Les polars incontournables de vos vacances
Mauvaise idée de sortir seul quand on est blanc et qu'on ne connaît rien ni personne à Lagos ; Guy Collins l'apprend à ses dépens, juste devant le Ronnie's, où il découvre avec la foule effarée le corps d'une prostituée aux seins coupés. En bon journaliste, il aime les scoops, mais celui-là risque bien de lui coûter cher : la police l'embarque et le boucle dans une cellule surpeuplée, en attendant de statuer sur son sort.
Le sort, c'est Amaka, une splendide Nigériane, ange gardien des filles de la rue, qui, le prenant pour un reporter de la bbc, lui sauve la mise, à condition qu'il enquête sur cette vague d'assassinats. Entraîné dans une sombre histoire de juju, la sorcellerie du cru, notre journaliste à la manque se demande ce qu'il est venu faire dans cette galère, tandis qu'Amaka mène la danse en épatante femme d'action au milieu des notables pervers.
Hôtels chics, bars de seconde zone, jungle, bordels, embouteillages et planques en tout genre, Lagos bouillonne nuit et jour dans la frénésie highlife ; les riches font tinter des coupes de champagne sur Victoria Island pendant que les pauvres s'entretuent à l'arme lourde dans les bas quartiers.
Un polar survolté et drôle qui plonge au coeur de la ville africaine à la vitesse d'un tir de kalachnikov. Le Nigéria n'a jamais été aussi près de Tarantino.
Ses amis lui avait dit qu'il allait s'éclater comme jamais au Nigeria !
Il n'aurait jamais dû accepter d'écrire un reportage sur les élections présidentielles au Nigeria.
Il ne connait pas l'Afrique.
Ce soir-là, c'est le seul blanc dans cette boîte à Lagos. Et dans le caniveau devant l'entrée de la boîte, il y a une femme décédée et mutilée!
Guy Collins va se retrouver dans un engrenage de manipulation, prostitution, violence, corruption policière, extorsion, victimes, kidnapping, meurtres rituels...
C'est le premier roman-primé en plus ! -du Nigérian Leye Adenie.
Un polar noir, efficace, rythmé, avec des personnages bien écrits, et une ambiance violente.
Alors si vos copains vous disent que vous allez vous éclater au Nigéria... ne les écoutez surtout pas!
Nouveau titre dans la sélection du Prix du meilleur polar Points, et très bon choix. Si je relate quelques longueurs en fin de volume, qui ralentissent un peu le rythme, c'est vraiment pour dire du mal, c'est mon côté râleur, parce que ces courts passages sont vite oubliés tant ce polar est bon. Rythme et ambiances tendus, c'est vraiment un roman noir, très noir. En plus de nous embarquer sur une enquête passionnante, Leye Adenle parle de son pays, de la corruption, de la pauvreté, des riches -parfois pas Nigérians- qui contrôlent le pays et font en sorte d'en profiter. Le constat est violent, amer et cruel, toutes ces filles jeunes voire très jeunes, contraintes à la prostitution et ces hommes violents et impitoyables avec elles : "Certaines épongeaient les dettes de leur famille. Pas une ne dépensait cet argent pour des choses aussi frivoles que des vêtements de marque ou des vacances. Toutes vendaient leur corps pour une bonne raison, aussi dérangeant que cela puisse paraître." (p.267/268). Je ne sais pas si l'association d'Amaka existe réellement, qui tente de sortir ces jeunes femmes de la rue, mais elle est plus que nécessaire, vitale. Leye Adenle n'est pas tendre avec les élites de son pays qui trempent dans toutes les combines possibles pourvu qu'elles rapportent : drogue, prostitution, meurtres rituels, ...
La femme nigérianne est totalement bafouée. Lorsqu'elle est mariée, elle est allègrement trompée. Lorsqu'elle ne l'est pas, elle sert de jouet sexuel aux hommes. C'est tout cela que nous fait découvrir le romancier nigérian, en plus des conditions de vie difficiles de beaucoup de ses compatriotes, opposées à ceux qui croulent sous les dollars, la violence quotidienne qui vient parfois de ceux censés protéger, les policiers, ... Vivre au Nigéria ne doit pas être reposant. Ce polar, par son rythme, les images qu'il fait naître, les personnages forts et ambigus le montre bien. Car en plus d'être un polar disons social ou sociétal, il repose sur une intrigue alambiquée, qui ne se dévoile vraiment qu'à la fin, chaque intervenant laissant planer un doute quant à son implication réelle dans tel ou tel camp. De fait, on ne sait jamais -sauf pour Guy Collins- si untel est un malfrat, voire un tortionnaire, ou un type bien qui cherche à protéger les prostituées et à aider Amaka -elle-même nous fait douter parfois...
Un exercice totalement maîtrisé par Leye Adenle -même si parfois, les noms et surnoms m'embrouillent un peu-, un premier roman bluffant, terriblement excitant tant on se refuse à le poser avant de l'avoir fini.
Pour le moment, c'est avec Snjor, pour moi, le meilleur de la sélection.
