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Le Buzuk

Couverture du livre « Le Buzuk » de Marie Kelbert aux éditions Viviane Hamy
Résumé:

Qu'est-ce que ça m'a coûté au fond, une foulure au poignet et un été amusant. En attendant, il fallait encore et encore se justifier. Je n'avais rien à voir avec tout ça, les flics, les lance-pierres, les jets de patates, les gaz lacrymogènes, c'était pourtant simple : je voulais récupérer mon... Voir plus

Qu'est-ce que ça m'a coûté au fond, une foulure au poignet et un été amusant. En attendant, il fallait encore et encore se justifier. Je n'avais rien à voir avec tout ça, les flics, les lance-pierres, les jets de patates, les gaz lacrymogènes, c'était pourtant simple : je voulais récupérer mon Buzuk. Bretagne, îlot Sainte-Anne, alias la «Couette de plumes». C'est l'été et, pour la première fois, Joséphine, 70 ans, se voit privée de la garde de ses petits-enfants. Elle se console en s'adressant à son défunt mari, Jacques, et à son Buzuk, un teckel aussi imprévisible qu'attachant. Quand un projet de golf sur la Couette de plumes se profile et que de jeunes campeurs bohèmes viennent passer quelques jours sur l'îlot, la lutte pour préserver le site s'organise... Interrogeant les liens intergénérationnels et les préoccupations environnementales qui nous unissent, Marie Kelbert nous offre un premier roman drôle, touchant, tendre, profond, et qui tord le cou aux idées reçues.

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Avis (3)

  • « Nous ne défendons pas la nature nous sommes la nature qui se défend. »
    Parole de zadiste.

    Un lâcher de crayons de couleur !
    Sous ses faux airs de clown au nez rouge l’énergie d’un livre d’importance.
    « Le Buzuk » est la traduction même d’une littérature joyeuse, rebelle et...
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    « Nous ne défendons pas la nature nous sommes la nature qui se défend. »
    Parole de zadiste.

    Un lâcher de crayons de couleur !
    Sous ses faux airs de clown au nez rouge l’énergie d’un livre d’importance.
    « Le Buzuk » est la traduction même d’une littérature joyeuse, rebelle et incontestablement dans la grâce vénérable des questionnements existentialistes.
    Subvertir les a-priori envers les personnes vieillissantes. La conscience de miser avec une sincérité radicale, affranchie, lucide, en vérité absolue.
    « Le Buzuk » est dans cette orée où la trame est un antidote face aux préjugés et aux regards faussés.
    Une marelle entre ciel et terre. Un grand texte d’exploration mené d’une main surdouée et attentive au prochain.
    L’histoire est une aube nouvelle. « Le Buzuk » prend place et on en redemande.
    Joséphine a 70 ans. Elle habite en Bretagne. L’îlot Sainte-Anne, alias la « Couette de plumes » est le fil rouge de ce récit trépidant, aux mille signaux.
    Son mari, Jacques est décédé récemment.  Le Buzuk  est sur le fauteuil de Jacques.
    Joséphine et ce teckel s’observent. Elle lui jette en regard en coin, se méfie et le défie.
    Elle n’aime pas les chiens, mais doit composer avec.
    Il était le chouchou de son maître. La cohabitation va vite au fil de cette histoire, devenir une complicité.
    Il s’avère que les enfants de Joséphine refusent de lui laisser les petits-enfants pour un été de gloire et de soleil. Le rythme pavlovien est rompu. Ils jugent Joséphine fatiguée et vulnérable. Suite à l’an passé où le Buzuk a bousculé Joséphine. Elle est tombée. Sauf que cela n’est que le côté visible de l’iceberg. Il a voulu la protéger.
    « Il fallait voir cette indifférence qu’il m’a témoignée lorsque j’ai voulu le faire comparaître devant moi pour le sermonner, ce petit rictus exaspérant de vieux chien machiste. Pas vieux, je le sais, mais pas à l’abri non plus d’une sénilité précoce. Le pire est qu’on en arrive à s’attacher à son boulet. »
    « Et nous y voilà ! »
    Joséphine écoute la sentence de ses enfants. Elle comprend qu’il y a dans cette épreuve d’exclusion, un jugement flouté par une société qui a du mal avec ses anciens.
    Sommes-nous vieux à 70 ans ?
    « Et si ça me plaît de m’occuper de mes petits-enfants ? 
    - C’est comme ça, c’est mieux pour toi. On veut aussi que tu te préserves, tu comprends, la fatigue. »
    Elle pose un regard inhabituel sur ses enfants. Elle observe ce qui se passe. Les paroles jetées en pâture comme du papier froissé. Le choc des sidérations intimes. L’armoire du temps qui se fige. Jacques n’est plus ici. La défense est à sens unique et vaine . Elle est blackboulée. Au fond d’elle-même, elle se sait encore pour un temps vagabonde de désirs, sans renoncements. Mais ils ont en bloc, tous contre une. Dans une prise de pouvoir, une tribu qui juge avec force et tracas.
    Joséphine comble le vide abyssal. Dans une orée épistolaire, l’exutoire sans pathos, elle conte à Jacques. La Bretagne effleure le destinataire. Ici rayonne l’autobiographie de ses jours, des petits riens et des grandes importances. Le déclic d’un temps libre, sans contraintes, où Joséphine va, grâce à Buzuk vivre une aventure humaine et émancipatrice.
    S’initier aux valeurs d’altruisme, proclamer haut et fort, ce qui se cache sous les plis de l’ordinaire. Œuvrer avec les manifestants qui réfutent le projet d’un golf à la « Couette de plumes ». S’impliquer, pénétrer cet espace de lutte écologique et idéologique. Apprendre des militants, furieuse et indomptable, émouvante dans ce combat. Elle, si égarée dans la solitude de son antre. Un pied de nez à l’adversité.
    Ici, les écueils des années ne sonnent pas le glas. Elle est des leurs. Bracelet de reconnaissance, toutes des Gwzenn, la ZAD s’affirme. Entre les codes et la ténacité, briser les carcans, être volontaire aux grandes causes écologiques. « 
    « Des gosses très astucieux, même, qui ont construit des choses incroyables, épatantes, et moi je serais fière qu’ils soient mes gosses . »
    On aime cette communauté où le Buzuk est le seul chien qui peut fouler ce territoire, en ordre de bataille rangée.
    «  - Notre meilleur soldat : Le Buzuk est notre mascotte. (Notre mascotte, tu as bien entendu!) Il est sympa, il est drôle, il s’éclate, et il remplit notre garde-manger. Tu es un chien du tonnerre. »
    « Le Buzuk » est une succession de gloires. Dévorant d’optimisme. Conquérir l’ultime vieillesse, l’éthique d’un libre-arbitre. Dans l’âge qui voudrait conquérir tous les droits, celui d’être libre en puissance.
    Ce livre rédempteur est vainqueur des lassitudes et des souffrances.
    « Nos filles me laisseront pas faire naufrage. »
    Un livre qui tisse les liens intergénérationnels. Ici, l’adage du liant entre des hommes et des femmes de la cité et Joséphine. La famille qui a jugé, n’est pas dans cette grâce de tolérance et de foi en l’ancien.
    « Le Buzuk » est également finement politique, pétri d’humanité et bordé de tendresse.
    Haut les cœurs !
    Publié par les majeures Éditions Viviane Hamy

