"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
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L'Arlequin, publié une première fois en 2015 aux éditions Nouvelles Plumes, a été entièrement récrit pour la présente édition par Hugo Poche. Le style de Sandrine Destombes est fluide et entraînant, enchaînant des mots et des tournures simples afin de se focaliser sur le contenu, ce qui ne signifie pas que l'auteur sombre dans la facilité, bien au contraire. Elle privilégie une langue accessible afin de permettre au lecteur de se concentrer sur l'enquête: "Max alluma son ordinateur et se massa les tempes en fixant l'écran. La journée allait être longue...Elle ouvrit un document vierge et nota les points que venait de lui exposer Paul et qu'elle estimait assez importants pour ne pas être oubliés. Cela lui permettrait également d'avoir un support quand elle se retrouverait face à la veuve de Desbeaux." (Page 68).
Thèmes: prostitution, trafic d'êtres humains, tueur en série.
La petite touche de l'auteur: humour: outre le caractère difficile et la personnalité attachante du commissaire Maxime Tellier, l'auteur distille des pointes d'un humour parfois désopilant, parfois grinçant, souvent issues des pensées de son personnage: "Tout le monde l'accueillait chaleureusement, un verre à la main. Max n'y comprenait rien. Elle ne fêtait que ses cinq ans de poste. Ils feraient quoi pour ses dix ans? Un feu d'artifice au Champ-de-Mars? Quant à son pot de départ à la retraite, elle ne préférait même pas y penser!"..."Max lui serra la main en retour, incapable de dire quoi que ce soit. -Une prochaine fois, peut-être, dit-il avant de saluer Alex et José, et de s'éloigner. -Oui, peut-être, répondit Max dans un filet de voix. Oui, peut-être....Wouah! c'est sûr qu'avec autant de répartie, le mec ne va pas pouvoir tenir une seconde sans vouloir te revoir!" (Page 60)..."-Tu peux m'expliquer pourquoi il se passe toujours plus d'une heure entre le moment où une fille te dit qu'elle arrive et le moment où c'est vraiment le cas? Vous vivez en perpétuelle ellipse temporelle ou quoi? Max posa son sac dans un coin et lui répondit avant même de lui faire face: -Et toi, tu peux m'expliquer pourquoi les mecs ne peuvent pas s'empêcher de nous comparer aux autres filles alors qu'ils savent pertinemment qu'ils signent leur arrêt de mort en le faisant?" (Page 244).
L'intrigue:
Mi-décembre. Trois morts suspectes dans le même immeuble du 16e arrondissement de Paris. Albert Desbeaux, pharmacien, a vraisemblablement été poussé sous un bus. Serait-ce un meurtre commandité par son épouse aristocrate à cause de ses mœurs douteuses? En rapport avec le fait qu'il se trouvait dans le collimateur des Stups pour trafic d'amphétamines? Ou Max et son équipe ont-ils affaire à un serial killer?
C'est alors qu'une ancienne affaire resurgit, une enquête remontant aux débuts de Max, quand elle travaillait sous les ordres de son mentor, Enzo Bertolone: en moins de trois semaines, deux victimes "sauvagement agressées, cause de la mort identique, tout comme la mise en scène des corps...Exactement le même mode opératoire que pour Irina Povlona dont le crime avait été attribué au proxénète Sergueï Coscas. De terribles doutes gangrènent peu à peu l'esprit de Max: serait-il possible qu' Enzo se soit trompé de meurtrier? Comment envisager une telle option? Et si c'était le cas, cela signifiait que le véritable assassin de la jeune femme courait toujours et était responsable des deux meurtres de L'Isle-sur-la-Sorgue? Comment endosser une telle responsabilité?
Max, se replongeant dans ses souvenirs, est contrainte d'admettre que, douze ans plus tôt, l'enquête a peut-être été classée un peu trop vite...Et de coopérer avec le capitaine Brémont...Et surtout, d'en parler avec Enzo...
De nombreuses qualités pour cette ré-écriture d'un roman initialement publié en 2015.
Son originalité: un crime ancien, en apparence résolu, qui trouve ses ramifications dans le présent...Ou une enquête actuelle dont les racines remontent à une affaire vieille de douze ans...C'est selon. En tout cas, les fils d'une intrigue qui se mêlent tout en abordant des thèmes aussi douloureux que le trafic d'êtres humains, la prostitution. Et oblige Max à comprendre l'essence même de son métier: ne jamais, JAMAIS, se fier aux apparences. Aller au fond des choses et ne négliger aucun fait, si minime soit-il. Sa confiance en son mentor, alors qu'elle n'était qu'une bleue, l'a égarée sur une fausse piste. Bien entendu, elle ne lui jette pas la pierre. Comme on dit, l'erreur est humaine. Sauf que certains se payent au prix fort...
Les réflexions in-petto de Max en italique souvent drôles, la commissaire étant une adepte de l'auto-dérision, principe rafraîchissant, l'empêchant de tomber dans la neurasthénie, et permettant au lecteur de lever un peu le pied avant de se replonger dans les horreurs que les humains sont capables d'infliger aux autres.
Le +: les tueurs en série vus d'un point de vue scientifique avec l'intervention du capitaine Brémont, joignant la réalité à la fiction d'une manière vivante: "Tout ça pour dire, reprit le capitaine Brémont, que je serai ravi de collaborer avec vous sur cette affaire. Vous vous êtes déjà retrouvée face à un tueur en série, vous savez que le timing est quelque chose qu'on ne peut pas prendre à la légère, et enfin, je sais d'expérience qu'il ne faut jamais rien refuser à une femme déterminée." (Page 95).
