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« Un psychanalyste apathique, c'est un psy qui somnole ?
- Non, c'est quelqu'un qui ne se laisse pas prendre par le pathos. Ni le pathos de la vérité, ni le pathos de l'affect.
- Donc, il ne dort pas, mais il est indifférent.
- Non : il est engagé, au contraire. Mais il ne se laisse pas faire par les bons sentiments.
- Et, c'est grave d'être un patient postmoderne ?...
- Si l'on a un psychanalyste postmoderne dans son dos, oui, cela peut l'être. Il s'occupera de votre identité ; il s'occupera des traumas à vous infligés par votre « environnement précoce » (langue de bois pour parler de l'enfance) ; il s'occupera de la restauration de votre unité intérieure. Mais que fera-t-il du scandale psychique qui vous fait vivre, et va du sexuel à la création ? » Dans cet essai rigoureusement documenté, Laurence Kahn étudie les critiques adressées à la scientificité de la psychanalyse par le monde anglo-saxon et son relativisme, en appui sur un usage nébuleux de la notion de « postmoderne » fort éloigné de Lyotard, ou sur celle d'un constructivisme à grande distance de Derrida.
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