"A la croisée des genres, voici mes dix titres indispensables... des textes dont les personnages m’inspirent et me bouleversent encore." Frédéric Couderc
Au matin de sa nuit de noces, Ariah Littrell découvre que son époux s'est jeté dans les chutes du Niagara. Durant sept jours et sept nuits, elle erre au bord du gouffre, à la recherche de son destin brisé. Celle que l'on surnomme désormais «la Veuve blanche des Chutes» attire pourtant l'attention d'un brillant avocat. Une passion aussi improbable qu'absolue les entraîne, mais la malédiction rôde...
«Les Chutes exerçaient néanmoins un charme maléfique, qui ne faiblissait jamais.»
"A la croisée des genres, voici mes dix titres indispensables... des textes dont les personnages m’inspirent et me bouleversent encore." Frédéric Couderc
C’est le plus bel endroit du monde où les amoureux se rendent en lune miel.
Mais pas de miel dans ces chutes du Niagara là.
Plusieurs drames se suivent dont l’un de pollution.
Les chutes du Niagara, dans les années 60. Un décor splendide, que choisit un jeune pasteur pour se suicider au lendemain de son mariage. L'épouse, Ariah, se croit désormais damnée. Le hasard fait pourtant qu'elle rencontre Dirk, un avocat renommé. Très vite, ils se marient, font des enfants, et sont heureux... Dirk a pourtant un défaut pour Ariah, une qualité pour beaucoup d'autres : il est en avance sur son temps et tente de démontrer que les industriels qui prospèrent dans la région polluent, engendrant problèmes de santé alarmants et malformations congénitales chez une population pauvre et désemparée. Il prend leur défense au détriment de sa famille et de sa vie. Ariah se retrouve seule et vit petitement avec ses enfants, qu'elle protège comme une louve, se renfermant sur elle-même. Les enfants grandissent et chacun de leur côté, tentent de comprendre le passé.
Un roman évidemment intéressant quand il traite de ce problème de pollution due à l'industrialisation. Pour le reste, des longueurs et Ariah est tellement hors du commun qu'elle surprend et pas toujours de manière positive.
Ce roman a été une véritable claque littéraire. Premier roman de Oates que je découvrais l'année de mes 20 ans, j'ai depuis lu quasiment l'integralité de l'oeuvre de cette autrice très prolifique. Je peux dire aujourd'hui qu'elle est mon écrivaine favorite. J'ai adoré ce roman, l'écriture si particulière de Joyce Carol Oates, l'atmosphère étrange qu'elle sait si bien construire dans ses récits, et la complexité de ses personnages féminins. Un chef d'oeuvre qui continue de me hanter plus de 10 ans après.
L’histoire de ce roman dense qui s’étend de 1950 à 1978, se déroule à Niagara Falls, jolie bourgade située près des célèbres chutes du Niagara.
Dès les premières pages, j’ai été entraînée, ballottée, par le courant impétueux de ce roman dense et bouillonnant à l’image des chutes qui lui ont donné son titre.
Dès le début, il est question de malédiction. A peine épousée, Ariah se voit devenir veuve lorsque son mari se jette dans les chutes. Elle sera surnommée « La veuve blanche » et son histoire dramatique va nourrir la légende.
Remariée avec Dirk Burnaby, issu d’une famille aisée et avocat réputé, elle va se consacrer à son rôle de mère. Distante et peu sociale, ses trois enfants sont tout pour elle, toujours angoissée à l’idée que le malheur rôde au-dessus de leurs têtes.
Ce malheur va arriver lorsque Dirk Burnaby se lance dans la défense de Nina Oldshaker, une mère sans le sou dont l’un des enfants est mort d’une leucémie. Elle est persuadée que les déchets toxiques des usines chimiques qui ont été enterrés dans Love canal sur lequel on a construit de modestes pavillons sont responsables de tous ces cancers dans cette partie de la ville. Burnaby va défendre cette cause perdue au risque d’y perdre sa réputation et sa famille.
Ce procès, que le brillant avocat va perdre, est le point de rupture. Après, la vie d’Ariah va basculer dans la tragédie. Elle taira cet épisode à ses trois enfants pour les protéger sans doute, et tenter d’éloigner de leur tête cette malédiction qui la poursuit.
Ariah est au centre de la vie de ses enfants : Chandler, Royall et la petite dernière Juliet. Ils grandissent en ignorant tout des circonstances de la disparition de leur père.
Joyce Carol Oates mêle avec subtilité la réalité d’un scandale écologique avec l’affaire Love canal et l’histoire terrible d’une famille dont la vie va se retrouver bouleversée à cause de la corruption et l’hypocrisie d’une société pervertie par l’argent et le profit.
