Une double invitation à l’évasion et à la réflexion
Lorsqu'une femme claque la porte et s'en va, elle emporte le monde avec elle. Adem Naït-Gacem l'apprend à ses dépens. Ne supportant pas le vide laissé par le départ de son épouse, l'instituteur abandonne ses élèves et, tel un don Quichotte des temps modernes, livré aux vents contraires de l'errance, quitte tout pour partir sur les chemins. Des rencontres providentielles jalonnent sa route : nain en quête d'affection, musicien aveugle au chant prophétique, vieux briscards, galériens convalescents et simples d'esprit le renvoient constamment aux rédemptions en lesquelles il refuse de croire. Jusqu'au jour où il est rattrapé par ses vieux démons.
À travers les pérégrinations d'un antihéros mélancolique, flanqué d'une galerie de personnages hors du commun, Yasmina Khadra nous offre une méditation sur la possession et la rupture, le déni et la méprise, et sur la place qu'occupent les femmes dans les mentalités obtuses.
Une double invitation à l’évasion et à la réflexion
Un beau matin, Dalal, la femme d'Adem fait ses valises et quitte son mari.
Il quitte alors son poste d'instituteur et sillonne le pays, tel un mendiant, dormant où il peut, s'adonnant à la boisson.
Il fera diverses rencontres qu'il préférerait ignorer, se révélant parfaitement misanthrope.
C'est une sorte de conte moderne que nous offre l'auteur.
Comme toujours, l'écriture est belle et précise.
Si Adem n'est pas spécialement sympathique il fait de belles rencontres, et de moins belles aussi.
Cette histoire nous plonge dans l'Algérie de l'après colonisation, une période trouble et corrompue où les traditions se mêlent à une difficile tentative de modernité.
La plume de cet auteur est toujours magique.
Jamais je n'ai été déçue par Y.Khadra sauf cette fois ci. Ce roman raconte l'histoire d'un homme dont la femme l'a quitté en 1963 en Algérie.
Le héros ne digére pas la fuite de sa femme quitte son village et marche , boit et est désagréable voire imbuvable avec quiconque. Un homme que j'ai détesté du début à la fin du livre.
Lire Yasmina Khadra, c’est plonger au cœur même de l’émotion et des fêlures de l’âme humaine.
Son dernier roman, Le sel de tous les oublis nous emporte dans un voyage initiatique hors norme.
Entre détresse et éveil, nous suivons le cœur d’un homme, Adem Naït-Gacem, instituteur, dont l’univers s’écroule le jour où son épouse décide de le quitter.
Un événement, certes banal me
diriez-vous sauf que nous sommes en 1963 dans un petit village de la région de Blida en Algérie.
Les mentalités sont très obtus vis à vis de la place des femmes.
Alors forcément, Adem ne comprend pas pourquoi sa femme est partie.
Désespéré, il abandonne absolument tout, sa maison, ses élèves. Il tente de changer de vie en prenant la route sans but précis. Nous suivons ses pas à la dérive et son cœur enflé de tristesse qui l’emmène sur un chemin tortueux.
Sur sa route, il rencontrera l’Homme dans toute sa splendeur, dégradé de
clair-obscur.
Des rencontres providentielles qui le renvoient indéfiniment à ses propres contradictions auxquelles il refuse de voir. Chacune à leur manières penseront ses blessures, ses maux.
Tel un conte initiatique, nous entendons le chant d’Adem, une sonorité à la fois triste et nostalgique en quête de sens et de vérité sur ce qu’il n’a plus.
Yasmina khadra dessine d’une grande beauté les fragments du coeur.
Chaque mot est une palpitation, un souffle qui se détache sur nos propres maux.
Une étendue de pureté qui vous donne les larmes aux yeux.
Oui, Yasmina Khadra est l’un des rares auteurs qui sait me donner le vertige rien qu’à la lecture de ses mots.
Sensation de plonger vers l’infini, au coeur de l’abîme, tellement beau et effroyable à la fois, il sait faire vibrer notre âme aux fil des pages.
Le sel de tous les oublis fait parti de ces textes qui resteront gravés dans mon cœur et dans le votre, j’en suis sûre aussi...
