"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Avec le lapin César et le vieux rat Azélar, Miss B doit convaincre les animaux de ne surtout pas céder à la violence pour mettre fin au règne de Silvio... Au château, la dictature continue. Grâce aux efforts de Miss B, les animaux se remobilisent avec peine pour faire renaître, en même temps que le printemps, le mouvement pacifiste des Marguerites. Mais Silvio ne l'entend certainement pas de cette oreille, et le taureau dictateur en a sous le sabot pour conserver son pouvoir. Toujours aidé par sa cruelle milice canine, il décide de faire embastiller les animaux rebelles au donjon. Qu'à cela ne tienne : Miss B et ses amis répondront une nouvelle fois par la ruse... et la solidarité !
Revoilà Miss Bengalore et son équipe de résistants ! Apres une révolution non violente avortée, l'heure est à la remobilisation pour les animaux.
Ce tome nous propose une étape nécessaire dans cette "guerre" que se mènent les habitants du château.
En effet, nous allons prendre le temps de la réflexion, car l'heure est à la stratégie.
D'un côté, nous observons Miss B et Azelar a l'œuvre dans la grange afin d'affiner leur résistance.
Et de l'autre nous découvrons plus clairement les mécanismes politiques dont fait usage Silvio pour manipuler son peuple et les assouvir toujours plus.
Apres 2 albums de haute volée, le soufflé ne retombe pas et cette adaptation de la ferme des animaux de George Orwell est une des meilleures adaptations que j'ai pu lire !
Graphiquement, je suis toujours émerveillé devant les planches de Delep. Son trait nous propose des animaux réalistes et très expressifs et ses couleurs sont envoûtantes de quoi nous offrir une fois encore une superbe expérience de lecture !
En bref, Delep et Dorison poursuivent leurs sans faute et se dirigent tout droit faire une série tout bonnement parfaite !
L'hiver prend fin au château et les évènements à l'issue du tome deux (je ne vous en dirais pas plus) ont marqué tous les esprits. Miss B est en proie aux doutes. Est-elle la bonne personne pour mener à bien ce combat ? Comment ne pas tomber dans les travers de la violence ? Comment combattre avec des fleurs et faire accepter à Silvio (le Président sanguinaire ) un vote pour élire un nouveau dirigeant sans tomber dans autre piège ?
Orwell, l'auteur de "la ferme des animaux" (1945,) dénonçait dans son roman tous les régimes autoritaires et totalitaires. Dans cette "adaptation", son esprit est bel et bien présent, tout comme celui de Martin Luther King et de sa Révolution non violente de 1964. Xavier Dorison, comme à chaque scénario, nous embarque totalement dans ce récit. On tourne les pages une à un, sans que l'on puisse s'en détacher ou même s'arrêter. Le cliffhanger, à la fin de ce troisième et avant-dernier tome, augure une fin en apothéose. Côté dessin que dire... Le graphisme de Félix Delep est tout simplement hypnotisant.
Plus qu'un tome et j'ai hâte. Je suis totalement fan de cette série. Je voudrais déjà être propulsé dans le temps pour découvrir le dénouement.
Voici enfin le volume 3 tant attendu de cette série qui, si tu ne la connais pas, revisite "La ferme des animaux" de George Orwell.
Une série prévu en 4 volumes et qui me semble incontournable. Pourquoi ?
D'abord pour un récit qui rend hommage à un roman de 1945 et qui, revisité à la sauce Dorison, n'a pas pris une ride. Ce n'est pas pour autant une adaptation. Xavier Dorison nous conte la vie d'une ferme tenue de main de muscles par Silvio, le taureau, bien aidé par sa milice de chiens. Tous les autres animaux, tenus de travailler dur pour le dictateur, vont entamer une résistance menée par Miss Bengalore qui prône une non-violence qui peine à s'imposer, un récit politique moderne et inspirant.
Ensuite évidemment pour le dessin vivant et dynamique de Félix Delep, qui débutait dans la BD avec le tome 1, et qui réalise la prouesse de rendre profondément humains toutes ces bêtes, qu'elles soient à plumes ou à poils. On oublie alors très vite que ce conte politique met en scène des rats, des lapins et des poules... Leurs espoirs sont les nôtres, leurs aspirations aussi, leurs doutes d'autant plus.
L'osmose est parfaite et le récit prend tout son sens. Dans ce tome 3, la révolte s'organise et cherche le meilleur moyen de s'exprimer pacifiquement. Par le refus de travailler peut-être, tel Bartleby..., en maniant l'humour et la dérision aussi, avec courage et désir de liberté toujours.
J'espère t'avoir convaincu, si tu ne l'étais pas déjà, que passer à côté de cette série est inconcevable. Elle est d'une modernité impressionnante et chaque réflexion, qu'elle vienne d'un chien ou d'un chat, alimentera la tienne. Brillant.
La Fontaine, Orwell, Kafka, et bien d'autres grandes signatures, ont raconté des histoires avec des animaux pour illustrer, dénoncer, proposer, ...
La qualité de ces textes repose souvent sur des combinatoires créatives sur le fond et la forme avec des histoires structurées, des techniques et des styles narratifs maitrisés, ... Tout peut ainsi être abordé : l'exploitation, la violence (physique) du pouvoir, les "classes" et castes, ... mais aussi des valeurs du collectif, de la résistance et de certaines de ses formes (non violence, désobéissance civique, ...), du doute des leaders sur la justesse de leur forme de lutte, de "l'humanisme" de ces animaux ... !
La série "Le château des animaux" fait partie de ces œuvres de qualité qui illustrent la résistance à l'oppression et la volonté de retrouver ses droits, liberté et démocratie.
Contrairement à ce que pourrait faire craindre des lignes ci-dessus, cette série / ouvrage peut se lire à plusieurs niveaux et permettre à tous d'entrer dans cette histoire, d'autant que c'est superbement scénarisé, dessiné et colorisé.
A lire de 7 à bien plus que 77 ans.
PS 1: encore un tome à venir pour le dénouement après ce 3 ème opus :"La nuit des justes"
PS 2 : il serait dommage de lire ce 3 ème tome sans avoir lu les 2 précédents.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !