Le Grand Cœur. Avec ce titre ample et généreux, inspiré par le personnage historique Jacques Cœur, Jean-Christophe Rufin signe un roman profond et magistral, de ceux qu’on n’oublie pas.
Dans la chaleur d'une île grecque, un homme se cache pour échapper à ses poursuivants. Il évoque sa vie hors du commun et tente de démêler l'écheveau de son destin. Fils d'un modeste pelletier, il est devenu l'homme le plus riche de France. Il a permis à Charles VII de terminer la guerre de Cent Ans. Il a changé le regard sur l'Orient. Avec lui, l'Europe est passée du temps des croisades à celui de l'échange. Comme son palais à Bourges, château médiéval d'un côté et palais Renaissance de l'autre, c'est un être à deux faces. Aussi familier des rois et du pape que des plus humbles maisons, il a voyagé à travers tout le monde connu. Au faîte de sa gloire, il a vécu la chute, le dénuement, la torture avant de retrouver la liberté et la fortune. Parmi tous les attachements de sa vie, le plus bouleversant fut celui qui le lia à Agnès Sorel, la Dame de Beauté, première favorite royale de l'Histoire de France, disparue à vingt-huit ans. Son nom est Jacques Coeur. Il faut tout oublier de ce que l'on sait sur le Moyen Âge et plonger dans la fraîcheur de ce livre. Il a la puissance d'un roman picaresque, la précision d'une biographie et le charme mélancolique des confessions.
Le Grand Cœur. Avec ce titre ample et généreux, inspiré par le personnage historique Jacques Cœur, Jean-Christophe Rufin signe un roman profond et magistral, de ceux qu’on n’oublie pas.
S'ils ont écrit la grande Histoire, les personnages historiques n'en ont pas moins vécu de petites histoires et de folles passions. Le roman historique, qui mêle habilement fiction romanesque et vérité historique, humanise et popularise ceux qui ont façonné et bouleversé le monde. Galerie de portraits documentés.
Depuis l’automne 2011, quelques pépites ont vu le jour, alors si vous les avez manquées, la période estivale s’avère propice à ce rattrapage, pur plaisir littéraire. Entre les découvertes, les auteurs primés, les confirmés toujours aussi talentueux, que de styles à découvrir. A commencer par un titre qui donne le ton et qui fait un tabac, La listes de mes envies de Grégoire Delacourt. Alors, bel été et bonnes lectures !
Dans le grand Coeur Rufin donne la voix à Jacques Coeur personnage historique de Bourges , cet emploi du « je » rend le récit vivant, accrocheur. le texte très documenté nous plonge dans une période du Moyen Âge qui ne nous est pas forcément familière.Le lecteur vit avec force détails l’ascension puis la disgrâce au début du XVeme de ce fils de fourreur qui devint Grand Argentier du Roi.
L'extraordinaire destin de Jacques Cœur, fils de fourreur plutôt homme du peuple et qui deviendra le grand argentier de Charles VII avant de déchoir et de finir poursuivi par des tueurs.
Un homme nourri de ses rêves, que la jalousie et l'envie finiront par tuer.
Première lecture d'un roman de Jean-Christophe Ruffin dont j'ai découvert l’écriture. Un vrai plaisir à renouveler.
Très bon moment de lecture. Ruffin peint une fresque de la fin du moyen âge qui vous tient en haleine jusqu'au bout.
Une plongée dans le moyen-age à l'Aube du commerce, des échanges mondiaux. Par son style simple riche et rafraîchissant Jean-Christophe Rufin nous amène à regarder l'époque avec les yeux de Jacques Cœur. Je découvre l'histoire de ce personnage avec un plaisir immense. Beau roman historique.
Quand même... ne jamais avoir lu un livre de Jean-Christophe Rufin me semblait parfois presque inavouable. Je suis contente d'avoir commencé mon exploration avec ce "Grand Coeur" qui réunit beaucoup de ce que j'aime dans la littérature.