Malgré quelques longueurs, surtout dans la première partie du roman, on se laisse captiver par le destin étrange de cette femme obstinée et farouche qui ne veut compter que sur elle-même. En filigrane, il y a cette violence prête à surgir et dont on découvre la force lors d’une prise d’otage vécue par Chandler l’ainé des enfants Burnaby.
A travers la destinée de ses personnages, Joyce Carol Oates dissèque avec une minutie impitoyable les travers d’une Amérique des années 50 et 60. Son écriture est franche, elle nous fait entrer dans la tête des personnages, décrit avec minutie leurs états d’âme, leurs hésitations, leurs angoisses et leurs névroses. C’est fascinant et on a du mal à quitter les Burnaby après les avoir suivis durant toutes ces années
"Les chutes" de cet texte sont les falls du Niagara, côté américain. Nous sommes dans les années 50 et JC Oates va nous raconter une étrange histoire et faire le portrait d'une étrange, énigmatique jeune femme. Ariah vient en voyage de noce dans un des grands hôtel de Niagara mais le lendemain de son arrivée son mari, pasteur, va disparaître. Pendant 7 jours elle va errer pour tenter de le retrouver : est ce lui cet homme qui s'est jeté un matin de brume dans les chutes !! JC Oates va nous raconter la vie de cette femme, après ces événements et son second mariage, sa vie avec ce nouvel homme, la vie avec ses enfants.
Un texte captivant par ses différents personnages et par la description de cet état : son côté touristique mais aussi son côté industriel et le début des problèmes écologiques qui en incombe.
Un roman qui donne un autre point de vue que la majesté des chutes, l'unes des merveilles du monde, mais JC Oates aime à travers ses personnages, ses intrigues nous dévoiler le côté sombre des vies.
Un texte que je vous recommande.
Quel magnifique roman, une plume exceptionnelle, de la littérature dense, des personnages magnifiques.
L'histoire se déroule tout près des chutes du Niagara. L'auteur nous conte la vie d'une femme mariée 2 fois, de son mari et ses 3 enfants. Je vous incite fortement à découvrir ce livre, vous allez j'espère adorer !!
« Les chutes », mais pas n’importe lesquelles, celles du Niagara, bien sûr ! Et c’est dans cet endroit envoutant, que le récit se passe ; à l’instar des masses d’eau qui émerveillent, de l’aspect surnaturel qui s’en dégage, de la fluidité de ces myriades de gouttes d’eau : l’esprit humain s’hypnotise et recherche la quintessence de la métaphysique.
Juin 1957, le révérend Gilbert Erskine se jette dans les chutes du Niagara. Or il vient juste de se marier ! Son épouse Ariah Littrell est perçue par celui-ci, plus comme une sœur que sa femme. Leurs parents respectifs, pasteurs, ont arrangé leur union. Ainsi, Ariah ignore tout de la nature des hommes, son seul référentiel : la Bible. La nuit de noces, vire au cauchemar pour Gilbert, qui pour se purifier et pour unique issue, décide de se jeter dans les Horseshoe Falls…
Pendant une période de 7 jours et nuits, elle va ectoplasme féminin chercher son époux. Ce qui fera d’elle, la « Veuve blanche des Chutes ». Un brillant avocat, Dirk Burnaby, va tomber sous le charme de cette belle ingénue, l’épouser, et avoir trois enfants. Jusqu’au moment où Ariah va montrer des troubles sérieux de comportement…
Dans ce roman, Joyce Carol Oates, entrecroise, deux intrigues importantes, le rôle de la religion et pour le moins, la lutte pour la protection de l’environnement.
Si Ariah perd son premier mari, par son innocence et naïveté ; elle le doit surtout par son éducation religieuse. En effet hors du livre Saint, point de salut, tout le reste n’est que péché. Il convient donc de suivre à la lettre la ‘loi divine’. Ce qui va générer chez Ariah un caractère, que je qualifie de bipolaire, avec en outre une attitude antisociale.
Enfin, la romancière, ouvre un grand débat, sur un fait historique, l’affaire de Love Canal. Ce fut un scandale dans les années 1970, en effet le canal comportait des milliers de tonnes de produits toxiques et a conduit à l’évacuation de 950 familles – le site a été évacué en 1978 -.
Un très bon moment de lecture passé avec les différents acteurs de ce roman, dans lequel la forte personnalité d’Ariah et de ses prises de positions m’ont agacé à de multiples reprises…Finalement, un indicible plaisir offert par Joyce Carol Oates.
Ouh là là, quelle claque! Je viens de le terminer et je suis sous le choc! Quelle plume incisive et mordante, quelle maitrise du drame et de ses conséquences. Je n'ai qu'un mot: Bravo!
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