"Un millésime tannique, alliant des arômes boisés à une minéralité énergisante".
"Un éclair découpa l'horizon, suivi de sa morsure sonore, et une goutte tomba, grosse comme un doigt - et le grand délire commença." Au seuil des Corbières, les Testasecca habitent un château fort fabuleux, fait d'une multitude anarchique de tourelles, de coursives, de chemins de ronde et de passages dérobés.
Clémence, dix-sept ans, bricoleuse de génie, rafistole le domaine au volant de son fidèle tracteur ; Pierre, quinze ans, hypersensible, braconne dans les hauts plateaux ; Léon, le père, vigneron lyrique et bagarreur, voit ses pouvoirs décroître à mesure que la vieillesse le prend ; Diane, la mère, essaie tant bien que mal de gérer la propriété.
Ruinés, ils sont menacés d'expulsion. Et la nature autour devient folle : des hordes de chevreuils désorientés ravagent les cultures. Frondeurs et orgueilleux, les Testasecca décident de défendre coûte que coûte le château.
Dans cette épopée baroque et tragique où on retrouve toute sa puissance romanesque, Guillaume Sire érige une mythologie sur la terre de son enfance.
"Un millésime tannique, alliant des arômes boisés à une minéralité énergisante".
Un parfum de rentrée littéraire flotte sur vos dernières pépites !
Le lauréat du Prix Orange du Livre 2020 revient avec une épopée baroque et tragique
Au seuil des Corbières, les Testasecca habitent un château fort fabuleux, fait d’une multitude anarchique de tourelles, de coursives, de chemins de ronde et de passages dérobés.
Clémence, dix-sept ans, bricoleuse de génie, rafistole le domaine au volant de son fidèle tracteur ; Pierre, quinze ans, hypersensible, braconne dans les hauts plateaux ; Léon, le père, vigneron lyrique et bagarreur, voit ses pouvoirs décroître à mesure que la vieillesse le prend ; Diane, la mère, essaie tant bien que mal de gérer la propriété.
Ruinés, ils sont menacés d'expulsion. Et la nature autour devient folle : des hordes de chevreuils désorientés ravagent les cultures. Frondeurs et orgueilleux, les Testasecca décident de défendre coûte que coûte le château.
Un roman épique, avec une ambiance pesante, lourde sur laquelle repose une épée de Damoclès.
Une certaine tension est palpable au long des pages, tel un fil conducteur.
Cette tension est renforcée par l espèce de huis clos que forme le domaine des Testasecca, lieu de toute l'histoire.
En plus des personnages humains et animaux très présents, le château en lui même constitue Le personnage principal.
En effet, il vit, survit, ressent les choses à sa manière.
Dans ce roman où il est question de survie, de lutte pour perdurer l'histoire familiale et l'histoire, une belle place est faite à la sorcellerie et autres légendes.
Guillaume Sire nous emmène ici dans une région qui lui est chère et qu'il connaît par cœur. Et cela se ressent à travers les expressions.
J'ai appris beaucoup de mots au cours de ma lecture à la verve tranchante.
Les personnages sont atypiques, un peu feu follet, excentriques et attachants par leurs différences.
Pierre est un doux rêveur, mais présent quand il le faut.
Léon est comme Obelix : sans peur et toujours prêt pour la bagarre.
Diane est le personnage le plus "normal " mais non sans défense.
Clémence, elle, est un sacré numéro : une sorte de Xena la Guerrière prête à tout pour sauver ce qui peut l'être.
Amour, passion, haine, jalousie, amitié et dépassement de soi sont au cœur de ce roman très bien écrit malgré quelques longueurs.
« Qu'est-ce qui n'est pas impossible ! »
Telle est la devise des Testasecca, une famille de châtelains des Corbières. Les héritiers du fabuleux château de Montrafet, certes mais c'est surtout une famille d'aristocrates aussi désargentés que fantasque. le père Léon fait entendre sa voix de stentor à qui le contredit et est toujours prompt à la bagarre. La fille Clémence, la bricoleuse de la famille, aussi à l'aise en maçonnerie qu'en mécanique. le fils Pierre, est considéré comme un miraculé après avoir été sauvé d'un incendie. Quant à la mère Diane elle xse débat avec les formulaires de l'Union européenne pour glaner la moindre subvention. Car bien que riche d'un passé glorieux et d'une stature imposante, le château tombe en ruine et les efforts de la famille sont vains pour le maintenir à flot. L'expulsion est proche et en dépit des coups bas des villageois, des imbroglios administratifs et même des colères de la nature, les Testasecca mettront tout en oeuvre pour sauver leur bien.
