De précieux conseils de lecture pour toutes les envies de découverte...
Une enquête de la commissaire Maxime TellierLa commissaire Maxime Tellier est en disponibilité depuis plusieurs semaines quand un messager anonyme la convie à l'enterrement d'un homme que personne ne semble connaître et encore moins regretter. D'autres messages s'ensuivent et elle se retrouve à remonter la piste d'une organisation décidée à repousser les limites du système judiciaire. Chaque coupable mérite une peine exemplaire et si la justice ne les condamne pas, certains sont prêts à tout pour y remédier. N'ayant plus les moyens officiels de mener une enquête, la commissaire fait appel au capitaine de gendarmerie Antoine Brémont, expert en profilage, pour sauver la prochaine cible de ces justiciers. Mais dans cette affaire, deux folies s'affrontent, et Max devra déterminer qui sont les coupables et qui sont les victimes.
De précieux conseils de lecture pour toutes les envies de découverte...
Le dernier procès de Victor Melki est mon tout premier Sandrine Destombes dont les romans me font envie depuis bien longtemps. J’y ai fait la rencontre de Maxime Tellier (qui est commissaire au féminin) et s’est mise en disponibilité, le temps de prendre du recul. Il s’agit d’un personnage principal récurrent de Sandrine Destombes mais, comme souvent avec les romans policiers, les enquêtes sont uniques et peuvent se lire indépendamment. Maxime Tellier ne fait pas grand chose à part broyer du noir suite à des événements difficiles. Un jour, elle reçoit un faire-part la conviant à des obsèques. Ce qui est surprenant c’est qu’elle ne connaît pas le défunt et qu’elle est la seule à assister à la cérémonie. Qui lui a adressé ce mystérieux faire-part ? Quel est l’intérêt de tout ceci ? C’est une enquête officieuse qui débute. Par chance, Maxime peut compter sur ses collègues. Je n’ai pas vu les lignes défiler. Cette enquête est très prenante et je ne m’attendais pas du tour à ce qu’elle prenne cette direction. L’intrigue est bien ficelée et nous conduit à travers toute la France. Ce titre a tous les ingrédients pour plaire : des personnages attachants, une enquête captivante et un final surprenant ! Une chose est sûre, je vais vite me procurer les autres romans de l’autrice !
Même si je ne connaissais pas Maxime Tellier avant d’ouvrir ce roman, j’ai pu suivre facilement cette nouvelle enquête qui va l’entraîner à travers la France à la poursuite de morts étranges.
Un mystérieux messager lui envoie des indices afin de faire la lumière sur d’étranges vengeances.
J’ai aimé découvrir Max et son co-équipier pour cette affaire.
J’ai aimé tenter de reconstruire le fil des indices et découvrir le pot-aux-roses.
J’ai aimé découvrir le fameux Victor et pourquoi ce sera son dernier procès.
Un polar bien mené et passionnant qui m’a littéralement happé.
L’image que je retiendrai :
Celle des nombreux TGV que prend l’équipe.
https://alexmotamots.fr/le-dernier-proces-de-victor-melki-sandrine-destombes/
Une nouvelle enquête en sous-marin pour la commissaire Maxime Tellier qui même si elle est en pause ne résistera pas longtemps à l'attrait d'un message anonyme. Une invitation à l'enterrement d'un homme qu'elle ne connaît pas. Elle décide de si rendre et découvre un message qui lui est adressé personnellement. Sans l'aide de son équipe, elle fait appel au capitaine de gendarmerie Antoine Brémont, expert en profilage, que nous avions déjà rencontré dans L'Arlequin. Il y aura d’autres messages qui vont les mettre sur une piste. De nouveaux justiciers sont à l’œuvre, pour les cas où la justice a échoué selon eux. Un duo d'enquêteurs qui fonctionnent parfaitement. Le capitaine Brémont prend les chose en main avec son équipe car il est certain qu'au même moment une nouvelle victime soit à son tour torturée, jugée, exécutée.
Une intrigue brillante qui met en scène bourreaux et victimes sans que l'on sache exactement qui est qui, alors que ce statut peut basculer à tout moment. Un terme moyenâgeux est souvent employé dans les messages : l'ordalie ou jugement de Dieu. Une parodie de justice qui consiste à soumettre l'accusé à diverses épreuves toutes douloureuses et potentiellement mortelles. Au final les cadavres s'amoncellent alors que les tueurs ne semblent jamais vouloir s’arrêter.
