attachée à Gabrielle, au caractère bien trempé. Une histoire bâtie comme un puzzle avec des épisodes de la vie de Gabrielle à des âges différents : de sa naissance très prématurée en passant par son enfance consacrée...
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    Il s'agit d'un premier roman et d'une très belle découverte !
    Je me suis vite attachée à Gabrielle, au caractère bien trempé. Une histoire bâtie comme un puzzle avec des épisodes de la vie de Gabrielle à des âges différents : de sa naissance très prématurée en passant par son enfance consacrée à sa passion pour la GRS puis à son adolescence et son apprentissage de la féminité et de la séduction. On découvre aussi que Gabrielle a enfoui de lourds secrets qui la dévorent ...
    Un coup de cœur et une autrice que je vais suivre.

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  • Encore une jolie découverte grâce aux @68premieresfois ! J’ai beaucoup apprécié cette lecture à l’écriture sensible et délicate.
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    J’ai été touché par Gabrielle, adolescente dans le roman, sa vie commence difficilement lorsqu’elle naît prématurément, à cela s’ajoute des problèmes de santé qui...
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    Encore une jolie découverte grâce aux @68premieresfois ! J’ai beaucoup apprécié cette lecture à l’écriture sensible et délicate.
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    J’ai été touché par Gabrielle, adolescente dans le roman, sa vie commence difficilement lorsqu’elle naît prématurément, à cela s’ajoute des problèmes de santé qui lui valent des moqueries de la part de ses camarades et de ses cousines.
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    J’ai apprécié le lien qui l'unit à son arrière-grand-mère et j’ai trouvé ça très touchant. Parmi les sujets principaux, les corps et le deuil, deux sujets compliqués qui vont rendre cette histoire vraiment touchante.

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  • Ce roman d’apprentissage, ce roman de la fraîcheur, de l’innocence et de sa perte, de l’enfance d’une grande prématurée et de son combat pour la vie, est magnifiquement écrit. Poétique, touchant, tendre et dur à la fois, il nous plonge dans la vie de Gabrielle, qui, forte de ses faiblesses...
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    Ce roman d’apprentissage, ce roman de la fraîcheur, de l’innocence et de sa perte, de l’enfance d’une grande prématurée et de son combat pour la vie, est magnifiquement écrit. Poétique, touchant, tendre et dur à la fois, il nous plonge dans la vie de Gabrielle, qui, forte de ses faiblesses (puisque ce sont elles qui la poussent à aller plus loin, plus haut, plus courageusement que d’autres), sait ce qu’elle veut et est intransigeante avec le reste. Elle va vivre le deuil, le passage de l’enfance à l’âge adulte, la déception, les compétitions et le don de soi et va chuter, puis se relever, avec la force dont elle a fait preuve à la naissance. Une renaissance en quelque sorte… Un ouvrage magnifique et un message d’espoir.

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  • "Les maisons vides" est un roman à la structure particulière qui alterne des chapitres numérotés en chiffres arabes et les autres en chiffres romains. On y suit ainsi en alternance la vie de Gabrielle de sa naissance à ses 13 ans, puis sa vie de 13 à 16 ans. Entre, s'intercalent le récit de deux...
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    "Les maisons vides" est un roman à la structure particulière qui alterne des chapitres numérotés en chiffres arabes et les autres en chiffres romains. On y suit ainsi en alternance la vie de Gabrielle de sa naissance à ses 13 ans, puis sa vie de 13 à 16 ans. Entre, s'intercalent le récit de deux clowns intervenant auprès d'enfants hospitalisés et dont le lien ne se fait qu'à la toute fin. Gabrielle est une enfant prématurée qui dès le début de son existence doit se battre pour vivre. Elle grandit cependant comme tous les enfants (ou presque !) si ce n'est un problème à la hanche qui la fait boiter et dont les autres enfants se moquent. Pour résoudre ce défaut physique, on lui conseille la danse, ce sera la gymnastique, discipline où elle excelle. Plus que tout, Gabrielle a une affection immense pour Maria, son arrière grand-mère dont le décès, quand elle a 13 ans est un véritable drame. A partir de là, Gabrielle part à la dérive...

