"J’écris depuis toujours sur des personnages confrontés au diktat, ceux qui n'acceptent pas leur sort..."
L'incroyable aventure d'un jeune orphelin destiné à devenir moine taoïste, traversant les mers à bord d'un cargo chargé de kiwis vers les rivages français. Hanté par l'idée d'apprivoiser le grand Océan, il espère que celui-ci répondra à la question qui le taraude:comment vivre quand on a perdu tout ce que l'on aimait? Sans relâche, il se confronte aux éléments, se heurte aux vagues, à ses doutes, à son chagrin. L'eau et le ciel, la foi et la nature, l'Orient et l'Occident se confondent. Au pied du Mont-Saint- Michel, il entreprend le plus grand des voyages, une odyssée intime, celui de l'aventure du soi.Dans le sillage des récits bibliques, de la sagesse taoïste et des philosophies antiques, Diane Ducret nous livre un roman en forme de conte philosophique. Le Maître de l'Océan est le livre de la grande consolation de la mer en nos temps troublés.
"J’écris depuis toujours sur des personnages confrontés au diktat, ceux qui n'acceptent pas leur sort..."
Rencontrez Diane Ducret à Paris le mardi 22 mars, pour son nouveau roman "Le maître de l'océan"
Belle métaphore de la vie et de la destinée des êtres humains.
La Nature et les éléments ont tout à nous dire et ont tout à nous apprendre sur nous-même, à condition que l'on accepte d'être en communion !
Ce pourrait être l'histoire de Petit Scarabée et ça nous ferait sourire ; on se remémorerait le feuilleton des années soixante-dix, le brin de nostalgie en prime...
Ce pourrait être un énième livre lucratif de Matthieu R., la toge en bandoulière, fils spirituel du Dalaï...
Inévitablement, ces références viendront vous faire un clin d'oeil, à un moment ou à un autre de votre lecture.
Cependant, il s'agit bien de quelque chose d'autre. Quelque chose où il est question d'une quête menant à l'Océan, ce Grand Tout qui avale, recrache, resti/tue, une force éternelle qui permet aussi une nouvelle naissance.
Le langage est simple, les mots coulent comme l'eau des rivières rejoignant des fleuves qui se dirigent eux-mêmes vers le grand tumulte, l'ultime confrontation qui est faite de ce bois qui vous élève.
Le désappointement est là, qui nous guette dès la fin du livre car dehors, la vie qui nous entoure n'a pas changé, elle. Le monde, dehors, n'a pas lu ce livre. En tous cas, pas en même temps que vous.
Pour autant, il fallait bien qu'il soit écrit, ne fût-ce que pour une seule personne. Je croise les doigts pour que ce soit vous.
Tout d'abord avant d'écrire cet avis je tenais à remercier très sincèrement Lecteurs.com et les Editions Flammarion de m'avoir adressé lors de ce concours ce superbe conte Le Maitre de l'Océan de Diane Ducret.
Le Maître de l’Océan de Diane Ducret
Je vous l’avoue tout de suite je ne connaissais absolument pas cette auteure. J’ai été attiré par ce livre le Maitre de l’Océan par son visuel, celui d’un pécheur asiatique sur une embarcation de bambous avec des cormorans, qui pour la petite histoire est une façon de pêcher en Chine depuis des millénaires et le Mont-Saint-Michel. Quelques instants plus tard, je prenais connaissance de la quatrième page de couverture donnant un éclairage sur ce livre : « l’incroyable aventure d’un jeune orphelin, destiné à devenir moine taoïste, traversant les mers à bord d’un cargo chargé de kiwis vers les rivages français. Hanté par l’idée d’apprivoiser le grand Océan qui espère-t-il lui répondra à la question qui le taraude : comment vivre quand on a perdu tout ce que l’on aimait. » Comment ne pas répondre positivement à cette invitation et de s’embarquer avec ce jeune homme dans ce voyage. C’est ce que j’ai fait et je vous souhaite à vous aussi, qui me suivez en ces quelques lignes d’en faire autant. Ce roman comme il est indiqué d’ailleurs nous guide vers la philosophie antique, la sagesse Taoïste, tout en citant des passages de la Bible. « Il est contraire à ma culture de parler de soi dit ce jeune orphelin, de se mettre en avant. Mais tout homme doit, à un moment de sa vie, faire le récit de ce qui lui est arrivé afin de savoir qui il est. Et si mon exemple peut éclairer votre chemin, alors mon existence n’aura pas été vaine. » Cette aventure commence par la naissance de sa mère qui fut mise au monde par sa