C'est à l'occasion du Marathon des mots cette année que j'ai découvert @guillaumesire et son verbe haut et son enthousiasme à parler de ses livres m'ont tant séduite que j'ai acheté ses deux romans. Les contreforts est le premier que je lis et dés les premières pages j'ai été emportée par son ampleur romanesque. Ce roman rural dégage un souffle épique incroyable. A l'image de cette région, rocailleuse, minérale, il se dégage une force quasi tellurique de cette famille. Ce sauvetage va prendre des allures d'épopée et la bataille que va livrer la famille a des allures de tragédie grecque. Au fil des pages, on sent venir le drame, mais en même temps il y a une truculence savoureuse dans cette galerie de personnages. Parfois on se dit que cela va trop loin, que les ficelles sont une peu grosses mais la plume vive et riche de Guillaume Sire nous envoûte et nous font excuser ses quelques excès. Car au delà de cette histoire de château c'est surtout un magnifique conte sur l'importance des liens familiaux ainsi qu'une ode majestueuse à la puissance de la nature. Cette nature audoise que l'auteur connaît bien et qui, décrit avec force et majesté.
Une bien agréable lecture
Les Testasecca sont les maîtres d’un château fort dominant les Corbières de ses tourelles. Plus de mille ans que les générations se suivent et déposent leurs empreintes dans des passages mystérieux au milieu de ce paysage sauvage et propice à toutes les chevauchées oniriques et fantastiques. Seulement, cet édifice classé Monument Historique est en décrépitude, Léon et Diane, les propriétaires n’ayant pas les moyens de l’entretenir malgré la volonté farouche de rester coûte que coûte sur cette terre ancestrale. Leurs enfants Pierre et surtout Clémence tentent de sauver ce qui reste à sauvegarder. Mais le couperet tombe, devant le péril l’Etat va signer l’expulsion. Ce que refusent évidemment ces châtelains, aussi déterminés qu’ils sont pauvres, aussi vaillants que leurs ascendants qui ont mené moult batailles. Une lutte commence contre les chacals locaux – notaire véreux, bourgmestre corrompu, renifleurs mercantiles – avec l’aide toutefois de l’inspecteur des Monuments Historiques, Tavernier. Mais Léon n’est pas un diplomate né…
Si je n’ai pas éprouvé entièrement une réelle empathie pour les personnages – excepté ceux de Tavernier et de Jeannot, notamment avec une fin touchante au possible – l’ensemble du roman est époustouflant. Guillaume Sire délivre du Giono sur fond de généalogie cathare, impossible de faire abstraction de ce passé surtout que le sujet des Contreforts est tout aussi brûlant avec ces vassaux récalcitrants dans la pure civilisation occitane. S’ajoutent les descriptions de ce château aux « triple donjon et pinacles hérissés de gargouilles à gueule de salamandres », de la nature ô combien malmenée et la plume chevaleresque d’un écrivain qui multiplie les chemins littéraires et horizons romanesques. Tant, que si un jour Guillaume Sire décidait de mettre en fiction l’annuaire téléphonique d’un département, ce serait une épopée aussi captivante que flamboyante ! Et puis, « qu’est-ce qui n’est pas impossible », n’est-ce pas capitaine Clodomir ?
Blog Le domaine de Squirelito =>>https://squirelito.blogspot.com/2021/10/une-noisette-unlivre-les-contreforts.html
Le Château de Montrafet dans les Corbières, est en piteux état, et ses propriétaires ont bien du mal à enrayer sa décrépitude. Le lieu étant inscrit au patrimoine National, la famille est menacée d’expulsion si elle ne parvient pas à le sauvegarder. Les occupants du lieu, Diane, Jean, Clémence et Pierre mettent en œuvre toute leur volonté et leur savoir faire pour protéger leur bien des convoitises de promoteurs locaux. La narration se présente sous la forme d’une tragédie en cinq actes dans un cadre de nature sauvage ou les chevreuils pullulent et représentent un danger pour la population. Bon roman procurant un réel plaisir de lecture, mais qui n’a pas la puissance « d’avant la longue flamme rouge » qui lui a valu le prix orange des lecteurs en 2020.