Vous l'aurez compris, je suis une fan inconditionnelle de Sandrine Destombes. J'apprécie particulièrement son style énergique mais également son empathie. Certes, elle raconte des histoires dérangeantes, sanglantes et glauques parfois, mais elle le fait sans voyeurisme, sans se complaire dans la violence gratuite. Certaines choses, notamment la prostitution, la maltraitance, doivent être dénoncées, et elle le fait avec brio, toujours en tenant compte de la psychologie de ses personnages enquêteurs, tellement humains, eux aussi en proie à des émotions pas toujours faciles à contrôler.
Voici le second tome qui fait suite à La faiseuse d’anges. On retrouve Max Tellier notre enquêtrice, un personnage très attachant qui va collaborer avec le Capitaine Bremont de la DSC. Un tueur en série se rappelle à son bon souvenir, douze ans auparavant, alors qu’elle était au début de sa carrière sous les ordres d’Enzo, son instructeur aujourd’hui à la retraite. Ensemble ils avaient trouvé le meurtrier de la jeune Irina. Aujourd’hui, les corps de jeunes femmes s’accumulent, les similitudes dans le mode opératoire du tueur font rouvrir l’ancienne enquête que l’on croyait close. Un thriller psychologique intense qui nous captive et nous fait tourner les pages sans s’en rendre compte. Le Capitaine Bremont est un superbe second rôle avec sa bipolarité et sa fine équipe. Le personnage de Max prend de l’ampleur et ses premiers pas dans le profilage sont un régal, une femme forte et vulnérable à la fois. Un polar intimiste qui joue sur le caractère et les ressentis des personnages. L’intrigue se révèle multiple et on aurait pu craindre une surdose mais au final la lecture reste fluide et agréable. J’ai bien aimé les rebondissements quand on ne sait plus qui est le chasseur et qui est le chassé. Un rythme rapide, des chapitres courts et une double enquête avec un autre « Céral kilor » qui apporte une touche plus légère. Enfin il y a la rencontre avec Fabio des stups qui nous laissera sur notre faim jusqu’aux dernières lignes. La série du commissaire Maxime Tellier restera une de mes préférées et je ne peux que recommander de les lire dans l’ordre, ce qui m’a manqué. Une lecture qui donne envie de plus et cela tombe bien puisque un troisième volet est dors et déjà écrit. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2021/08/18/39099501.html
Mine de rien, on s'y attache à Max...
Je viens d'en faire les frais ! Et pas qu'un peu.
Alors, je vous explique...
Max, c'est l'héroïne principale des livres de Sandrine Destombes.
Maxime Tellier, de son vrai nom, c'est une femme flic, qui a traversé déjà pas mal d'épreuves difficiles dans sa vie, avant de débuter cette nouvelle enquête de l'Arlequin.
L'arlequin, c'est le nom donné à l'assassin de plusieurs jeunes femmes, qui prend un soin macabre à mettre en scène les corps dont il a ôté la vie.
Sa signature ? Un morceau de peau découpé sur le cadavre de chacune.
Sous ses airs de thriller tout à fait classique, où suspens et tension sont au rendez vous, j'ai eu quelques jolies surprises, émotivement parlant.
Par ci, par là, quelques frissons nous parcourent, lors de la découverte de certaines scènes morbides.
Le ventre et le coeur se serrent lorsque de fracassants événements nous sont révélés.
Mais ce que je n'avais pas vu venir du tout ! C'est mon empathie pour Max.
J'pensais être bien rodée par les flics torturés, pourtant...
Sans déconner !
Tout le long de cette enquête superbement bien menée, je n'ai pu soupçonner que cette femme endurcie finirait par me faire pleurer !
Je suis naturellement très émotive, mais d'habitude, je le sens rapidement venir le trop plein d'émotions qui va me faire craquer...
Mais là ! Non...Comme envoûtée...
Juste 3 malheureuses petites pages, alors que je pensais que tout était fini, juste quelques petits mots échangés, après un dénouement à la hauteur, ont suffit à me faire plonger, à faire couler mes larmes et à me broyer mon petit coeur tout sensible qu'il est...
Elle m'a prise en traître ! Ca fait mal !!!
Alors, pour la peine, je vais lire la suite, dès que possible...
Na !
Parce que c'est pas possible, là !
Et pis, forcément, le précédent m'intrigue aussi beaucoup...
Quelques indices m'ont permis de penser que le cadre pourrait fortement m'intéresser...
Bon... Vous l'aurez compris ! Je n'en ai pas fini avec Sandrine Destombes !
Et j'espère bien qu'elle va continuer à me faire vibrer tout autant, encore longtemps.
Merci à mon Enzo à moi d'avoir déposer ce livre sous mon sapin.
Que dire ! C'est bien une des rares fois où je freine ma lecture
Je désirais connaître le dénouement et en même temps ne pas quitter ce livre
.J'y ai trouvé une intrigue pleine de rebondissements,avec une touche féminine dans bien des détails, des personnages très attachants.
Après l' excellent "la faiseuse d'anges", Sandrine Destombes nous offre la suite des aventures de Max Tellier dans une très bonne intrigue et une fin qui nous fait attendre la suite avec impatience : "Ainsi sera-t-il" .
Je le commence dès ce soir.
Je recommande vivement cet auteur
un nouvel auteur que j'avais découvert par hasard (La faiseuse d'anges) mais qui a su me happer dans son univers. Je retrouve son héroïne avec plaisir et j'espère que ce n'est que le début d'une longue série.
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un nouvel auteur découvert avec l'Arlequin, je ne connais pas son précédent, mais une ambiance, un rythme et un suspense. Merci