Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Molière mourant s'est arraché une de ses plus belles comédies, et des plus actuelles. Qui ne se croit malade ? Qui ne dépend un jour de ses médecins, au point de refuser de guérir, ou d'en être séparé ? Et quel médecin n'est tenté par l'arrogance et le secret ?
Un auteur visionnaire a ainsi dépeint la France, pays qui détient le record de la consommation des médicaments en Europe.
Bonjour . Voilà un joyeux moment . Argan , père d'Angélique , radin à souhaits , malade de maux inexplicables , ne cesse de se laisser médiquer toutes sortes de lavements:" un , deux , trois , quatre , cinq , six , set , huit médecines et un , deux , trois , quatre , cinq , six sept , huit , neuf , dix , onze , douze lavements "( Acte 1, Scène 1)
Argan se délecte des soins qu'on doit lui prodiguer " l'autre mois , il y avait douze médecines et vingt lavements" (Acte 1, Scène 1). Hypocondriaque , narcissique , aveuglé par le soi disant savoir de l'apothicaire , Monsieur Purgon ( tout prête à sourire , même les noms choisis des personnages : pour Argan , on pense argent et pour Purgon , on note , "purger" ) ; quant au médecin , à tout instant au chevet de ce malade imaginaire , son nom : Fleurian , fait penser à sentir..(. Il faut savoir que les docteurs de l'époque "fleurer" leurs patients : sentaient leurs malades) . Argan se laisse bercer par les diagnostics , tous plus farfelus les uns que les autres ( je revois les mimiques de Jean Louis de Funès , en lisant cette pièce de théâtre)y copris ceux de sa servante déguisée en médecin ...: " ce sont tous des ignorants . C'est du poumon que vous êtes malade " ...Un long échange se fait entre le faux médecin et Argan
Argan- "Je sens de temps en temps des douleurs de tête"
Toinette déguisée en médecin " Justement le poumon"
Argan-" Il me semble parfois que j'ai un voile devant les yeux"
Toinette-" Le poumon"
Etc...
Et on rit de la naïveté de Argan , tellement persuadé de sa maladie , qu'il laisserait sa fortune aux soins prodigués ou recommandés par ces " charlatans" et irait jusqu'à donner la main de sa fille à un " médecin" qui pourrait prendre soin de lui
O n rit du message que Molière nous fait parvenir . Petit plus de cette édition , on apprend quand Molière a écrit le malade imaginaire et toutes les réflexions qu'il voulait qu'il découle de la vue ou la lecture de sa pièce .
Belles lectures .Prenez soin de vous
Molière sait railler à merveille les travers de l'âme humaine. Grossir les défauts pour mieux les tourner en dérision.
Autant le dire tout de suite, les pièces de théâtre, je n'aime pas trop en lire, je préfère, en effet, les voir jouer (comme beaucoup je suppose). J'étais d'ailleurs allée voir le malade imaginaire, dans une version très moderne, il y a quelques années. Je me rappelle ne pas avoir trop aimé l'adaptation même si généralement j'aime beaucoup lorsqu'on dépoussière une oeuvre mais là ce n'était pas passé.
Cette pièce est la dernière écrite et jouée par Molière himself. La légende raconte qu'il serait d'ailleurs mort sur scène en jouant Argan, le fameux "malade", ironie du sort. En réalité, il serait mort dans son lit quelques heures après.
Molière a toujours aimé se moquer de ses contemporains, là, la médecine, et les médecins surtout, en prennent pour leur grade puisque Molière fait des trois médecins de sa pièce des charlatans ou des idiots finis (le prétendant de la fille d'Argan est juste parfait dans ce dernier rôle) et, aussi, il se moque ouvertement de la profession en grimant Toinette, la servante, en faux médecin tout à fait crédible aux yeux d'Argan. Ajoutez à cela une fille aînée amoureuse, un prétendant moqueur et une belle-mère vénale, et vous aurez une pure comédie comme savait si bien les écrire Molière. Plusieurs tirades m'ont arraché des sourires, même des pouffements.
J'avais lu de lui Dom Juan, semi-tragédie, franchement, Molière c'est dans la comédie qu'il excellait selon moi.
Des textes de qualités, des situations amusante et grinçantes, La dérision de la bétise, la vanité.... et autres défauts peu ragoutant. A consommer sans modération
Classique mais j'adore la façon qu'avait Molière de se moquer de ses paires! Cela pourrait encore se voir de notre temps (en un peu plus moderne!).
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy poursuit l’exploration fantasmagorique de sa mémoire familiale...
Des romans policiers à offrir ? Faites le plein de bonnes idées !
Merci pour ton avis.
ah les classiques !!!!