Ce nouveau roman de Yasmina Khadra aborde l’époque post-indépendance de l'Algérie où tous les espoirs étaient permis, mais où également le Système politique spoliateur est déjà mis en place. Avec l'année du Hirak, ce mouvement révolutionnaire citoyen pacifique inédit qui appelle au changement d'une voyoucratie installée depuis 60ans, ce roman a une raisonnance d'autant plus grande. Une nouvelle fois l’auteure mêle dans son récit différentes émotions : l'amour, l'attachement, l'abandon, l'amitié, le deuil,... Tout ce qui fait de nous des humains, fragiles et extraordinairement forts à la fois. Les personnages sont ambivalents, profonds ; le personnage principal, incarne l'anti-héro antipathique de douleur à la perfection et cette humanité transmet une lecture bienveillante si nécessaire actuellement.
#netgalleyfrance #leseldetouslesoublis
Yasmina Khadra nous livre ici un roman tout en profondeur sur le destin d'un homme, Adem, qui après avoir été quitté par sa femme, fait encore assez mal perçu dans certaines éducations, il va tout quitter pour errer seul et changer complètement de vie.
Sur la route de son errance il va être confronté à plusieurs difficultés et diverses rencontres vont jalonner son chemin dont certaines qui lui laisseront un gout amer et d'autres qui tant bien que mal tenterons de le guider et d'essayer de panser ses blessures.
Au fil de son périple Adem deviendra aigri, insociable, coléreux et taciturne, ce qui n'arrangera en rien la poursuite de son changement de vie.
Une rencontre en emmène une autre, jusqu'à celle qui décidera envers et contre tout de son destin.
Un roman d'émotions, de voyage et d'humanité mais qui me laisse un sentiment d'inaccompli.
En couverture, derrière un voile taché de couleurs froides, se profilent les spectres de don Quichotte et de Sancho Pança. Bien peu de ressemblances entre ces héros et Adem, si ce n’est un brin de folie mais là encore, folie utopiste pour Dom Quichotte épris de Dulcinée, contre la folie mélancolique de Adem qui a bien compris le non-retour de Dalal.
« Adem ne voyait pas ce qu’il était possible de réparer. Il est des turpitudes que l’on ne soupçonne pas, des faillites que l’on ne surmonte pas, des prières aussi atroces que les peines perdues. Sa femme venait de le quitter, aucun recours ne semblait en mesure de l’en dissuader ».
Fuir face à la blessure, abandonner son métier d’instituteur, brûler les souvenirs des jours heureux, se retrouver face à sa solitude au cœur de Blida, la ville où ils s’étaient rencontrés, et décider de se livrer à l’appel des grands espaces : ainsi commence la longue trajectoire de Adem Gaït Gacem. Nous sommes en Algérie, au lendemain de l’ indépendance.
Aux premières pages, peu de signes n’aiguisaient mon appétit de lectrice admiratrice des ouvrages de Yasmina Khadra. La fin d’une histoire d’un couple rattrapé par l’habitude, un homme désormais sans repère, déshumanisé tel l’ermite incapable de relations sociales. C’est dans une longue déambulation poétique, parfois violente que l’auteur compose une ambiance où se révèlent des sentiments de bienveillance et d’espoir, où il décrit des décors apaisants percutés par les aspérités d’une nature non exemptes des traces d’un passé encore brûlant.
De cet univers émergent des personnages atypiques, pour la plupart cabossés eux aussi par la vie, pleins d’empathie envers Adem, antipathique voire grossier et ostensiblement figé dans sa position de révolté. De ces êtres, Yasmina Khadra brosse des portraits très beaux et touchants. La présence et l’attitude de Mika, nain passablement handicapé, acteur de toute l’histoire, est remarquable.
Pourtant, aussi plaisante que soit la lecture, il m’a fallu atteindre la seconde partie du roman pour trouver une accroche plus profonde à l’histoire, là où le conte cède un peu de place à une autre fiction.
La seconde partie rompt en effet un rythme contemplatif créé par une suite de situations légendaires susceptibles d’apaiser l’homme rebelle. Certes il n’est pas désagréable de se laisser porter par la poésie portée par la plume élégante de l’auteur, mais dans cet opus, les bons sentiments tiennent une place importante.
Aussi la lecture augmente-t-elle d’intérêt lorsque l’histoire se fond dans les grands problèmes politiques et sociétaux de l’Algérie de 1963 en faisant corps avec l’homme torturé. Ben Bellah est au pouvoir.