    C'est un récit vraiment étrange. Gabrielle est une adolescente qui vit un peu hors de son monde. Difficile de la comprendre, de savoir qui elle est, même si la fin plutôt surprenante donne quelques clefs. Difficile aussi de s'y attacher. Le récit se lit facilement mais sans vraiment de moments forts avec des longueurs parfois. Avis mitigé.

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  • Vous avez dit : « Premier roman » ? Etonnant, difficile à croire et pourtant si plaisant à découvrir ! Une histoire bien écrite, construite et racontée avec subtilité et maîtrise absolue du questionnement que doit susciter un roman chez le lecteur.


    Les Editions de l’Olivier ont ce talent de...
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    Vous avez dit : « Premier roman » ? Etonnant, difficile à croire et pourtant si plaisant à découvrir ! Une histoire bien écrite, construite et racontée avec subtilité et maîtrise absolue du questionnement que doit susciter un roman chez le lecteur.


    Les Editions de l’Olivier ont ce talent de découvrir de bien jolies plumes et, par ailleurs, de les mettre en valeur dans des ‘objets-livres’ que le lecteur saisit avec bonheur !


    ‘Les maisons vides’, un thème déjà maintes fois traité, la construction d’une adolescente, mais l’autrice, ici, façonne son récit avec tant de justesse, de profondeur, d’amour pour le possible en devenir que personne ne boudera la sortie de ce premier roman de Laurine Thizy. Bien loin de Anna dans ‘Une bête aux aguets’, de Florence Seyos chez le même éditeur, Gabrielle dans ‘Les maisons vides’ est une jeune fille qui n’a pas peur de ce qui va arriver. Ce n’est pas là l’objet de sa lutte. Elle, elle sait déjà. Ce qui la contrarie, ce serait plutôt les araignées. Mais pourquoi donc ?


    "Par une nuit aux étoiles claires, Gabrielle court à travers champs. Elle court, je crois sans penser ni faiblir, court vers la ferme, la chambre, le lit, s’élance minuscule dans un labyrinthe de maïs, poussée par le soudain besoin de voir, d’être sûre. Gabrielle sait qu’il est trop tard – ses paumes meurtries le lui rappellent -, pourtant elle court de toute la vigueur de ses treize ans."


    Ainsi commence le prologue de cette tragique histoire que Gabrielle racontera elle-même le jour où la vierge s’est tue. Depuis, elle court vers la construction d’elle-même. Qu’aura-t-elle comme fondations ? Quelles seront ses certitudes, ses doutes ? Pourra-t-elle s’échapper de ses souvenirs ? Se construire malgré eux ? Quels seront ses rapports à la famille, son entourage ? Pourra-t-elle un jour exister pour et par elle-même et enfin cracher le morceau?


    Toutes ces questions la tarauderont un jour. Mais pour l’instant, elle court, le soir, dans les champs, le cimetière, les profondeurs de sa vie d’enfant de treize ans. Et toujours, au fond de la gorge, plutôt de la poitrine, plus précisément des poumons, elle sent monter en elle une envie amère d’extirper ces araignées qui se terrent en boules au plus profond d’elle-même. Pourtant, elle les refuse, les nie, les emballe de fausses bonnes raisons. Mais toujours, ses mains, le plus souvent cachées, lui rappellent le présent. C’est par elles qu’elle sait !


    Avec une force extraordinaire, Laurine Thizy nous conte le combat d’une enfant pour advenir adulte. La puissance de Gabrielle vient aussi de ces femmes qui vivent pour elle, qui la portent au-delà d’elle-même. Une mise à l’honneur de ces femmes de l’ombre qui luttent pour éduquer, conduire les enfants ailleurs, au-delà d’eux-mêmes. Ces mêmes femmes qui souvent s’épuisent et quasi toujours se taisent.


    Sous la plume de Laurine Thizy, les mots éclosent, juste là où ils doivent être, enrubannés du cortège des phrases qui trament un récit dense, serré sans être jamais fermé aux questions qu’immanquablement le lecteur se pose à propos des choix éducatifs, des contraintes et permissions qu’il accorderait à l’enfance s’il était plongé dans la même situation que ceux qui accompagnent Gabrielle.