grand-mère qui décéda dans les mêmes instants. « Le cœur de la pauvresse, déjà épuisé par des années de guerre civile, de pillage de bombardement, n’avait pas supporté l’accouchement. » Quelle malédiction pour ce grand-père. « Elle lui avait pris l’être aimée, pour une fille qui jusqu’à ses noces, couterait plus qu’elle ne rapporterait à la famille. On avait attendu son troisième anniversaire pour lui donner un nom, aussi chétive que le vent, on l’appela Yunhe ce qui veut dire nuages de paix. Sitôt qu’elle fut en âge de marcher la famille de ma grand-mère défunte insista pour qu’on lui enserre les pieds dans des bandes de tissus afin qu’ils conservent la dimension de ceux d’une poupée. » Je vous laisse le soin de découvrir la méthode utilisée et la douleur que devait endurer cette petite fille. A sa dixième année Yunhe alors qu’elle était destinée au mariage pris le chemin des champs et libéra ses pieds qui lui faisaient atrocement souffrir. « Cet acte de liberté qui ferait d’elle une héroïne, dit Diane Ducret l’avait au contraire déclassée. Une femme libre faisait presque aussi peur aux hommes qu’un serpent. » A seize ans alors que la guerre mondiale fait rage, Yunhe rencontre un soldat âgé d’à peine 19 ans. Quelque mois plus tard son ventre s’arrondi. J’étais son seul enfant sa raison de vivre. Chaque soir, pour m’endormir elle me lisait les pages du livre sacré, prenant soin de le cacher à mon grand père chez qui nous vivions et qui interdisait ce genre de lecture. » Yunhe tomba malade. « A son chevet j’aurai bien voulu lui faire la lecture du livre sacré pour la soulager mais je ne savais pas lire. » Yunhe mourut alors que je n’avais pas treize ans. Son grand-père le garda à condition qu’il travaille à ses côtés dans un atelier de roues de charrettes. Peu habile de ses mains il fut chargé de partir en forêt couper du bois. Chaque soir en s’endormant, maigre, renfermé, rachitique eu égard aux conditions de vie et vivant dans le souvenir de sa maman il tenait enserré dans ses bras le livre sacré essayant de le déchiffrer. Un matin je fus réveillé par les cris de mon grand-père, j’avais oublié de cacher la précieuse reliure. Il m’arracha le livre des mains, rassembla mes affaires dans un linge, attela l’âne et entama avec moi l’ascension des Monts Wudang. Au bout de cinq heures fastidieuses un édifice se dessina à travers des nuages pourpres où nous attendait le Maître Céleste. La plus haute distinction chez les moines et maîtres d’arts martiaux taoïstes. J’avais seize ans aucune instruction. Au questionnement de ce maitre et alors qu’il craint de soutenir le regard du Maitre Céleste. Le souvenir du livre de sa mère lui permet de répondre Lao-Tseu ! Intégrant ce monastère il s’applique au service du Maître et apprend auprès de lui « le prix à payer en venant ici, faisant vœu de vivre le célibat, de couper les liens du sang, du mariage, de la sexualité pour devenir un daoshi, un maître du Tao. » C’est alors que ce petit orphelin dont on ne connait pas le nom va avoir l’autorisation de quitter le monastère et de n’y revenir qu’à une seule condition « que lorsque l’océan t’aura parlé. N’emporte que l’essentiel. Tes pieds, tes yeux, ta pensée et ton cœur, comme les quatre sabots du cheval. Le reste ne ferait qu’alourdir ton paquetage. Celui qui voyage n’a qu’un but guidé par les cinq préceptes, n’a besoin de rien. » Je vous laisse ici également le soin d’en prendre connaissance. Vous retrouverez ce jeune homme dans le cargo chargé de kiwis lui rappelant là aussi un épisode de sa vie avec sa mère. Vous découvrirez ses compagnons de voyages un Erythréen, à la peau plus noire qu’il ne l’avait jamais vue, un Algérien, trois Egyptiens, une dizaine de Chinois et quelques Corréens. Chacun à leur tour vont intervenir sur la valeur de l’argent papier, sur le monde qui change, sur la France et « ses Françaises dont les jupes dévoilent leurs jambes aux dessus des genoux », évoquant aussi le sac du Palais d’Eté, « du couteau que certains tentaient de retirer de la plaie entre l’Algérie et la France », mais aussi la France pays des droits de l’homme, tout en naviguant de la mer de Chine au canal de Suez jusqu’au port de Marseille. Puis se sera par la route qu’il partira avec un abbé vers le Mont-Saint-Michel. Vous le retrouverez