"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Il y a du Robin Hobb et du Dickens dans la magnifique saga de Syffe, un enfant misérable dans un monde pré-médiéval. Un déjà grand est né en fantasy française !
La mort d'un roi et l'éclatement politique qui s'ensuit plonge les Primautés de Brune dans le chaos. Syffe est un gamin des rues aux origines obscures qui se retrouve mêlé malgré lui aux intrigues de la ville où il grandit. Recruté contre son gré par la garde de Corne-Brune, une ville isolée sur la frontière sauvage, informateur puis espion pour le compte d'un seigneur local, son existence bascule lorsqu'il est sacrifié sur l'échiquier des manipulations, accusé à tort d'être l'auteur une série de meurtres au caractère occulte.
Le Cycle de Syffe est une saga réaliste conçue comme l'oeuvre d'une vie, nourrie d'une passion conjuguée pour l'histoire et le récit moderne. Récit initiatique sur un arrière-plan de tumulte historique, L'Enfant de poussière met en scène un monde en transition, écartelé entre un âge d'or révolu et un présent incertain.
L'Enfant de poussière est un récit de fantasy pour ados ou adultes. Premier tome du Cycle de Syffe, il est dans la même veine que les romans de Robin Hobb (L'Assassin Royal). Syffe est un électron libre, un orphelin tiraillé par l'envie de découvrir le monde. Souvent imprudent et vivant dans un monde violent, il se trouve mêlé à des intrigues et est pris en charge par des protecteurs successifs dont les motivations ne sont pas toujours claires. Apprenant à soigner les gens, Syffe détient un savoir qui le sauve souvent. Le récit est riche en rebondissements et l'histoire est très prenante.
Le monde créé par Patrick K Dewdney a une épaisseur historique et légendaire très travaillée sans être pesante. L'écriture poétique ajoute une facette à ce récit fantastique qui enchante.
Un roman de fantasy dense, lumineux qui nous plonge dans l'épopée d'un jeune orphelin. Très peu de référence à la fantasy classique, l'auteur distille quelques touches mais préfère se focaliser sur la psychologie des personnages et à la construction du héros. La fin présage une saga complexe et passionnante. À suivre.
Je suis assez déstabilisée avec cette lecture. A part le fait que les lieux annoncent un univers inventé, aucun code de la fantasy n'est là, on pourrait être dans un roman contemporain ou historique basé quelque part dans notre monde sans soucis. Pour moi en tant que roman fantasy, il ne fait le job. Si on veut du bon fantasy avec un point de départ assez proche il vaut mieux se tourner vers l'assassin royal de Robin Hobb ou l'arcane des épées de Tad Williams. Mais en tant que roman de littérature blanche là il peut se démarquer car il est bien écrit et finalement rentre mieux dans les thématiques habituelles.
On suit un orphelin des rues qui fera tout pour s'en sortir quitte à se retrouver dans des situations peu enviables (espion, guerrier…). Syffe nous raconte sa vie depuis l'enfance et on oublie facilement qu'il n'a que 8 ans ce qui est positif pour les personnes qui n'aiment pas suivre les aventures d'un enfant mais négatif quand on s'en souvient car il est vraiment trop mature pour son âge pour être parfaitement crédible. C'est lent sans qu'on s'ennuie et c'est doux même quand c'est censé être dur : on est sur la vie quotidienne plus que sur l'aventure et les scènes dures sont sans surenchère niveau action ou horreur.
Je mettrais un petit bémol sur l'omniprésence de la météo, je ne sais pas pourquoi l'auteur à fait une fixation sur le temps mais c'est bien un des rares points qui m'a lassée.
Pour moi, définitivement les fans de fantasy n'y trouveront pas leur compte il serait mieux en littérature blanche vu l'écriture, le rythme et l'histoire. Mais sinon c'est agréable à lire si on aime les histoires à la Oliver Twist sur la survie d'un gamin des rues.
Je ne sais trop par où commencer tant la fin de ce livre m'a chamboulée et que ce sentiment est encore tout frais, mais sachez que cette lecture fut presque un coup de cœur et que j'ai vraiment hâte de lire la suite ! (qui heureusement est pour septembre !)
C'est une véritable épopée à travers la vie du tout jeune Syffe que nous offre l'auteur. A travers les yeux de ce petit orphelin de 8 ans, ce sont des complots et des guerres dignes du Seigneur des Anneaux qui vont nous être narrés. J'ai d'ailleurs tout de suite été conquise par la façon qu'a l'auteur de nous conter cette histoire, à la fois lente et très descriptive, mais tellement empreinte d'émotions et de détails qu'elle en devient addictive, d'ailleurs très proche de ce que j'avais ressenti en lisant du Tolkien.
