"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un monde divisé. Un reinaume sans héritière. Un ancien ennemi s'éveille. La maison Berethnet règne sur l'Inys depuis plus de mille ans. La reine Sabran IX doit impérativement donner naissance à une héritière, mais des assassins essaient de l'en empêcher. Quoique la monarque l'ignore, elle peut compter sur l'aide d'Ead Duryan, une jeune magicienne qui la protège en secret. De l'autre côté de l'Abysse, Tané s'est entraînée toute sa vie pour devenir dragonnière, mais le destin a d'autres plans pour elle. Et pendant que l'Est et l'Ouest se divisent un peu plus chaque jour, les forces du chaos s'éveillent d'un long sommeil...
Le Sans Nom est sur le point de sortir de l’Abysse, à l’intérieur de laquelle il se trouvait enfermé depuis un millénaire. Ead, Tané, Sabran, Loth et Marget ainsi que Niclays, comme autant de pièces d’un puzzle, découvrent tour à tour des secrets et des réalités sur leurs mondes et sur la magie qui les entoure. Où se trouve Ascalon, l’épée légendaire qui n’a rien à envier à Escalibur et pourra-t-elle pourfendre le Mal ailé ?
J’apprécie vraiment ce mélange d’influences qui reprend des mythes et récits tels la légende du roi Arthur, revisitée ici au féminin, des mythes orientaux et celui de St-Georges tueur de dragons.Cette deuxième partie ne manque pas d’actions, cependant, il m’a semblé que le rythme était moins équilibré que lors de la première partie. La résolution se conclut trop vite, à mon goût. Je trouve que cette histoire avait tout le potentiel pour nourrir une saga en plusieurs tomes et sur plusieurs années, de celles qui nous permettent d’évoluer en même temps que les personnages. Cela s’accorde, par contre, avec le type de récit qui a trait aux légendes où le descriptif des actions prend souvent le pas l’évolution des personnages. Malgré tout, les héros - héroïnes surtout ! - de ce roman sont attachants chacun à leur manière car bien loin d’être manichéens. Tous, quelque soit leur position sociale initiale, ou même leur sexe, comprennent des parts d’ombre mais aussi de lumière. C’est là, à mon sens, que réside toute la richesse de ce récit. Peut-être pourra-t-on en découvrir la suite dans quelques temps ? Je l’espère, en tout cas, et je ne manquerai pas de me plonger dans Bone Season, également de la plume de Samatha Shannon, entre-temps.
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