dans ce monastère au péril des flots, les pieds dans les sables mouvants ou songeant à l’agilité des carpes Koï « qui ondulant dans une eau saumâtre sans but avec aisance et sérénité » alors que dans l’eau il se résignait à mourir noyé et qu’il fut sauver par un rude gaillard au visage aussi rond que son ventre prénommé Jean. Ce qui permet à l’Abbé le voyant arrivé détrempé de lui dire qu’il venait d’être baptisé et de rappeler les conditions du baptême dans le Jourdain par Jean, de Jésus le Nazaréen. La description des marées est de toute beauté et l’on se laisse bercer par le flux et le reflux créés par Diane Ducret. « Les hommes peuvent bien crier ou se déchirer, les régimes se succéder, les rois tomber, le chaos du monde n’atteint pas l’océan. L’océan est toujours paisible, même quand près d’un rivage ou au large il semble tonner. » Sept ans ont passé le temps qui lui a fallu pour se sentir en unité avec ce qui avait été plus grand que lui. « Sept années pour avoir fait le tour de la Terre assis face à la mer. » Longtemps il avait scruté l’océan, l’esprit plein de questions. « « Il avait suffi que je me taise pour qu’il se mette enfin à parler. Il était la réponse originelle. » De retour à son monastère, il va retrouver le Maître Céleste, lui dévoiler ce qu’il avait appris de son voyage et si l’Océan lui avait répondu à son questionnement initial. Alors qu’il souhaite devenir l’élève du Maitre Céleste, celui-ci lui dit : « Ce que tu dois savoir existe déjà à l’intérieur de toi. A l’état de graine. Arrose tes doutes et tes intuitions de la même eau pure celle du bien et de la tempérance. Alors les vérités qui t’échappent encore fleuriront en toi. » Au revoir Maître d’Océan. Je vous souhaite à vous de voyager dans ce petit livre, ce conte initiatique entre l’Asie et l’Occident, plein de charme, de très belles descriptions de la mer et de la nature, de réflexions et je suis certain que vous n’oublierez pas de sitôt Le Maître de l’Océan de Diane Ducret. Bien à vous.
Ce roman et une ode à la paix intérieure et donne à l océan une couleur inoubliable empreinte d oxygène.
Le héros entreprend une odyssée intérieure et part à l aventure.
Cette aventure est emplie de douceur, sagesse, poésie et réflexion philosophique
Le protagoniste de ce roman va à la rencontre de l océan.; Lieu propice à la méditation - il aspire à devenir moine taoïste- il est bercé par le clapotis des vagues et par le grondement les lames qui soulève la tempête.
Es ce un parcours initiatique pour découvrir son propre soi dans le doute la peur la douleur et par le résilience Avons nous une capacité à se construire ou reconstruire?
Je conseille de lire et relire ce livre
Je l ai lu trois fois déjà
Une fois sur mon canapé et j ai été bouleversé par ce récit qui m a touché
Une fois à la plage et là un sentiment d unité avec le monde m a apaisé
Une fois en campagne dans une forêt avec le gazouillis des oiseaux la chaleur du soleil et le silence de la nature
J ai trouvé une sérénité qui m a emplie d oxygène
Merci à Diane DUCRET pour ce roman
Ce livre permet de se ressourcer.
Prenez le allongez vous sur le sable et ouvrez le.
Il se dégage une fragilité au début du roman puis une force et une énergie à la lecture du maître de l'océan.
Ce livre est un poème, une ode à la nature, à l'océan , à sa beauté, à sa force, à sa sagesse.
Diane Ducret nous relate le voyage initiatique réalisé par un jeune orphelin, futur moine taoïste, depuis son Asie natale au Mont Saint-Michel. Son besoin de se trouver, son attirance pour l'eau, pour cet océan dont il n'imaginait pas la grandeur.
Généralement je n'accroche pas aux longues descriptions mais ici je me suis laissée portée par cette œuvre philosophique vraiment superbe. Une jolie pépite
Ce récit est il 1 fable? Un récit introspectif ? Une ode à la contemplation et à l' aventure humaine ?
Un jeune garçon se retrouve déposé dans un temple taoiste en Chine par son grand père qui ne l'a jamais compris. Orphelin, il vit un déracinement mais l'écoute et la sagesse du maître du temple va le lancer sur une nouvelle voie.
De la Chine à la France le voilà parti en quête de lui-même pour le guider: le rêve de sa mère, la promesse d'un retour au pays avec le défi d'ecouter la voix de l' océan pour trouver son chemin.