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  • Le Buzuk c’est le chien de Joséphine, 70 ans. Enfin plutôt celui de son défunt mari et contre toute attente, elle a décidé de le garder alors qu’elle n’a aucune affinité avec lui. Ses enfants la surveillent de près et préfèrent lui retirer la garde de ses petits-enfants durant les...
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    Le Buzuk c’est le chien de Joséphine, 70 ans. Enfin plutôt celui de son défunt mari et contre toute attente, elle a décidé de le garder alors qu’elle n’a aucune affinité avec lui. Ses enfants la surveillent de près et préfèrent lui retirer la garde de ses petits-enfants durant les vacances.
    Joséphine, elle, n’est pas prête à abandonner son indépendance pour aller dans une maison de repos. Elle est très active. Elle décide d’ailleurs d’entrer au Conseil des sages de son village pour s’insurger contre le projet de golf sur la Couette de plumes. J’ai oublié de vous préciser que ce roman se déroule en Bretagne, en bord de mer. Il est parsemé de mots en breton, traduits en note de bas de page.
    De jeunes campeurs s’installent sur cet îlot et en font une ZAD. L’autrice brosse alors une série de portraits hauts en couleurs. Tous les zadistes se nomment Gwenn. Le Buzuk devient la mascotte des zadistes.
    Joséphine est la narratrice du roman, dans une sorte de journal, elle s’adresse à son défunt mari, Jacques, qu’elle entend par moment. La langage est familier voire fleuri. Un premier roman teinté d’humour, avec un brin d’écologie mais surtout des scènes et dialogues improbables entre générations, notamment avec sa petite-fille Jade. Quant au Buzuk, cet attachant teckel est une véritable star et fait également le succès de cette histoire. Une lecture que j’oublierai assez vite cependant.
    Ce roman pourrait bien vous plaire si vous aimez la Bretagne et/ou si vous cherchez un roman pour vous détendre.

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  • Le Buzuk est un chien. Un petit chien en deuil de son maître et qui le fait sentir à la veuve de celui-ci, en multipliant les signes de révolte. Mais si l’histoire lui fait la part belle, le coeur du récit n’est pas là. Dans la petite ville du bord de mer où se situe l’intrigue, un terrain est...
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    Le Buzuk est un chien. Un petit chien en deuil de son maître et qui le fait sentir à la veuve de celui-ci, en multipliant les signes de révolte. Mais si l’histoire lui fait la part belle, le coeur du récit n’est pas là. Dans la petite ville du bord de mer où se situe l’intrigue, un terrain est convoité par une société qui voudrait y installer un parcours de golf, juste devant la mer ! Cela ne fait pas l’affaire des locaux et le conflit est récupéré par une bande de jeunes en marginaux qui viennent occuper les lieux.


    Beaucoup d’humour dans cette fable moderne, où l’héroïne qui appartient à la caste des séniors s’implique dans l’affaire en cours, au grand désarroi de ses enfants, qui préféreraient la voir consacrer ce qui lui reste d’énergie à des tâches plus classiques, macramé et confitures.

    Cependant, le récit est un peu confus et la construction pose question. C’est dommage car les romans qui intègrent les expressions bretonnes ne sont pas légion…



    232 pages Viviane Hamy 22 août 2024

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