Une écriture, tout d'abord. Elégante sans être maniérée, évocatrice tout en laissant des interstices propres à laisser l'imaginaire du lecteur s'y déployer, aussi fluide pour se couler dans la pensée d'un homme que pour raconter une époque passée, celle qui a vu l'ascension puis la chute de Jacques Coeur au XVe siècle, de l'atelier de pelleterie de son père, à Bourges, jusqu'à l'île de Chios, où il se réfugie et où commence le récit.
Une construction signifiante, ensuite. A partir d'une biographie lacunaire (les documents de première main sont rares), l'auteur construit un roman palpitant (au sens où, justement, un coeur palpite) en recourant à la voix de son personnage au moment où, déchu de ses richesses terrestres et de son exigeante ambition, celui-ci ne possède plus que l'écriture pour reconstruire son existence, voire pour lui donner un sens. Le récit à la première personne donne une nouvelle profondeur au roman. En effet, la similitude des trajectoires de l'auteur et de Jacques Coeur en devient troublante et pas uniquement à cause de leur lieu de naissance. Si bien que cette biographie romancée pourrait aussi être lue comme une forme de méditation sur ce que l'on nomme usuellement, et faute de mieux, le destin avec sa cohorte de choix, d'intersections, de rencontres, de coïncidences et de "hasards nécessaires".
Une histoire passionnante, enfin. J'aime les romans qui explorent les temps passés, alors forcément avec "Le grand Coeur", je me suis régalée ! Il est vrai aussi que la vie de Jacques Coeur recèle de quoi faire courir l'imagination, puisqu'aucune certitude ne peut la limiter.
Il y a bien quelques longueurs, quelques passages où le narrateur se répète, comme s'il voulait insister encore et encore sur certains éléments, mais cela ne m'a pas empêchée de prendre énormément de plaisir à cette lecture.
Et voilà ! C'était "mon premier Rufin"... et ce ne sera pas le dernier !
Oui c'est un roman qui vaut la peine d'être lu mais on reste quand même très loin de Rouge Brésil, de l'Abyssin ou de Sauver Ispahan. Ces trois là sont de purs enchantements et je trouve que JC Ruffin se perd un peu depuis quelque temps dans des biographies romancées qui ne mènent pas toujours très loin. On s'habitue vite à l'excellence!
Tout l'art de Rufin est là. A mon sens, Jean-Christophe Rufin est un conteur né ! J'ai adoré le lire dans l'Abyssin, et Rouge Brésil. J'ai moins aimé ses romans d'anticipation. Sans doute ai-je besoin de rêves et de personnages romantiques qui les portent ? Dans ce genre, Rufin excelle, faisant surgir du passé des personnages qui ont marqué l'histoire mais qui sous sa plume, ont un cœur qui palpite et du sang dans les veines.
Jacques cœur, grand argentier du roi, est au départ un simple marchand qui va peu à peu construire une véritable fortune, visionnaire dans la construction de son réseau d'échanges commerciaux entre nord de l'Europe et Orient. C'est donc cette fortune qui va lui permettre, dans une France ravagée par la guerre de cent ans, de s'imposer à la cour royale au titre de pourvoyeur de fonds du roi qui tente de reconquérir son rang.
L'écriture est à la fois simple et belle, claire et riche, sensuelle et précise.
J'aime.
Lire Jean-Christophe Rufin est toujours un pur régal. Qu’importe la longueur du livre : son style, clair et précis, de même que son récit, toujours très documenté, sont des compagnons précieux qui rendent le temps, passé en compagnie de cet auteur, infiniment agréable.
Le Grand Cœur pourrait être une biographie mais Jean-Christophe Rufin s’est octroyé quelques infidélités à ce que nous savons de l’histoire de Jacques Cœur, un homme célèbre qui a marqué son enfance passée dans la bonne ville de Bourges.