Récit filial, qui s'interroge sur les racines, la solitude, la peur d'être soi, la difficulté de faire face aux épreuves. Véritable quête initiatique qui trouve écho dans les légendes chinoises et la philosophie taoiste , face à la présence tantôt rassurante, tantôt menaçante de l'océan. Écriture poétique, philosophique qui donne à voir l'évolution du personnage, de ses doutes comme une métaphore de l' évolution de l humain en général. L auteure fait de l Océan, un personnage avec sa fougue, ses remous, ses colères mais qui est aussi confident pour le personnage de ses doutes, de ses peines et de sa volonté de bien faire. On ne s'ennuie pas avec ce récit, on fait corps avec l'eau, le personnage, on se sent comme lui incompris, seul dans le noir. Au fil des pages, on se demande si le personnage trouvera les réponses qu il cherche et en écho, on s'interroge comme lui sur la force, la beauté de l océan. J ai eu l' impression d être plongée dans un liquide bienveillant, de faire une pause méditative sans être ennuyante pour ceux qui n aiment pas ça.
Prenez une grande respiration et decouvrez le maître de l océan vous y découvrirez vous même.
Merci pour cette réspiration à l auteure , merci @lecteurs_com si jamais l auteure passe vers chez vous n hésitez pas à aller l écouter, elle est passionnante.
Il vient d'être emmené au temple par le grand-père qui ne sait plus que faire de cet enfant inculte et rêveur. Issu d'une famille de paysans qui avait des rêves de grandeur. Ils avaient décidé de bander les pieds de leur fille, selon cette coutume barbare de la Chine traditionnelle, en espérant ainsi lui voir faire un beau mariage. Les femmes ne pouvant plus marcher seules devaient avoir une maisonnée importante pour s'occuper d'elles. Mais ce n'est pas le chemin qu'elle a suivi, et devenue fille mère, elle a travaillé aux champs, claudiquant sur ses pieds handicapés, après avoir donné naissance à ce fils qu'elle aime tant, mais qu'elle a quitté très jeune.
C'est donc quelque temps après le décès de la mère qu'il entre au temple.
Mais il n'a jamais appris à lire ou à écrire, lui qui est capable de rêver pendant des heures face à la force de la nature, dans les champs, les montagnes, incapable de travailler.
Lorsqu'il arrive au temple, en haut de la plus haute montagne, il se rend compte que c'est en fait l'eau qui l'appelle, l'eau tumultueuse et vivante, vibrante, sans cesse en mouvement.
Alors le maître le laisse partir et apprendre, savoir ce que la mer peut lui donner, lui enseigner par sa force, sa grandeur, sa beauté et sa dureté aussi parfois.
Parti de Chine jusqu'au mont Saint Michel Il va observer, plonger, marcher au bord de l'eau, découvrir les vagues, les éléments déchaînés, les tempêtes, les hommes et les femmes aussi, leur singularité et la sienne, jeune garçon perdu au milieu de ces autres si différents. Et enfin comprendre qui il est, quel est son véritable maître et où est son destin.
Un étonnant roman qui nous parle de taoïsme, de religion, de philosophie, de croyances et de savoir, de recherche sur soi-même, de parcours et d'aboutissement. La mer, ou plutôt l'océan, y a toute sa place, primordiale, vitale, essentielle.
chronique complète en ligne sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2022/04/09/le-maitre-de-locean-diane-ducret/
https://www.alombredunoyer.com/le-maitre-de-locean-diane-ducret/
"Une seule goutte d'amour peut guérir un océan de solitude."
L'océan et la vague
Comment ne pas être intrigué par ce titre, cette sublime couverture orange avec le Mont Saint Michel à l'horizon ? Comment rester de marbre face à cette citation sur le bandeau ?
L'orange, régulièrement associée à la communication et à la créativité, est une couleur chaude qui inspire et insuffle un vent de bonne humeur. Avec le jaune, elle est la digne représentante du dynamisme et de l'ouverture d'esprit. Que des éléments que l'on retrouve à la lecture de l'ouvrage de Diane Ducret. Pour autant quelle est la promesse ? Qu'est ce qui est symbolisé ? L'aurore ? Le crépuscule ? Le soleil couchant ?
Ce conte philosophique, voyage initiatique, est une ode à la prise de recul, à la réflexion. Je le qualifierai même d'hymne à la pensée critique. Comment se construire par soi-même ? Si le Maître de l'Océan et une injonction au lâcher-prise, à la prise de recul, il est en même temps sous la plume de Diane Ducret un mouvement permanent comme le symbolise l'image, la métaphore ou l'allégorie de la vague.
