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Le ciel me regardait

Couverture du livre « Le ciel me regardait » de Michel Lambert aux éditions Le Beau Jardin
Résumé:

«Le ciel me regardait. Je n'aimais pas quand il me regardait comme ça. J'avais l'impression qu'il allait me jouer un mauvais tour, en tout cas qu'il se fichait de moi. Et franchement, ce n'était pas le moment.» Michel Lambert est un écrivain de l'instant: ces neuf nouvelles sont des... Voir plus

«Le ciel me regardait. Je n'aimais pas quand il me regardait comme ça. J'avais l'impression qu'il allait me jouer un mauvais tour, en tout cas qu'il se fichait de moi. Et franchement, ce n'était pas le moment.» Michel Lambert est un écrivain de l'instant: ces neuf nouvelles sont des instantanés, des rencontres ou des séparations dont on ignore à la fois ce qui les a provoquées et ce qu'il en adviendra. La force de ces textes est de nous plonger, avec une grande économie de moyens, sans jugement ni conclusion, dans des moments d'intimité fragile, avec beaucoup d'empathie et de tendresse.

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Avis (1)

  • Dès les premières pages, c’est le ciel qui prend toute la place au point d’être un personnage à part entière et d’occulter le narrateur :
    « Le ciel me regardait. Je n’aimais pas quand il me regardait comme ça. J’avais l’impression qu’il allait me jouer un mauvais tour, en tout cas qu’il se...
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    Dès les premières pages, c’est le ciel qui prend toute la place au point d’être un personnage à part entière et d’occulter le narrateur :
    « Le ciel me regardait. Je n’aimais pas quand il me regardait comme ça. J’avais l’impression qu’il allait me jouer un mauvais tour, en tout cas qu’il se fichait de moi. »
    Il peut se montrer léger et aérien ou, au contraire, sombre et inquiétant, reflétant ainsi l’indécision de tous ces personnages.
    Les éléments tissent l’histoire, soleil, pluie, neige, ils peuvent se montrer complices ou bien menaçants comme cet » œil d’or » du soleil
    « Il dardait sur nous son regard flamboyant, à présent moqueur, un rien menaçant. »

    Dans ces dix nouvelles, les personnages se croisent, se retrouvent où se découvrent. On plonge dans leur passé, on découvre leurs fêlures et leurs indécisions au fil des conversations et des pensées.
    Les scènes, minimalistes, se déroulent dans des cafés, dans la rue ou un parc. Elles racontent des amours jamais terminées, des souvenirs malheureux et des solitudes béantes. Ces gens que l’on croise sur quelques pages nous émeuvent par leur fragilité, nous surprennent par leur culpabilité. Le passé resurgit, tel un diable sorti de sa boite, et, parfois, c’est douloureux.
    Les protagonistes sont tous des hommes, ou bien un homme, jamais vraiment le même, mais qui est traversé par ses souvenirs et son passé. Les femmes, ce sont celles que l’on croise, que l’on retrouve, ou les absentes auxquelles on pense toujours.
    Avec une économie de moyens, une justesse de ton, Michel Lambert déplie sous nos yeux la grande fresque de l’humanité, il brode à points sensibles ces esquisses de vie, ces instants fugaces, qui nous touchent par leur universalité et c’est beau.

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