Dans les Corbières, le château des Testasecca succombe de jour en jour davantage aux outrages du temps. Ses propriétaires, ruinés, sont au bord de l’expulsion. Le flamboyant père vigneron, Léon, a beau se draper dans sa superbe et multiplier les coups de poing au village, la mère Diane jongler de son mieux avec les dettes qui plombent les comptes, leurs enfants Clémence et Pierre, dix-sept et quinze ans, se rendent bien compte que leur situation est aussi périlleuse que celle de leur fabuleuse forteresse. Pour autant, pas plus que leurs parents, la fille qui, comme un homme, s’attèle avec résolution aux travaux de gros œuvre les plus urgents, et le fils, braconnier dans l’âme, qui connaît comme sa poche les hauts plateaux alentour, ne sont prêts à se laisser chasser de leur ancestral repaire. Et s’il le faut, c’est un comité armé qui accueillera huissiers et gendarmes…
Posséder un château n’est pas une sinécure. Qui plus est une forteresse follement campée sur les contreforts montagneux du massif des Corbières, dans le paysage âpre d’une nature sèche et sauvage, à l’austérité aussi ingrate que menaçante. Car, au-delà des tracasseries financières et des appétits immobiliers sur le point de leur donner le coup de grâce, c’est d’abord l’inexorable attaque du temps et des éléments que les Testasecca affrontent dans un combat inégal et perdu d’avance. La nature des Corbières devient un personnage à part entière, magnifique mais dangereux, car doté d’une puissance imparable, imprévisible, qui, lorsqu’elle s’acharne, réveille craintes, superstitions et antiques croyances.
Parfaitement réaliste quant à son versant humain, où une poignée d’êtres anticonformistes voient leur liberté rognée peu à peu par le triomphe d’un matérialisme normatif symbolisé par le bitume et le béton, la narration verse dans la magie du conte lorsqu’elle évoque fantastiquement, comme en écho au souvenir des perceptions d’enfance de l’auteur, la fabuleuse architecture du château-fort, de terrifiants orages et de dévastateurs incendies de forêt, une faune effrayante et de maléfiques créatures cachées dans les replis de la montagne. Ne reste au lecteur qu’à lâcher prise et à se laisser porter par l’écriture magique de Guillaume Sire, qui, d’une manière qui m’a évoqué Franck Bouysse, sertit la noirceur de son histoire dans des phrases d’une beauté lumineuse lorsqu’elles évoquent son cadre naturel, et, comme dans Buveurs de vent, joue des symboles et du conte pour exprimer la rébellion contre un monde sclérosant. Une résistance qui se teinte d’ailleurs ici d’une touche de subversion, dont on pourra retrouver un écho chez Edward Abbey et les scènes de sabotage de son Gang de la clef à molette.
Dans un registre très différent d’Avant la longue flamme rouge, récit haletant et bouleversant d’une histoire vraie, ce conte symbolique, qui oppose une nature vengeresse à la cupidité suffisante d’hommes persuadés de l’avoir domestiquée, réinvente étonnamment le talent de Guillaume Sire. S'y révèle notamment une nouvelle facette, particulièrement esthétique, de sa plume. Nouveau coup de coeur pour cet auteur.
Guillaume Sire a été mis sur le devant de la scène grâce à son prix Orange du Livre obtenu en 2020. Ayant fait partie du jury l’année précédente, j’étais particulièrement attentif au nouveau lauréat. « Avant la longue flamme rouge » s’était révélé être un récit puissant et bouleversant sur la guerre civile au Cambodge.
Alors qu’il avait utilisé le destin d’un jeune garçon pour nous raconter cette illustre tragédie, l’auteur se tourne cette fois-ci vers la saga familiale. Au cœur d’un château au passé glorieux, une famille doit défendre ses origines contre la modernité. L’aventure imaginée a une charge beaucoup moins historique que la précédente. Par contre, elle s’avère beaucoup plus délurée au niveau des personnages.
Les membres de cette lignée sont des protagonistes hauts en couleurs, qui font de cette banale histoire d’expulsion une épopée flamboyante. Chacun y va de son excentricité pour apporter son grain de sel et ainsi dynamiter toutes les règles. Le roman est assez lent au début mais au fil des évènement, le rythme s’accélère pour nous entrainer sur une scène finale dantesque. La pression monte crescendo portée par des acteurs aussi attachants qu’imprévisibles.
Une chose est sûre. Guillaume Sire confirme qu’il est un écrivain avec du style. Sa plume de haut niveau sublime l’ambiance du roman. Ses descriptions du château et de la région sont des condensés de poésie et de beauté. Le décor, les odeurs, les sensations sont palpables à la lecture et le lecteur est transporté dans son univers.
