Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Orpheline et pauvre, Mary Yellan n'a pas d'autre ressource que de quitter le pays de son enfance pour aller vivre chez sa tante, mariée à un aubergiste, sur une côte désolée de l'Atlantique. Dès son arrivée à l'Auberge de la Jamaïque, Mary soupçonne de terrifiants mystères. Cette tante qu'elle a connue jeune et gaie n'est plus qu'une malheureuse, terrorisée par Joss, son époux, un ivrogne menaçant, qui enjoint à Mary de ne pas poser de questions sur les visiteurs de l'auberge. Auberge dans laquelle, d'ailleurs, aucun vrai voyageur ne s'est arrêté depuis longtemps... De terribles épreuves attendent la jeune fille avant qu'elle ne trouve le salut en même temps que l'amour. Dans la grande tradition romantique des soeurs Brontë, la romancière anglaise, auteur de Rebecca, nous entraîne avec un sens prodigieux de l'ambiance et de l'intrigue au coeur d'un pays de landes et de marais, battu par les tempêtes, où subsiste la sauvagerie ancestrale des pirates et des naufrageurs.
Quand on dit Daphné Du Maurier, tout le monde crie Rebecca ... C'est pourquoi je l'ai lu en début d'année. Ce qui me reste aujourd'hui de cette lecture est une héroïne assez énervante et une fin que j'ai adooooré. A la fin de mon édition, se trouve des résumés de plusieurs livres et le synopsis de celui-ci m'avait beaucoup intrigué ... Une jeune fille qui arrive vivre chez sa tante à la mort de sa mère, la rencontre avec son mari, un homme brutal qui la terrorise ... tous les ingédients qui ont fait de mes anciennes lectures des coups de coeur ! Je pense aux hauts de hurlevent, le monstre de Camille Bodin, Pauline de Dumas et bien d'autres encore ... Et bien voilà, c'est aussi un coup de coeur !! J'ai adooooré l'ambiance de ce livre bien plus que Rebecca ! Moins connu mais (selon moi) beaucoup plus puissant ! Dans la même veine que les soeurs Brönte ... Vous aimez cette ambiance, foncez sur ce livre, il est juste génial ! Enorme surprise à la fin, je n'ai rien vu venir et pourtant c'était évident !
Encore une pépite de la littérature gothique anglaise. J ai été happée par le récit.
Daphné du Maurier est un écrivain que l'on dévore au point de développer une addiction. Ce roman contient tous les éléments pour nous captiver : aventure, paysage sauvage, amour, violence. Les habitants provoquent le naufrage des navires pour les piller, pratique courante autrefois dans les régions pauvres. C'est un roman que l'on relit avec plaisir.
2ème roman que je lis de la fameuse Daphné du Maurier qui a inspiré tant d’adaptations cinématographiques de ces histoires par Hitchcock.
Comme dans « Ma cousine Rachel », que j’ai toutefois préféré, l’atmosphère particulière est aussi ici présente, brouillard, froid, humidité, marécages, l’ambiance est un peu glauque.
Au décès de sa mère, Mary, 23 ans, se retrouve seule. Elle part vivre chez sa tante qui tient une auberge avec son mari.
Lorsqu’elle annonce où elle se rend au cocher qui doit la déposer là bas, celui-ci lui déconseille vivement d’y aller. L’auberge de la Jamaïque de son nom n’est pas des plus recommandables. Elle a tellement mauvaise réputation que plus personne ne s’y arrête. D’entrée ce n’est pas très rassurant…
Mary n’est pas au bout de ses surprises (pas des bonnes). Sa tante si joyeuse auparavant n’est plus que l’ombre d’elle-même. La cause de son état et de celui de l’auberge n’est autre que son mari Joss, un homme alcoolique et violent. Mary va dans un premier temps découvrir les activités douteuses qu’il mène mais le pire est à venir lorsqu’elle apprend ce qu’il fait aussi certaines nuits.
Horrifiée, perdue, isolée de tout dans la lande boueuse, comment Mary va-t-elle se tirer de ce mauvais pas ainsi que sa tante et faire arrêter les agissements ignobles de son oncle ?
Pour une jeune fille du 19ème siècle, mary n’est pas du genre à se laisser faire. Elle fait preuve de beaucoup de courage même si elle ne sait pas trop comment s’y prendre dans cette histoire où elle se retrouve embarquée malgré elle.