Comme il l’explique très bien dans la postface, l’auteur a voulu « dresser un tombeau romanesque » à cet homme qui n’en a pas et sur lequel on a raconté tant de choses inexactes. Ainsi, c’est Jacques Cœur qui raconte, à la première personne, cette vie qui fut tellement extraordinaire. Capable d’aller jusqu’en Orient mais aussi en Flandres, en Italie, en Languedoc, en Grèce, à une époque où voyager n’est pas facile, Jacques Cœur nous fait partager ses expériences, ses émotions, ses déceptions, ses amours.
Le récit commence alors que notre homme a 56 ans, qu’il est en pleine santé mais qu’il est exilé sur l’île grecque de Chio, redoutant d’être assassiné. Ex-argentier du roi de France, Charles VII, il décide d’écrire ses mémoires.
Né à Bourges, au moment où Charles VI devenait fou, il a un frère et une sœur et le pays est en guerre depuis un siècle. Son père est pelletier. Un jour, un gitan veut lui vendre un léopard d’Arabie pour la peau et Jacques Cœur, enfant, assiste à la scène. Depuis, l’Arabie l’attire de plus en plus alors qu’il constate, en jouant avec ses camarades, que le pouvoir de l’esprit est supérieur à la force pure.
Il épousera Macé, son premier amour. Elle a 18 ans et lui 20. Sa belle-famille lui fait découvrir le commerce de l’argent mais il découvre aussi la misère du pays pendant que sa femme lui donne quatre enfants. Ravaud, un nouvel ami venu du Nord, est monnayeur et lui propose de s’associer. Pour bien se rémunérer, ils trichent et sont arrêtés. Ainsi, Jacques Cœur connaît, pour la première fois, la prison, une épreuve violente et la honte qui l’accompagne…
Au cours d’un voyage à cheval, il découvre le Rhône, de nouvelles plantes, la langue d’oc, Montpellier et la mer ! Il n’a plus qu’un seul désir : naviguer jusqu’en Orient. C’est ainsi qu’il embarque à bord d’une galée, voilier dont on peut voir une reproduction sur un vitrail du Palais Jacques Cœur, à Bourges.
« J’avais enfin le sentiment de vivre. » On ne peut être plus clair. Jacques Cœur découvre Agrigente, la Crète, Alexandrie, Beyrouth et va jusqu’à Damas où il reste ébahi par une caravane de 2 000 chameaux partant commercer avec la Chine… Pour lui, Damas est le centre du monde avec ses jardins, les bains de vapeur, les parfums, les tapis, les tissus soyeux, etc… Ainsi, ce voyage marque le restant de sa vie de façon indélébile, même si le retour est pénible avec quelques semaines de prison en Corse.
Dès son retour à Bourges, il recrute d’anciens camarades pour créer sa maison de négoce avec l’Orient. Son nom devient une marque, un mythe car le succès est immédiat. Pourtant, il n’est pas satisfait tant qu’il n’a pas rencontré le roi, Charles VII. Ce sera fait à deux reprises, à Bourges puis à Compiègne. Le roi lui confie la ferme des monnaies pendant que ses propres affaires prospèrent.
Ainsi va la vie d’un homme qui consent des prêts, lie finance et commerce et vit au plus près du roi depuis qu’il est devenu Argentier, c’est-à-dire qu’il assure l’intendance de la Cour. Ses affaires étant imbriquées avec celles du roi, il se prépare des problèmes qui ne manqueront pas d’arriver. Le temps passe et le livre fourmille d’aventures, d’événements permettant de mieux comprendre cette période cruciale de l’Histoire de notre pays basculant peu à peu vers la Renaissance.
Nous n’oublions pas, bien sûr, Agnès Sorel, devenue la maîtresse du roi mais que Jacques Cœur aime passionnément. Pour connaître tout cela en détails, il ne faut pas hésiter à se lancer dans la lecture du Grand Cœur, un livre émouvant et passionnant.
Chronique à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
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