"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
C'est le premier jour de l'été. Ce matin, Charles a eu dix ans et son grand-père lui offre un lance-pierres. « Celui de quand il était cow-boy », songe le garçon en baissant son chapeau sur ses yeux. Toute la journée, il s'entraîne : l'arrosoir, le séchoir à linge... Raté, toujours raté. Jusqu'au soir où, dépité, il tente un dernier tir vers un feuillage agité. Cette fois, un oiseau tombe comme une pierre. Charles s'approche, le coeur battant : une mésange, et qui ne fait pas semblant de dormir. Charles a dix ans ; pourtant, près de l'arbre où il a creusé deux trous, un pour l'oiseau et un pour le lance-pierres, il se sent tout petit. L'été a passé. Ce matin, Charles a décidé de dessiner des oiseaux. C'est difficile, ils bougent tout le temps. Raté, encore raté. Et puis, une mésange toque au carreau. Elle pose, Charles s'applique lui présente son dessin... et la mésange, d'un toc toc toc, approuve et s'envole. Charles est heureux.
La couverture, par son dessin et le titre, nous place immédiatement dans une ambiance de western, d’histoire de garçon. L’histoire qui se cache derrière détricote l’apprentissage d’un enfant qui fête ses 10 ans. Face à son grand-père, Charles, ragaillardi par son anniversaire, veut être un cowboy, un héros intouchable, plus fort que les autres. L’album montre cela mais surtout comment ce garçon apprend de ses expériences et de ses émotions.
L’album fonctionne en deux parties, avec au centre, une rupture importante. Une tragédie qu’on pourrait dire minime. Mais l’enfance est faite de tragédies et de joies d’une même intensité. C’est donc un grand huit émotionnel que vit Charles. Face à lui, la nature et des oiseaux. Une mésange, peut-être seule ou multiple (le lecteur pourra faire son choix là-dessus), est son interlocutrice privilégiée. L’histoire se déroule, à l’image des textes classiques, au cours d’une même journée et dans un même lieu. La cadre – un jardin et une maison immenses – et le temps – la première journée de l’été – promettent un lot d’aventures illimité. Charles se jette là dedans et la tendresse avec laquelle le suit Ronan Badel délivre toutes les émotions de ce petit garçon. Au milieu d’une lumière éclatante, dans un environnement sain, Charles apprend et grandit.
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