Je n’ai pas été autant prise dans cette histoire comme dans celle de « Ma cousine Rachel », c’est spécial, pas déplaisant mais pas prenant.
(Apparemment, en plus de l’adaptation d’Hitchcock, et une autre en 1983 avec Jane Seymour, la BBC en a aussi fait une adaptation en 3 parties dans les années 2000).
Demeurée seule et sans ressources après la mort de sa mère en ce début de XIXe siècle, la jeune Mary Yellan se voit contrainte de quitter sa région natale pour aller vivre chez sa tante Patience, dont le mari Joss Merlyn tient une auberge. Planté aux quatre vents de la lande sauvage et désolée des Cornouailles, l’établissement a si mauvaise réputation que, déserté depuis longtemps par les voyageurs, son simple nom est devenu synonyme d’épouvante dans la région. Mary y est accueillie par une tante terrorisée, soumise à un époux alcoolique et violent qui menace d’emblée la jeune fille, l’enjoignant à fermer les yeux et à tenir sa langue sur ce qui se passe certaines nuits à l’Auberge de la Jamaïque, lorsque de mystérieux visiteurs s’y donnent rendez-vous.
L’Auberge de la Jamaïque existe bel et bien : l’auteur y a séjourné en 1935 avant d’écrire ce livre, assurant à cet ancien relais de poste, bâti en 1750 et devenu un temps un notoire repaire de contrebandiers, une renommée qui en a fait un haut lieu touristique, classé monument historique. Et s’il y a bien une composante qui fait la force du récit imaginé par Daphne du Maurier, c’est l’ambiance qu’elle a su recréer autour de cette vieille bâtisse isolée, dressant ses hautes cheminées sur un paysage de maigres landes et de traîtres marécages. Tantôt étouffés d’épais brouillards propices à perdre les voyageurs, tantôt lacérés par des vents jouant à l’infini de leur sinistre registre de gémissements, de glapissements et de hurlements, parfois fugitivement tachés de l’ombre mouvante des nuages filtrant les pâles rayons du soleil, mais le plus souvent trempés par une sournoise pluie fine ou battus par des trombes glacées, ces lieux ne sont le rude habitat que de quelques moutons et chevaux sauvages, mais aussi d’une humanité éparpillée dans quelques pauvres fermes solitaires, à plusieurs lieues de toute agglomération.
Une telle sauvagerie est bien sûr le terreau idéal de toutes les croyances et superstitions. Mais les rumeurs effrayées qui pointent à mots couverts l’Auberge de la Jamaïque semblent d’emblée corroborées par la peur manifeste de la tante Patience et par la brutalité dangereuse du patibulaire et fruste Joss Merlyn. Piqué par le mystère et talonné par l’angoisse, l’on se retrouve dès lors happé par les péripéties dans lesquelles Mary se lance tête baissée, très loin d’anticiper les développements que le lecteur saura, pour sa part, assez facilement deviner bien avant le twist final. Et même si parfois un peu facile et prévisible, ce roman porté par un grand souffle d’aventure, un soupçon de féminisme, et surtout par l’atmosphère magnifiquement âpre de ce bout de terre rongé par la mer et râpé par le vent, refuge de bandits aptes à frapper les imaginations, nous emporte, séduits et frissonnants, dans une lecture captivante, qu’Alfred Hitchcock a d’ailleurs adaptée au cinéma.
Certes dans un registre très différent, ces pages m’en ont à plusieurs reprises évoqué d’autres, peignant aussi superbement la lande et ses âmes perdues, cette fois au coeur du Cotentin, avec Les trois vies de Babe Ozouf de Didier Decoin et L’ensorcelée de Jules Barbey d’Aurevilly. Trois belles lectures pour explorer ces terres mélancoliques, rudement situées entre ciel et mer souvent chagrins.
J'ai encore une fois succombé à la plume de Daphné du Maurier. Et je dois dire que je suis restée accrochée à ce roman de la première à la dernière page. J'ai retenu mon souffle. Ce fut une lecture en apnée.
L'auberge de la Jamaïque ou les aventures de la jeune Mary Yellan. Orpheline, elle part rejoindre sa tante dans les landes. Elle fait la rencontre de son oncle, un homme alcoolique et trafiquant de contrebande. Il inspire la peur. Elle ne reconnaît plus sa tante, autrefois si joyeuse. Tout est terne, triste, morne. Mary s'enfonce au fil des jours dans une atmosphère sombre et dangereuse.
