"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Course contre la montre dans une Suisse pas si bucolique À l'approche de Noël, un vent d'effroi parcourt la Suisse. Un tueur organise un jeu de piste sordide avec des colis postaux. Sa signature ? Des timbres-poste fabriqués à partir de peau humaine.
L'inspectrice de la Police judiciaire genevoise Ana Bartomeu est saisie de l'affaire. Son enquête va la conduire des beaux quartiers de Genève à la vieille ville d'Annecy, des impasses sombres de Lausanne aux rues pavées de Delémont. Réussira-t-elle à démasquer cet assassin mystérieux que les médias suisses et français ont surnommé Le Philatéliste.
Nous sommes en Suisse – quelque part entre Lausanne et Genève – à l’approche de Noël. Imaginez un peu un psychopathe, qui fabrique des timbres-poste avec de la peau humaine.
Ana Barthomeu (brigade criminelle) Mitch (son ancien collègue) et Yves Morin (policier) vont se retrouver plongés dans une enquête particulièrement horrifique ! Sur ce coup-là, Nicolas Feuz n’y va pas « avec le dos de la cuillère » ! C’est gore à souhait ! Heureusement pour le lecteur qui n’aime pas trop ça (moi, par exemple …) les principaux protagonistes sortent de l’ordinaire (ils ressemblent à tout, sauf à des héros ! …) et rendent le récit plus attractif.
Au cours de cet opus (qui se déroule dans le présent et le passé) nous ne faisons cette fois encore, qu’entrevoir le fameux Procureur Norbert Jemsen et sa greffière Flavie Keller. Et je dois bien avouer que le dénouement de cette déprimante intrigue m’a semblé plutôt « tiré par les cheveux » … Bref, il ne s’agit pas de mon préféré de l’auteur …
Nicolas Feuz avec "Le philatéliste" nous plonge dans un terrible roman noir, psychologique, morbide avec un tueur qui organise ce jeu de piste sordide avec des colis postaux dont sa signature est faite grâce à des timbres qu'il a réalisé en peau humaine. Récit avec une noirceur et des détails macabre et glauque.
Une intrigue que l'on découvre en apnée, impossible de s'arrêter, la plume est haletante, addictive, tellement de suspense, de fausse piste et de twist plot. Des personnages torturés, une atmosphère sombre et anxiogène, les chapitres courts, dynamique et percutant. Un polar bien ficelé, la plume maitrisé, efficace et éprouvante. Quelques Triggers Warning par les descriptions.
Vengeance, Harcèlement, Haine, Serial killer, Philatéliste.
"-C'est quoi ce truc ? demande Ana en désignant la grosse larve.
-Ce truc, comme vous dites, c'est la surprise. Il a été gobé, sans être mâché, par le propriétaire de cet estomac.
Il indique qu'il n'y a pas qu'une seule victime dans cette affaire, mais peut-être trois. C'est un foetus humain."
"Les gens n'acceptent plus la fatalité. Derrière toute catastrophe, il faut trouver un coupable."
Le Nicolas Feuz nouveau est arrivé, avant même le troisième jeudi de novembre. Je peux d’ores et déjà vous dire qu’il s’agit d’un bon cru. Il est plus sur une odeur de sang que sur un arôme de fruits rouges, contrairement au Beaujolais, et peut être consommé vite et sans modération. "Le philatéliste" : un roman tannique et racé.
Nous sommes en hiver, Noël est même proche. Et voilà qu’un manège de colis aux timbres particuliers, puisque imprimés sur de la peau humaine, se met à tourner en Suisse Romande et jusque dans les régions frontalières françaises. Dans ce nouvel opus, c’est l’inspectrice de police judiciaire Ana Bartomeu et son collègue Yves Morin qui vont mener l’enquête. Et quelle enquête !
Comme à son habitude, l’auteur prend un malin plaisir à nous emmener exactement là où il veut. Il nous fait visiter la Suisse romande de Genève à Delémont en passant par Orbe, Lausanne et Cruisier. Les paysages sont parfaitement décrits, la neige est au rendez-vous, c’est très beau. Le passage de la frontière et l’arrivée à Annecy nous permet d’admirer le lac, de longer le Thiou et de rater de peu un dîner au Fréti, véritable institution de la ville.
Mais il nous entraîne aussi, sur un rythme à mille temps, du passé au présent, d’un personnage à un autre, d’une idée à la suivante. Les personnages, aussi noirs soient-ils, sont attachants de par leurs blessures anciennes. La construction est époustouflante, toute en très courts chapitres insérés entre deux prologues et deux épilogues. Et, juste au moment où vous pensez avoir résolu une énigme, il vous prend à contrepied et vous démontre que, non décidément, vous n’avez rien compris.
L’écriture est simple mais impeccable, la lecture aisée et le rythme impulsé au roman rend la lecture addictive et de plus en plus rapide. S’il n’est pas utile d’avoir lu ses ouvrages précédents, il est toutefois agréable de retrouver ses héros favoris tels que le Procureur Norbert Jemsen de Neuchâtel et sa greffière Flavie Keller.
J’ai lu quelque part – mais, chut ! – que "Le Philatéliste" était le meilleur roman de l’auteur à ce jour et je plussoie. Décidément, le Procureur Feuz n’en a pas fini de nous épater.
Brillantissime.
https://memo-emoi.fr
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