Ce premier tome va nous permettre de suivre Syffe durant plus de quatre ans, au sein d'un univers de fantasy assez simple. Pas d'orcs ou d'elfes ici, mais tout de même des scolopendres géantes et des petites touches de magie. Il faut dire que son univers est déjà bien complexe au niveau politique et fourmille de cultures différentes que j'ai adoré découvrir. Mais ce que j'ai le plus aimé fut de suivre l'évolution de ce garçon qui arrive toujours a se fourrer dans les pires draps.
Le début est insouciant et frivole. La vie à la ferme n'est pas très facile, mais il a des amis de son âge : Merle, Cardou et Brindille, puis Driche qui va nous introduire aux différents clans. Mais il va malgré lui devoir s’insinuer dans le monde des adultes, il va être utilisé et ce sera le début de ses ennuis. Et le début des angoisses pour le lecteur, car il va vite devoir se rendre à l'évidence que chaque situation dans laquelle va se retrouver Syffe va finir mal. Les quelques lueurs d'espoir s’éteignent vite et vont mener notre jeune héros entre les mains d'Uldrick qui, pour son bien, va le plonger dans le plus grand désespoir. C'est pourtant la partie que j'ai le plus préféré : Uldrick est un Var et ils ont une culture qui m'a fascinée. A la manière des vikings, elle tourne autour de la guerre mais leur peuple est extrêmement soudé et tolérant, juste. Je me suis énormément attaché à eux, à leurs valeurs et leurs façons bourrues qui cachent pourtant un cœur pas si laid.
Beaucoup de choses sont ambiguës de cette façon et rendent le récit tellement réel ! Certains passages sont même un peu trop abstraits lorsque la religion entre en jeu, notamment lors des cauchemars que fait Syffe, l'auteur m'a un peu perdu dans ces moments la. Il y a aussi parfois un véritable fossé entre l'âge de notre héros et la façon dont nous est conté son périple, car c'est Syffe adulte qui revient sur sa jeunesse et cela rend le récit parfois étrange, décalé. On a d'ailleurs parfois du mal à croire à certaines situations, Syffe est un garçon si jeune ! Et enfin, pour finir cette liste un peu négative, passée la moitié du livre, il y a très souvent des fautes d'oubli et de frappe, c'est tellement dommage !
En tout cas ce livre m'a vraiment fasciné tout du long. Mon cœur s'est emballé à plusieurs reprises et notre jeune Syffe n'est vraiment pas sorti de l'auberge... J'ai adoré et je recommande. C'est de la vraie bonne fantasy que tous les fans de Tolkien sauront apprécier ! Merci à Babelio et à Au Diable Vauvert pour la découverte.
https://bookshowl.blogspot.com/2018/08/le-cycle-de-syffe-tome-1-lenfant-de.html
Il s’agit d’un ouvrage de plus de 600 pages, d’une écriture serrée, premier volume de la série « Le Cycle de Syffe ». On y trouve un monde qui n’est pas sans rappeler celui de «l’Assassin Royal[1]», de Robin Hobb. Nous sommes en présence de fantasy (pourtant peu présente dans ce volume), à une époque médiévale : la pauvreté et la violence sont présentes.
C’est un roman où le temps s’écoule très lentement (plus de quatre ans dans ce volume). Les événements se mettent en place tranquillement. L’auteur plante son décor, et nous fait découvrir les différents éléments de son intrigue (ou d’une partie), tout en laissant planer le mystère autour de Syffe. Les personnages sont travaillés, et nombreux sont ceux qui déclenchent de l’empathie : Hesse, Nahirsipal, Uldrick, Driche, etc.
À la lecture de l’ouvrage, on comprend que Syffe revient sur sa vie qu’il nous raconte (point commun supplémentaire avec «L’assassin royal»). Malgré son jeune âge, Syffe est débrouillard, et a l’esprit vif. Par contre, il est impulsif et l’apprendra à ses dépens. Cela le poussera vers l’âge adulte plus vite que prévu. Il s’agit réellement d’un apprentissage de la vie. Le prochain tome nous montrera sans doute (je l’espère en tout cas) où cela mènera le jeune garçon.
Ce premier volume se découpe en quatre parties, d’une écriture riche, travaillée, et rythmée, qui se lit avec appétit. On peut peut-être, par moments, ressentir quelques longueurs au vu des nombreuses descriptions, mais dans mon cas, rien de rédhibitoire.
Vivement la suite !
À lire !
source: https://www.aupresdeslivres.fr/L-enfant-de-poussiere-de-Patrick-K-Dewdney
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