Un coup de cœur absolu pour ce roman. Du suspens, des paysages anglais, des trafiquants, de l'amour. Un magnifique roman.
L’on prend plaisir à relire ou à découvrir un classique de la littérature anglaise, L’Auberge de la Jamaïque, même si le texte est désuet et plein de longueurs. Drôle de nom pour une auberge isolée de Cornouaille. C’est un roman d’aventures, plein de mystères, au suspense continu. Il s’apparente quelque peu au roman noir, au roman gothique et au roman policier. L’auteure ne se soucie nullement de vraisemblance. Elle a une liberté de ton étonnante et se livre à des critiques inattendues. Nous plongeons dans l’Angleterre du XIXème siècle aux mœurs parfois très rudes. D’excellentes descriptions des paysages de landes fouettées par le vent déroulent le cadre du récit. L’héroïne, Mary Yellan, est une jeune fille d’avant-garde dans une Angleterre très conservatrice, elle affronte avec courage les monstres qu’elle croise dont son oncle par alliance, Joss Merlyn et le curé Francis Davey, le voleur Jem Merlyn frère de Joss.
Et le début de l’histoire ?
Après la mort de sa mère, Mary Yellan est contrainte de quitter la ferme de Helford pour se rendre chez sa tante Patience dont le mari tient l’Auberge de la Jamaïque. Le cocher qui lui fait traverser des paysages sinistres lui apprend que l’Auberge est un lieu peu recommandable. Elle est froidement accueillie par sa tante vieillie, déguenillée et Joss, un tyran alcoolique. Mary découvre très rapidement qu’il se passe des choses étranges la nuit à l’Auberge. Contrebande ? Crimes? Mary d’une grande force psychologique, fait tout pour en savoir plus :elle a l’intention de dénoncer son oncle, l’hiver passé…
Bonsoir . Voilà c'est un vrai bonheur de m'être plongée dans le monde de Daphné Du Maurier . Ensorcelante Daphné Du Maurier , ensorcelant roman d'un autre temps où on est projeté dans un monde sombre, mystérieux , rempli de pièges , de manipulation où les hommes et les femmes sont remplis de sentiments contradictoires.
C'est l'histoire de Mary , Mary qui promet à sa mère mourante qu'elle vendra leur ferme et ira vivre auprès de sa tante quand sa mère ne sera plus . Mary découvre une auberge tenue par son oncle . Mais point une auberge où les gens rient et mangent , non....mais un lieu sinistre , inquiétant où se trament des machinations , des coups montés.
On se laisse emporter dans ce monde angoissant et triste :" le coche entra avec fracas dans Bodmin aussi sale et gris que les collines où il avait cahoté " . On se demande quelle va être la vie de Mary , jeune fille courageuse, travailleuse , jolie et intelligente . Vers quelle vie pleine d'embûches se rend-t-elle ? A-t-elle fait le bon choix ?
Quand on voit que" Nul être humain ...ne pouvait vivre dans cette région dévastée et rester semblable aux autres ..Ils devaient former un troupeau étrange , ceux qui dormaient avec cette terre pour oreiller , sous ce ciel noir."
Quand enfin Mary arrive chez son oncle et sa tante et qu'elle arrive devant le "grand diable d'homme" , "son expression d'un loup qui dévoile ses crocs" alors que sa tante garde "ses grands yeux écarquillés" et "un tic à la bouche ...un jupon fané ...un châle tout rapiécé ". On se demande quelle promesse d'un bel avenir pourrait avoir Mary . On baigne dans la noirceur , on s'enlise dans des pensées angoissantes et on veut à tout prix savoir quel secret garde l'Auberge de la JAMAÏQUE . On est emporté dans un tourbillon de tourments , de questions sombres et on se sent prisonnier(e), étouffé(e) comme Mary quand elle cherche dans la lande une issue , une réponse et quand elle rentre à l'auberge , "c'est ainsi que Mary (la nuit venue) restait étendue sur son lit , l'esprit agité , tandis qu'elle aspirait au sommeil" .
Alors préparez -vous à vous boucher les oreilles , fermer les yeux quand "Parfois il y aura des nuits où vous entendrez des roues sur la route...et ces roues...s'arrêteront devant l'auberge de la Jamaïque"
Belles lectures . Prenez soin de vous.
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