Une lecture captivante vous attend, avec ses chapitres courts et enlevés. Vous n'ignorerez bientôt plus rien sur le thème de la justice, peut-on se faire justice soi-même ? Comment être sur d'être juste ? Car au delà des meurtres il s'agit ici de lutter contre l'impunité et un certain laxisme dans le jugement rendu.
Un thème qui pose questions et a fait couler beaucoup d'encre. L'auteure a su nous proposer une intrigue complexe qui se tient de bout en bout et donne froid dans le dos. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2022/01/30/39211284.html
Le Dernier procès de Victor Melki a été publié en octobre 2021 par les éditions Hugo thriller. Le style est fluide et énergique, agréable à lire, vocabulaire neutre, constructions de phrases simples mais efficaces: "L'homme était manifestement tombé dans le lac, et sans une intervention extérieure, une bonne âme pour le réchauffer, il allait attraper la mort. Pourtant, personne ne s'approcha pour lui tendre la main. Les réactions furent même à l'opposé. Laissant parler leur instinct, plusieurs mères se précipitèrent vers leurs enfants pour les éloigner ce cet individu pour le moins étrange." (Page 40).
Construction: les chapitres au présent racontent l'enquête menée par le commissaire Tellier. Les passages en italique racontent des événements survenus dans un passé proche: une femme qui décède dans les locaux de la mairie d'Apt; un homme qui s'immole par le feu dans un square situé à Strasbourg; etc...L'auteur sème ainsi les cailloux blancs que nous, Petit Poucet livrés à notre instinct d'enquêteur, suivons afin de tenter de reconstituer le tableau final.
Thème: réponses que l'on peut apporter aux carences et failles du système judiciaire lorsqu'un coupable n'est pas puni: "Le jour du verdict, une femme l'avait approché à la sortie du tribunal. Elle lui avait glissé à l'oreille que s'il ne se faisait pas à l'idée de laisser un fou dangereux en liberté, des gens très sérieux pouvaient l'aider. Le médecin n'avait pas prêté attention à ces propos sur l'instant, mais ils s'étaient insinués en lui. Trois ans plus tard, alors que Victor avait été déclaré apte à réintégrer la société, avec comme seule condition le fait d'être suivi, la colère du médecin n'était pas retombée. Il avait ressorti la carte de visite qu'il avait précieusement gardée." (Page 364) =>Thème notamment abordé dans le brillant roman de Tony Parsons Le Club des Pendus
Fin du printemps. Quatre mois que Max s'est mise en disponibilité. Qu'elle tourne en rond comme un fauve en cage. Un soir, en rentrant chez elle, elle trouve un message glissé sous sa porte: un faire-part de décès lui annonçant le lieu et la date de la cérémonie célébrée en hommage à Christian Mallard. Bien que passablement soule, Max était certaine au moins d'une chose: elle ne connaissait cet individu ni d'Eve, ni d'Adam!! Son nom figurant sur l'enveloppe attestait qu'il ne pouvait s'agir d'une erreur. Alors qui le lui avait envoyé?
Autant aller sur place, à l'église Saint-Louis de Grenoble, voir de quoi il retourne plutôt que de rester à se morfondre seule chez elle. Arrivée sur place, sa curiosité se mue en incompréhension totale lorsqu'elle lit le message sur la couronne mortuaire: "L'ordalie a parlé, Christian a échoué. Max Tellier". Ou je deviens folle. Ou quelqu'un me fait une mauvaise plaisanterie, pense Max. Quoiqu'il en soit, elle ne l'apprécie que modérément...
Après quelques recherches, Max constate que l'acte de décès est un faux. Dans quel but? Et pourquoi l'impliquer dans cette histoire? Question cruciale à laquelle il était urgent de répondre. Mais consciente qu'elle ne peut mener ses investigations sans le soutien logistique de la police, elle fait appel à Antoine Brémont, ravi de l'aider.
Cette affaire aurait-elle un lien avec un meurtre perpétré cinq ans plus tôt par Simon Péroski, conseiller municipal ayant contresigné la fausse déclaration de décès? L'homme, n'ayant écopé que de trois ans d'hôpital psychiatrique pour BDA, bouffée délirante aigüe, reste introuvable. Peu à peu, Max et Antoine remontent la piste d'une organisation décidée à combler les failles du système judiciaire et punir les coupables de peines exemplaires.
Un quatrième volet des enquêtes de Max Tellier de grande qualité, dont l'originalité est que Max, en disponibilité, ne dispose pas de son équipe habituelle. Elle la joue solo, ne pouvant compter que sur l'aide officieuse du capitaine Brémont. Elle va devoir montrer ce qu'elle a réellement dans le ventre. Aller au bout de cette folie au risque d'en sortir encore plus perturbée qu'au début de l'enquête. Mais le commissaire Tellier est une femme courageuse, tenace, qui dispose de bien plus de ressources qu'elle ne le pense.
