Noir, jeunesse, classique, intemporel : les indispensables !
Les Contemplations, que Hugo fait paraître en 1856, sont à un double titre marquées par la distance et la séparation : parce quele proscrit qui, dans Châtiments, vient defustiger Napoléon III, est en exil à Guernesey ;mais aussi parce que le recueil, en son centre, porte la brisure du deuil, et ses deux parties - « Autrefois », «Aujourd'hui» -sont séparées par la césure tragique de l'année 1843 où Léopoldine, la fille de Hugo, disparut noyée. La parole poétique prend naissance dans la mort, et « ce livre », nous dit l'écrivain, « doit être lu comme on lirait le livre d'un mort ».
Mais Les Contemplations construisent aussi une destinée. Il se peut qu'elle emprunte à la biographie de l'écrivain ; on se tromperait pourtant à la confondre avec la sienne. Car si le lyrisme de Hugo touche à l'universel, c'est que le poète précisément dépouille ici l'écorce individuelle pour atteindre à l'intime : le sien propre et celui du lecteur qui saura ainsi se retrouver dans le miroir que lui tendent ces Mémoires d'une âme.
Noir, jeunesse, classique, intemporel : les indispensables !
Ah ! Lire ou relire Les Contemplations du maître Hugo !
Qu'on s'y plonge d'une traite de la première à la dernière page, ou qu'on picore ici ou là un poème, le plaisir est immense.
Les mots d'Hugo, les vers d'Hugo, chantent l'amour, la femme, les enfants, la famille, la nature... Ils pleurent l'exil, l'injustice, la misère, et la mort bien sûr, celle de sa fille notamment...
J'ai été particulièrement touché par le Livre quatrième, Pauca meae (Un peu à la mienne), consacré à sa fille Léopoldine décédée avec son époux en 1843, avec le célébrissime :
"Demain dès l'aube, à l'heure ou blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends."
Mais aussi :
"Je vis cette faucheuse. Elle était dans son champ.
Elle allait à grand pas moissonnant et fauchant,
Noir squelette laissant passer le crépuscule."
(Mors)
Victor Hugo manie les vers à merveille. Il les enfile comme des perles, dans le respect des règles de la versification française, mais en gardant sa liberté : ne cherchons pas de sonnets, d'odes ou de rondeaux ; les vers s'enchainent selon l'inspiration du maître, en poèmes courts ou longs, selon le message qu'il veut faire passer.
Une merveille à lire ou relire !
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2021/07/24/les-contemplations-victor-hugo-france-loisirs-une-merveille-a-lire-ou-relire/
Le plus grand écrivain de tous les temps s'appelle Victor Hugo. Profondément humain
C'est beau....
Un souvenir de lycée, oui c'est de la poésie avec laquelle je n'ai pas d’affinité particulière mais j'en garde un bon souvenir. Notamment Melancholia ou tous ces poèmes ou plane l'ombre de Léopoldine Hugo
C'est une oeuvre de titan que nous offre là, Victor Hugo ! C'est une sorte de biographie poétique ou il y parle de sa jeunesse, et à partir du décès de sa fille, le recueil devient plus sombre, le temps semble s’être arrêté. C'est un livre qu'on serait incapable d'écrire aujourd'hui, très spirituelle puisqu'on y trouve énormément d'allusions à des passages de la bible.
Magnifique c'est un de mes livres favoris , un de ceux que je prendrais sur une île déserte. C'est un chef d'oeuvre !!! A lire absolument
J'ai reçu ce livre comme premier prix à l'âge de neuf ans. Je le relis encore. Toujours dans la même édition. J'aome particulièrement "lordque l'enfant parait".
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