Au cœur du tapis, bien caché au milieu de la forêt des poils vit une civilisation, sous la forme d’un empire centralisé qui règne (péniblement) sur des clans plus ou moins dociles. Sur un des bords du tapis prospère tranquillement la tribu des Munrungues. Mais un cataclysme divin, venu...
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Au cœur du tapis, bien caché au milieu de la forêt des poils vit une civilisation, sous la forme d’un empire centralisé qui règne (péniblement) sur des clans plus ou moins dociles. Sur un des bords du tapis prospère tranquillement la tribu des Munrungues. Mais un cataclysme divin, venu d‘on-ne-sait-où (« Le Grand Découdre »), ravage la tribu et oblige les rescapés à la fuite à travers le Tapis. L’objectif est Uzure, la capitale où, pensent-ils, ils seront à l’abri. Mais le périple à travers e Tapis est long et dangereux, les autres tribus, les animaux sauvages et même des devins (« les Vivants ») représentent autant de dangers. Et lorsqu’ils arriveront à Uzure, rien ne dit que là non plus, la paix leur sera assurée.
C’est ma première incursion dans l’univers de Terry Pratchett, et plutôt que de me lancer directement dans sa grande saga du Disque-Monde, j’ai préféré commencé par un petit roman indépendant dont la quatrième de couverture est assez prometteuse. Je m’empresse de dire que je ne suis pas du tout une habituée de la Fantasy, c’est un univers qui m’est assez étranger. C’est peut-être pour cela que j’ai eu un peu de mal avec ce petit roman et que j’ai mis un temps fou à la finir. Ce qui m’a plu, c’est l’humour absurde, et en même temps assez subversif très présent dans le roman. Certains dialogues, certaines petites réflexions lâchées ici ou là ne manquent pas de sel. Et puis, essayer de me repérer dans cet immense tapis où les Munrungues rencontrent une allumette oubliée (forcément de la taille d’une muraille), un penny (sur lequel un cité entière a été édifiée), les imaginer s’aventurer au delà du monde connu, sur le parquet, vers l’âtre et même le Pied de Chaise, s’aventurer dans la Trame du Tapis pensant (bien à tort) être à l’abri des ennemis et du Grand Découdre, tous cela est amusant et presque exotique. D’ailleurs, qu’est ce que ce Grand Découdre ? Pour ma part j’imagine que c’est un aspirateur mais c’est peut être autre chose, allez-savoir. Il y a des airs du « Seigneur des Anneaux » dans « Le Peuple du tapis » mais j’imagine que c’est normal, les codes de la Fantasy sont les mêmes pour tout le monde : quelques héros courageux dans un monde hostile, des ennemis sans foi ni loi, des souverains à sauver/renverser, des être différents et supérieurs qui viennent à la rescousse alors que tout parait perdu, etc… Le nombre important de tribus, la géopolitique complexe du Tapis, sa faune improbable et très diverse m’ont parfois un peu perdu en route, je l’avoue. Cette première incursion dans l’univers déjanté de Pratchett m’a laissé une impression mi figue-mi raisin. Je lui reconnais une fantaisie (sans jeu de mot) et un humour décapant assez efficace mais il va me falloir un peu de temps pour me sentir à l’aise dans un monde aussi étrange !