    La densité du récit n’a d’égal que sa facilité et le plaisir de s’y insérer complètement. Le lecteur, tout du long, s’en trouve ravi, même s’il est touché par la révélation qui sort des mains de Gabrielle, une fois qu’elle les ouvre enfin face au nez rouge qui a fini par la faire rire. Aujourd’hui, elle peut voler et voltiger vers demain !


    Comme moi-même, une fois la dernière page tournée, le livre posé et les idées clarifiées, bien des lecteurs reprendront le livre pour relire le prologue… Tout y était dit, ou presque !

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  • Gabrielle a treize ans et doit se rendre à l’évidence : son arrière-grand-mère est bien morte et ne reviendra plus. Entre l’adolescente et la vieille femme dont les trajectoires, ascendante et descendante, ont cheminé un peu plus d’une décennie de concert, le lien a toujours été fort. Bébé...
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    Gabrielle a treize ans et doit se rendre à l’évidence : son arrière-grand-mère est bien morte et ne reviendra plus. Entre l’adolescente et la vieille femme dont les trajectoires, ascendante et descendante, ont cheminé un peu plus d’une décennie de concert, le lien a toujours été fort. Bébé prématuré à la survie incertaine, puis petite gymnaste douée en passe aujourd’hui de devenir femme, Gabrielle n’a jamais cessé de faire preuve d’un caractère bien trempé. Tout comme son aïeule, Maria, débarquée autrefois de l’Espagne franquiste avec pour seul bagage son inflexible volonté. Lorsque Maria rend son dernier souffle, c’est la vie de Gabrielle qui bascule.

    Ouvert sur la mort de Maria, le récit reconstitue ensuite le parcours du combattant qu’a été dès le premier instant la vie de Gabrielle. Précipitée trois mois avant terme dans une existence à laquelle elle s’accroche contre toute attente, longtemps chétive malgré une pratique intensive de la gymnastique artistique, elle grandit au sein d’une famille rassemblant quatre générations avec son lot de rancunes et de frictions, dans une campagne présidée par une Ville Rose, où les hommes vénèrent le rugby et la chasse à la palombe, autant que les femmes la Vierge Marie de la Ville de la Grotte.

    Encore et toujours, en délicats pointillés, se précise à travers Gabrielle la silhouette tutélaire de l’antique octogénaire, bientôt nonagénaire de plus en plus fragile, si touchante dans la simplicité sincère et impétueuse de son attachement pour son arrière-petite-fille. Sans doute a-t-elle reconnu la dureté de sa propre trajectoire dans le combat éperdu de la nouvelle-née pour sa vie, puis dans les efforts de la gamine pour compenser sa différence malingre. Entre ces deux-là, c’est une question de complicité et de solidarité à toute épreuve, commencée dès le premier âge de l’une, terminée dans les derniers jours de l’autre.

    Alors l’émotion est immanquablement au rendez-vous, surtout lorsque la narration, menée par une voix dont on perçoit toute la tendresse en se demandant longtemps à qui elle peut bien appartenir, nous conduit enfin à comprendre ce que cache la conduite de plus en plus troublée de Gabrielle depuis la disparition de son aïeule. Car l’adolescente s’enfonce dans un malaise de plus en plus palpable, aux très curieux et inquiétants symptômes. Et l’on s’inquiète et s’interroge d’autant plus que dans le récit se glissent, de loin en loin, quelques saynètes de clowns s’évertuant à ramener le sourire sur le visage d’enfants malades et hospitalisés.

    Et comme, pris par le coeur par les personnages autant que captivé par le fil du récit, le lecteur se retrouve aussi sous le charme d'une plume admirablement ciselée, c’est un très grand coup de coeur que lui réserve ce premier roman, révélateur d’un talent en tout point prometteur.