Rien n'est définitif, rien n'est figé dans le marbre. La vérité du jour n'est pas forcément celle du lendemain, c'est bien connu.
"Si je ne m'étais point senti poussé par des forces plus grandes que moi, j'aurais renoncé au voyage chaque jour de ce mois, durant lequel je ne sortis qu'une fois sur le pont, pour voir le passage du canal de Suez."
Recherche de la sagesse
Le narrateur ne sait pas lire. Il est donc dans l'incapacité de se réfugier dans les textes, dans les écrits passés. C'est par conséquent à lui de rédiger sa propre histoire au travers de ses rencontres. Il doit se trouver. C'est sa mission, c'est celle qui lui est confiée par le maître. Ce dernier lui fixe de plus une condition intangible: il ne doit pas trahir, ni transgresser les cinq préceptes quoiqu'il advienne sous peine d'être banni et de ne pouvoir revenir après on voyage à la rencontre de l'Océan. Ne pas détruire la vie, ne pas ingérer de viande ni d'alcool, ne pas parler contre sa pensée, ne pas voler, ne pas céder aux tentations de la luxure.
Le narrateur doit accepter d'écouter pour comprendre, de s'ouvrir pour accueillir, de tomber pour se relever. Humilité, résilience et volonté.
Comme Diane Ducret l'explique, "le TAO c'est la philosophie de la recherche de la sagesse et de l'harmonie". Comment ne pas y voir un parallèle avec notre devise Liberté Egalité Fraternité. ?
Liberté de la nature, de l'Océan à perte de vue. Liberté de voyager, de ne rien faire ou à l'inverse d'être hyperactif.
Égalité de tous devant la vague: quelles que soient sa force, sa volonté, sa corpulence, la vague nous entraîne, la vague nous surpasse, la vague nous submerge.
Fraternité du vivre ensemble, du vivre avec l'autre, d'accepter les différences, de faire obligatoirement preuve d'humilité.
"Que, sur le sable, la trace de mes pas ne durerait point, lavée par l'onde prochaine. Mais que le sable et l'onde, eux, demeureraient pour l'éternité. Celui qui veut supprimer les remous, le clapot, les vagues et les marées ne fait pas partie du grand mouvement de l'océan, il tient un bocal d'eau inerte entre les mains. Les hommes ainsi faits finissent prisonnier de leur propre bocal qu'aucun courant ne viendra briser pour les en délivrer."
L'éphémère vs le permanent
Plus j'avançais dans les chapitres, plus j'étais sous le charme. Plus je tournais les pages, plus j'étais serein. Je voguais avec l'éphémère de la vague alternant avec le permanent de la mer d'huile à l'horizon.
Et une nouvelle fois, j'ose une comparaison. La solitude, la recherche de réponses, la nature, les aléas de la météo... les rencontres et le dénuement... Cela ne vous fait penser à rien ? Notre narrateur est à l'image du pèlerin sur les chemins de Compostelle.
L'écriture de Diane Ducret est aussi poétique qu'expressive. "C'est le radeau pour traverser les flots". Point de leçons données, point de conclusion définitive, point de vérités assénées ou imposées. À l'inverse, Diane Ducret nous offre les sujets et nous laisse nous en saisir si nous le souhaitons.
La colère vs la zénitude, la tension vs le calme, l'enthousiasme vs le doute, la violence vs la paix, le danger vs l'anodin, le court terme vs le long terme, l'Occident vs l'Orient.
Accepter le mouvement, se tourner vers l'avenir et vivre...
"L'homme humble ne cherche point à vanter son courage pour gonfler ses mérites. Ainsi, je ne mentirai point en prétendant avoir conservé mon enthousiasme intact out le long de la traversée."
"Pour se relever d'une chute originelle, il faut se mettre en chemin " nous a affirmé Diane Ducret lors de notre échange. Quelle autre conclusion adopter en refermant le Maître de l'Océan ?
Oui le sujet est différent des précédents ouvrages. Pour la première fois, son héros est un personnage masculin. Pour autant, je ne considère pas qu'il est un pas de côté de Diane Ducret. Il est une réponse possible aux crises actuelles que nous traversons. Il est par conséquent politique, spirituel et philosophique.
Si vous aimez Khalid Gibran, vous apprécierez le Maître de l'Océan. Merci Diane Ducret.
Je conseille ce livre. Prenez le temps de le déguster, de vous évader et de voyager dans le calme.
4/5
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