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En 1960, Pasolini esquisse la traduction italienne du prologue et du premier chant du choeur de l'Antigone de Sophocle ;
En 1961, Vittorio Gassman et Luciano Lucignani le sollicitent à nouveau pour la commande d'une nouvelle version théâtrale antique, latine cette fois-ci. Le choix de l'oeuvre par le duo du Théâtre Populaire Italien tombe sur le Miles gloriosus, le Soldat fanfaron de Plaute que le poète frioulan, après quelques hésitations1, intitule Il Vantone. À la différence de l'Orestie, la gestation de l'oeuvre est rapide : en trois semaines à peine, Pasolini a le temps de nous livrer la réadaptation, selon son propre univers, d'homme et de poète, de 1497 vers d'une comédie qui mélange les modèles grecs avec les caractéristiques propres à la farce italique de la ville d'où venait vraisemblablement son auteur Plaute, Sarsina. Les difficultés de traduction ne manquent pas, et, selon ses propres mots, Pasolini n'a pas le matériel adéquat pour une révision de l'original latin. Le poète n'excède certainement pas ici en modestie : pour pouvoir rendre en italien le pastiche linguistique et la polymétrie de Plaute, trois semaines ne suffisaient sans aucun doute pas. Pasolini a alors l'idée géniale d'actualiser Plaute : il adapte le texte latin à sa propre langue littéraire qu'il avait déjà créée dans ses romans et qui consiste en un mélange entre l'italien et le dialecte romain.
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