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Il a suffi que l'ordinateur d'un laboratoire ultra-secret de l'armée américaine fasse une erreur d'une nanoseconde pour que la chaîne de la mort se mette en marche. Le Fléau, inexorablement, se répand sur l'Amérique et, de New York à Los Angeles, transforme un bel été en cauchemar. Avec un taux de contamination de 99,4 %.
Dans ce monde d'apocalypse émerge alors une poignée de survivants hallucinés. Ils ne se connaissent pas, pourtant chacun veut rejoindre celle que, dans leurs rêves, ils appellent Mère Abigaël : une vieille Noire de cent huit ans dont dépend leur salut commun. Mais ils savent aussi que sur cette terre dévastée rôde l'Homme sans visage, l'Homme Noir aux étranges pouvoirs, Randall Flagg. L'incarnation des fantasmes les plus diaboliques, destinée à régner sur ce monde nouveau.
C'est la fin des Temps, et le dernier combat entre le Bien et le Mal peut commencer
C’est avec un plaisir jubilatoire que je découvre une des premières œuvres de Stephen King, car moi qui me targue tant d’être fan je n’avais pas encore lu (sans doute rebutée par le nombre de pages, 1500 sur les 2 tomes tout de même…) cette épopée post-apocalyptique, qui parait aujourd’hui un peu moins improbable que dans les années 70. Faut-il rechercher l’angoisse ou le malaise à vouloir lire un roman dont le sujet principal est une épidémie qui décime la population mondiale en quelques semaines… à notre époque, en pleine pandémie de coronavirus, dérivé de la grippe tout comme ce fléau « kingien »…
Un virus extrêmement contagieux issu d’un laboratoire secret se propage à une vitesse folle dans plusieurs villes des Etats-Unis. Il aura suffi d’un seul homme pour répandre cette pandémie dévastatrice, un employé du laboratoire qui prend la fuite, sans être conscient d’être infecté et du danger qu’il représente. L’épidémie touche également les animaux, tout être vivant sur terre. Seules quelques exceptions ne tombent pas malades, se portent même très bien, sans savoir pour quelles raisons ils sont épargnés. Ils vont se diviser en deux clans, symboliquement ceux du Bien et du Mal.
Ces personnages dont nous allons suivre le périple, sont guidés par leurs rêves vers une communauté, soit celle de Mère Abigaël, une vieille femme habitée de bonnes intentions, soit celle de Randall Flagg, énigmatique hors-la-loi aux multiples identités qui parcourt le pays et possède des pouvoirs paranormaux… Larry Underwood, ex-star montante de la variété voit sa carrière brisée par l’arrivée du virus; Frannie Goldsmith qui se retrouve enceinte par mégarde voit ses problèmes relationnels avec sa mère s’envoler comme peau de chagrin en raison du virus qui emporte tout sur son passage; Nick Andros, sourd et muet, en proie à des délinquants qui veulent sa peau se voit tirer d’affaire par la contamination de la bande; Stu Redman, l’un des premiers en contact avec le virus sera l’objet de tests médicaux pour tenter de comprendre son immunité, mais parviendra à s’enfuir… Tandis que Lloyd Henreid, délinquant emprisonné par les forces de l’ordre se voit libéré par le mystérieux Randall Flagg… Récit épique de la lutte entre le Bien et le Mal, de la volonté des survivants à reconstruire ce qui a été perdu: et si ce virus était une chance de tout recommencer sur Terre en évitant les erreurs?
Pur bonheur que de retrouver l’écriture frénétique de Stephen King, dans un style qui parfois s’envole, se sublime dans des scènes d’émeutes, d’exode, de panique, où tout vire rapidement à l’anarchie. Certains passages, notamment Larry dans le tunnel, ne sont pas sans rappeler un autre chef-d’œuvre de la littérature post-apocalyptique « Je suis une légende » de Richard Matheson, dont on sent l’influence sur le jeune écrivain qu’était S.K à l’époque. Fortement influencé également par J.R.R Tolkien, King avait l’ambition d’écrire une épopée digne du Seigneur des Anneaux avec ce roman. Le Fléau aura eu à ce jour moins d’impact cinématographique, mais il a assurément influencé plusieurs générations d’écrivains et de réalisateurs, aujourd’hui inspirés par la crainte d’une nouvelle menace sur la race humaine. La psychologie poussée des personnages, les questions soulevées par la lutte entre le Bien et le Mal, l’impact de l’homme sur la planète et sur ses semblables, font de ce roman une des œuvres les plus puissantes de Stephen King. Une œuvre majeure.
Je dois à Stephen King quelques nuits blanches que je ne regrette pas.
Très bon.
l'un des meilleurs du maître du fantastique !
Gros pavé mais sr lit d'une traite
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