« Les contreforts » est moins solennel, plus accessible que le précédent livre mais n’en demeure pas moins un petit bijou. Malgré son contexte plutôt simple, il dégage au fil des pages un romanesque fou qui m’a exalté avec ses rebondissements délirants. Guillaume Sire sait parfaitement se renouveler et me surprendre. J’attends donc impatiemment le suivant !
https://leslivresdek79.wordpress.com/2021/10/29/702-guillaume-sire-les-contreforts/
Sur les contreforts des Corbières, à une vingtaine de kilomètres de Carcassonne, se dresse dans un décor sauvage le château de de Montrafet, un château en piteux état. Pour y accéder depuis le plus proche village, Palaja : un chemin de gravier.
Ce château fort fabuleux, classé, fait d’une multitude anarchique de tourelles, de coursives, de chemins de ronde et de passages dérobés appartient aux Testasecca depuis des générations, mais il est un véritable gouffre financier et tombe peu à peu en ruine, la famille n’arrivant plus à l’entretenir.
Quand un arrêté de demeure en péril frappe le château et que la famille risque d’être expulsée, les parents, Léon « le Minotaure » et Diane « la princesse », tout comme leurs enfants Clémence « la bricoleuse de génie », 17 ans et Pierre « le baron perché », 15 ans feront tout pour sauver ce domaine qui est leur fierté, qui représente toute leur vie et pour lequel ils sont prêts à tout.
C’est une véritable tragédie en cinq actes qui va se jouer, avec une ambiance qui va aller crescendo.
Cette saga qui raconte comment une famille désargentée met tout en œuvre pour sauver ses racines, sa raison de vivre est une véritable épopée baroque. La nature avec ses hordes de chevreuils, la forteresse avec ses remparts, son donjon et sa tour carrée, le tout plus ou moins de guingois, la mine d’or d’Izambar, le tracteur Hyperélectreyon sont autant d’éléments qui mêlent le réel au fantastique pour notre plus grand bonheur, d’autant que se greffent sur ce décor fabuleux, les « synagries », ces démones invisibles qui habitent sur les pics des Corbières. Loghauss, l’une d’elles semble même avoir été nouée au destin de Pierre de Testasecca.
Pour ce qui est de l’assaut final, l’auteur nous en offre une vision dantesque !
L’attachement à la terre et aux racines, la relation fusionnelle entre le frère et la sœur, l’amour qui unit la famille, les sentiments d’amitié et de trahison, la menace de l’environnement par les promoteurs avides de rentabilité ramènent le lecteur à la réalité.
Avec Les Contreforts, Guillaume Sire nous offre une légende du temps jadis, actualisée. Il nous fait rêver avec ses envolées descriptives de la terre de son enfance qui sont d’une rare beauté. La résistance dont vont faire preuve nos protagonistes peut parfois sembler burlesque et d’un autre temps et pourtant on ne peut que saluer leur détermination pour préserver les valeurs auxquelles ils sont tant attachés, principalement, leur dignité.
Les Contreforts de Guillaume Sire peut être qualifié de roman un peu déjanté mais ô combien savoureux et poétique. Dès les premières lignes, j’ai été emportée par ce conte au style flamboyant.
Avant la longue flamme rouge, son roman précédent, qui mettait en scène Saravouth, véritable héros anonyme de la guerre du Cambodge, avait obtenu de nombreux prix dont le Prix Orange du livre 2020. Ce livre m’avait particulièrement marquée et enthousiasmée. Avec cette saga au style vif et envoûtant sur un sujet absolument différent, Guillaume Sire a su m’enchanter à nouveau avec talent.
Un excellent moment de lecture !
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Je me souviens au bout d'une 50aine de pages m'être tournée vers mon mari et lui avoir dit "tu devrais lire ce livre, il te plairait", je me souviens également quelques jours plus tard l'avoir également dit à ma mère... et je pense que je vais continuer ainsi, à conseiller à tout le monde de lire ce livre.
Vous l'aurez compris, ce fut un coup de coeur.
Je me suis complètement laissée emportée par l'écriture sublime et par l'histoire de cette famille d'aristocrates désargentés qui tentent par tous les moyens de sauver leur château.
C'est très simple j'ai tout aimé dans ce livre! J'ai vibré avec les Testasecca, avec Diane la mère qui a laissée derrière elle une vie confortable pour vivre au jour le jour auprès de son amour, Léon, le "minotaure". Mais aussi et surtout avec les enfants Pierre et Clémence dont la relation est si belle qu'elle m'émeut encore au moment ou j'écris ces mots.
Clémence justement, "le voilier", jeune femme intelligente et combative, touche-à-tout, est un personnage que je ne suis pas prête d'oublier! J'admire son courage et sa détermination même si cela l'amène parfois à mener des actions un peu extrêmes...
Ahhhh je pourrais vous en parler des heures mais je vais résumer : LISEZ-LE!
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