Malgré le style et l’approche psychologique très réussi des personnages , je n’ai pas retrouvé l’originalité de la plupart des romans précédents de Yasmina Khadra. Cependant, « le sel de tous les oublis » trouve sa force dans les cent dernières pages et dans son épilogue surprenant.
Pour ces raisons et pour l’envie qu’il m’a donnée de me remémorer en documents l’Histoire de la décolonisation, je dirais que ce roman a rempli doubles fonctions : l’évasion et la réflexion. Je vous invite donc vivement à la lecture !
Et pour garder le ton, petites phrases philosophiques d’un personnage : « La vie est un navire qui ne dispose pas de la marche arrière. Si on n’a pas fait le plein d’amour, c’est la cale sèche garantie au port des soupirs. »
Dalal vient d’annoncer à son mari, Adem Naït-Gacem, qu’elle le quitte. Pour cet instituteur algérien c’est le ciel qui lui tombe sur la tête. Il décide alors de tout quitter, de faire son baluchon et de prendre la route. Nombre d’embûches vont parsemer son chemin mais il va aussi rencontrer plusieurs personnes prêtes à l’accueillir et à l’aider. Une aide qu’il ne cesse de repousser ou en tous les cas pour laquelle il n’exprime aucune gratitude, ancré dans son dégoût de l’humain et dans sa mélancolie.
Nous sommes en 1963, dans une Algérie qui panse encore les plaies de la guerre et les pérégrinations d’Adem vont aussi le conduire à croiser des personnes qui souffrent des séquelles de cette guerre ou qui ont profité de ces revirements pour prendre le pouvoir. Adem va ainsi affronter la prison, travailler sur des chantiers, redevenir quelques temps instituteur et à chaque fois vivre de nouvelles épreuves.
Que ce livre est beau mais que cet Adem est antipathique ! Tout au long du livre on attend qu’il soit enfin réceptif à la bonté des gens qui l’aident, qu’il éprouve un peu d’empathie ou qu’il exprime au moins un remerciement. Mais rien. Il s’enfonce dans sa mélancolie et sa misanthropie et ne présente aucun signe de rédemption ou de reconnaissance.
Yasmina Khadra profite des déplacements de son personnage principal pour dresser un portrait de l’Algérie d’après la guerre, s’interroge sur les rapports humains, expose la condition féminine dans un récit sombre et parfois emprunt d’une certaine violence.
Ne serait ce personnage profondément égoïste qui finit par nous taper sur les nerfs, ce roman a la faculté de transporter totalement le lecteur.
D’une banale idée d’abandon, d’un amour qui s’est étiolé jusqu’à se désagréger, Yasmina Khadra déroule pour nous un roman bien tortueux.
Son récit est émaillé de rencontres improbables, enchevêtrées dans des réflexions tantôt historiques, politiques, sociales mais aussi religieuses.
Néanmoins, un doute demeure, le point de départ de cette histoire est-il finalement si convenu ?
Est-ce si ordinaire, dans l’Algérie de la décolonisation, qu’une femme, ici Dalal, abandonne son mari, le dit Adem, pour rejoindre un autre homme ? Que la focale soit uniquement placée sur la déshérence de ce mari dont tous les repères ont valsé suite à cette rupture ?
Cette fiction se voulant bien ancrée dans le réel se transforme très rapidement, trop rapidement au regard de ma sensibilité, en conte philosophique. Même si d’y déceler, au fil des pages, de petits clins d’œil à Candide et Don quichotte, et probablement à d’autres encore qui m’ont échappés, n’a pas été pour me déplaire. Tantôt de façon poétique, tantôt de manière plus pragmatique, nous suivons l’errance de cet homme blasé et misanthrope qui, si je ne m’abuse, pourrait bien être une métaphore de l’Algérie, qui à cause d’elle et malgré elle, est parvenue à retrouver son indépendance.
Si c’est toujours un bonheur de lire Yasmina Khadra, je suis ressortie moins enthousiaste de cet opus.
Bien entendu, son écriture est toujours aussi belle, son phrasé demeure fluide, sa langue sans cesse teintée de délicatesse, tout en n’oubliant pas d’être précise est toujours d’une élégance avérée.
Et pourtant …. Je suis restée hermétique à cette coloration fantastique virant à la fable. A mon goût, ce genre sied moins bien à son style, car si j’apprécie tant cet auteur, c’est précisément pour sa capacité à produire des fictions qui semblent avoir était extraites directement du réel.
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