Un polar intelligent qui tient la route. Des personnages intéressants. Un thème qui pose question et nous confronte à notre conscience. Tout ce qu'il faut pour passer un moment de lecture captivant et addictif. Nous n'avons qu'une hâte: que le commissaire Tellier réintègre au plus vite son équipe et nous entraîne dans une nouvelle affaire. Pour notre plus grand plaisir.
Au dernier Festival Sans Nom, alors que j’allais terminer mes deux jours de dédicaces, j’ai été sommé par une lectrice avertie de ne pas passer à côté de Sandrine Destombes. Pour elle (elle se reconnaîtra), je me devais absolument de découvrir cette autrice. J’ai obéi. Oui, je suis faible ! Cette rencontre a été fort sympathique et voilà comment je me suis lancé dans « Le dernier procès de Victor Melki ».
Cette histoire est le quatrième volume de la série consacrée à Maxime Tellier mais cela n’a pas gêné ma compréhension. La commissaire se retrouve avec une énigme qui lui tombe du ciel. Dès lors, elle passe une partie de l’aventure à essayer de comprendre les tenants et les aboutissants de cette affaire. Ce polar est assez original étant donné que pour trouver un coupable, les enquêteurs doivent d’abord trouver des victimes, puis un mobile. Ils restent constamment dans le flou et cette incertitude créé une tension qui ne lâche pas le lecteur jusqu’à la fin.
En abordant le débat entre justice légale et justice populaire, il aurait été tentant de tomber dans l’exagération ou dans la caricature. Mais l’autrice évite le piège et nous offre un scénario réaliste, d’autant plus percutant. Les protagonistes sont intéressants parce que comme les évènements, ils sont nuancés. La plume maitrisée est celle d’une véritable écrivaine et elle nous garde en alerte de bout en bout.
Pour résumer, j’ai dévoré ce roman avec délectation. Il rassemble un certain nombre de qualités que j’apprécie dans un roman policier : un scénario abouti, des personnages approfondis, une histoire crédible et un suspense persistant. Je me fais donc l’écho du judicieux conseil que j’ai reçu et vous recommande avec vigueur la lecture de ce livre. Pour ma part, je vais devoir programmer les autres épisodes dans mon planning et je m’en réjouis d’avance !
https://leslivresdek79.wordpress.com/2021/12/13/717-sandrine-destombes-le-dernier-proces-de-victor-melki/
Ah, la voilà la suite de Ainsi sera-t-il, récemment chroniqué sur le blog. Et quelle suite ! Sandrine Destombes avance doucement et sûrement, installe son intrigue et ferre le lecteur qui sera bien incapable de sortir du roman tant la tension et le suspense montent habilement.
Lorsqu'on lit beaucoup de polars, on s'aperçoit que les intrigues se ressemblent souvent, ce qui différencie les romans c'est la manière de raconter, les personnages ou le contexte. Chez Sandrine Destombes, c'est évidemment Maxime Tellier avec son côté fonceur, ses doutes, ses emportements. Maxime a ses limites : elle est proche du burn-out, est parfois trop directe ce qui lui joue des tours mais malgré ses fragilités, elle est pugnace, ne lâche jamais rien. Elle est très réaliste, se pose des questions qui peuvent faire écho, notamment sur les personnes qui ont commis un crime qui jugées irresponsables et qui ne font qu'un court temps en hospitalisation psychiatrique. Antoine Brémont, son pragmatisme et son respect de la loi et des décisions prises permet de faire le pendant, de se poser la question sous l'angle de la loi et de la justice et donc d'avoir une vue d'ensemble. Sandrine Destombes n'est pas manichéenne, elle laisse le choix à ses lecteurs, elle apporte des arguments.
Sandrine Destombes c'est aussi une manière de raconter, de laisser monter le suspense, d'insérer de la légèreté dans les rapports entre collègues alors que l'enquête sur laquelle ils travaillent n'incite pas à la gaudriole. Celle-ci est originale, fort bien construite, sans hémoglobine donc très supportable par les âmes sensibles et addictive. On ne sait pas trop comment va finir cette histoire ni qui est (sont) le (la-les) coupable(s) et l'on cogite, au moins autant que les enquêteurs. J'ai beaucoup aimé. J'en redemande, oui je veux d'autres enquêtes de Maxime Tellier.
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