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  • Ce premier roman a été un de mes plus grands coups de cœur de la rentrée littéraire 2021.
    Dès le premier chapitre, Laurine Thizy a su créer une atmosphère vraiment singulière, à la fois mystérieuse et sombre. On comprend que la vie de Gabrielle est à un tournant.
    Il y a un véritable souffle...
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    Ce premier roman a été un de mes plus grands coups de cœur de la rentrée littéraire 2021.
    Dès le premier chapitre, Laurine Thizy a su créer une atmosphère vraiment singulière, à la fois mystérieuse et sombre. On comprend que la vie de Gabrielle est à un tournant.
    Il y a un véritable souffle romanesque qui emporte ce récit troublant et nous donne envie de le dévorer en quelques heures - ce que j'ai fait !
    Un véritable suspense se met en place au fil des lignes car, de Gabrielle, Laurine Thizy ne nous dévoile finalement pas grand chose... Pourtant, ce qu'elle est attachante cette très jeune fille, cette battante au cœur tendre. De son écriture virtuose, Laurine Thizy parvient à la rendre incroyablement vivante et attachante. On est à ses côtés jusqu'à la dernière ligne, le souffle court et le cœur battant.
    Un premier roman stupéfiant.

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  • Gabrielle a 13 ans quand par une nuit étoilée elle découvre le corps de sa grand-mère décédée dans la maison familiale. Un acte fondateur pour cette jeune fille, un point de rupture responsable d'une fêlure grandissante impossible à réparer, le point de départ d'un mal-être qu'elle s'efforcera...
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    Gabrielle a 13 ans quand par une nuit étoilée elle découvre le corps de sa grand-mère décédée dans la maison familiale. Un acte fondateur pour cette jeune fille, un point de rupture responsable d'une fêlure grandissante impossible à réparer, le point de départ d'un mal-être qu'elle s'efforcera de dissimuler en s'isolant de plus en plus.
    Difficile de parler de ce livre tant il m'a touchée, tant il m'a émue, tant nombre de thèmes évoqués ont fait écho en moi. Peut-être parce que comme Gabrielle j'ai grandi à l'ombre de ces montagnes des Hautes Pyrénées, pas loin de la « ville de la Grotte » et pas très loin de la « ville Rose ». Parce que comme elle j'ai connu cette ambiance particulière des villages du Sud-ouest où le rugby et la chasse sont une quasi-religion, où les fêtes de village rythment la jeunesse des adolescents, où vivent côte à côte 3 ou 4 générations d'une même famille, où tout le monde se connait, où tout se sait. Peut-être enfin parce que l'aïeule Maria m'a rappelé ma propre grand-mère, elle aussi réfugiée espagnole, qui comme elle émaillait ses phrases de mots et expressions espagnoles, qui vouait un culte à la Vierge mais avait une foi à géométrie variable et qui vivait son âge comme un privilège pour se permettre des excès de langage.
    Mais s'il m'a touchée c'est surtout car il est un condensé d'émotions et un bijou de délicatesse. J'ai adoré le personnage complexe de Gabrielle. Cette adolescente combattive et battante, forte et déterminée, presque insolente, et pourtant d'une fragilité touchante. Une gamine qui, née grande prématurée a tiré les mauvaises cartes, mais qui a force de ténacité réussira à maitriser ce corps défaillant, à en faire sa force. Une jeune fille qui alors qu'elle s'éveille à la féminité se renferme, se bride, s'efface quand elle est confrontée à cette perte douloureuse. C'est un roman initiatique d'une grande force, qui explore de façon inédite le passage à l'âge adulte, dans lequel l'auteur instille des mystères, et même de l'étrangeté, à l'image de ces stigmates inexpliqués sur les mains de Gabrielle, de ces araignées qui élisent domicile dans ses bronches et qui tissent leur toile dans sa bouche la poussant au mutisme, ou cette Vierge de plâtre qui semble acquiescer. Autant de faits troublants qui trouveront leur résolution dans les toutes dernières pages, dans un final grandiose et insoupçonné.
    Que dire enfin de la construction, incroyable et parfaite, qui conte la vie de Gabrielle en alternant chapitres sur l'avant et l'après cette « mise en terre » aussi marquante que symbolique, allant du plus loin au plus près de cet évènement fondateur pour en livrer tous les secrets.
    Un premier roman éblouissant qui porte un regard tendre et inédit sur l'adolescence et qui aborde avec douceur et finesse la complexité des liens familiaux et la confrontation au deuil.
    Une auteur à suivre !!

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