Parler à Mel et pourquoi pas la reconquérir...C'est un peu court comme motivation mais c'est en tout cas ce qui a poussé Guy Collins, juriste reconverti en journaliste, à accepter de couvrir les élections au Nigeria. La belle métisse est née là-bas, d'un père nigérian et d'une mère irlandaise et quoi de plus palpitant que de pouvoir lui raconter son voyage et ses aventures dans son pays natal ? Mais d'abord, il faut y aller, atterrir en territoire inconnu, ne pas trouver son contact sur place, se débrouiller seul à Lagos, ville trépidante et tentaculaire. Et puis, oser sortir le soir, aller dans un bar, alors qu'on lui a déconseiller de le faire. Et c'est là que commencent les problèmes. Devant la boîte où il pensait se divertir, une voiture largue le corps d'une femme, sans doute une prostituée, méchamment mutilé. Guy, sorti par curiosité, se retrouve embarqué par les flics et la police, au Nigeria, ne fait pas dans la dentelle. Les coups pleuvent, les insultes fusent et le seul moyen de s'en sortir est de graisser la patte de ces fonctionnaires corrompus. Mais Guy est anglais, Guy est journaliste, Guy est une menace. Il faut lui faire suffisamment peur pour qu'il n'aille pas raconter à la BBC qu'à Lagos on pratique des crimes rituels, de la magie noire ! Une situation tendue, angoissante mais la chance finit par lui sourire et elle a les traits d'Amaka, une beauté noire toute en nattes et formes voluptueuses. Elle le sait journaliste, elle veut qu'il écrive sur le sort des prostituées au Nigeria, ces filles qu'elle côtoie, qu'elle défend et qu'elle essaie de protéger de la violence des hommes. Ensemble et au péril de leur vie, ils vont remonter la piste du tueur.
Lagos de bruit et de fureur, de sang et de sperm. Des flics et des politiciens corrompus. Des nouveaux riches et des petits caïds qui ne pensent qu'à obtenir toujours plus d'argent, toujours plus de pouvoir, toujours plus de femmes dans leurs lits. Des hommes violents, sadiques et des femmes qui subissent. Au milieu de cette jungle, Leye Adenle crée Amaka, une justicière sans peurs et sans reproches qui s'est donné pour mission de protéger les prostituées par tous les moyens, même illégaux. Et il y parachute un journaliste anglais pas très brillant. S'il était une femme, on pourrait le qualifier de godiche, de cruche, d'oie blanche mais comme il appartient au sexe dit fort, on se contentera de benêt, mou du genou, ravi de la crèche. Ce personnage fait baisser le niveau de l'intrigue à force de couardise, de maladresse, d'incompréhension totale de la situation. L'erreur la plus flagrante étant de l'avoir introduit dans le lit de la belle Amaka malgré une absence totale de sex appeal. Mais il semblerait que semer un peu de romance inutile soit une nouvelle tendance dans le monde du polar. Dommage ! Un faux pas destiné sans doute à apporter un peu de douceur dans ce polar ultra-violent qui nous emmène dans un pays peu connu et qui ne gagne pas à l'être. Dépaysant certes, mais pas entièrement convaincant. Bilan mitigé.
Lu dans le cadre du Prix du Polar du Meilleur Polar des Editions Points, ce premier roman de l'auteur Leye Adenle m'a autant plu qu'intrigué dès la lecture de la quatrième de couverture : du Nigéria, je n'avais lu que le livre Americanah de Chimamanda Ngozi Adichie que j'avais perdu avant de pouvoir le terminer, sans gros regret : je m'ennuyais dans les longueurs du livre, sans réussir à accrocher à la vie au Nigéria ou aux Etats-Unis de la protagoniste, le récit étant selon moi bourré de lourdeurs (pour l'anecdote, je l'ai retrouvé depuis, mais sans envie d'en terminer la lecture).
Ici donc, la quatrième de couverture promet bien plus de mouvements : des massacres rituels de prostituées, un journaliste anglais embarqué par malchance dans cette affaire, une fervente défenseure des droits de la femme à sa rescousse. Sur ce point, le livre m'a emporté : l'enquête est menée avec dynamisme et rebondissements cohérents, les douleurs et beautés du Nigéria sont abordées parfois promptement mais en tout cas, avec précision, et dans ce polar, la combinaison des éléments de corruption, tradition, vengeance et autres fonctionne à merveille.
En revanche, un bémol, assez sérieux pour moi : la personnalité franchement mollassonne du héros britannique, Guy. Pas charismatique pour deux sous face à la flamboyante Amaka, bien plus poltron que courageux quand la Nigérienne brave tous les dangers au mépris de sa sécurité, je l'ai trouvé niais et ronflant, ennuyeux et parfois à la limite du ridicule, béat et dont les sentiments paraissaient complètement dépassés. Un souci de traduction, peut-être ? En tout cas, l'émotion ne transcende absolument pas de ce quidam.
Trois étoiles donc, davantage pour la qualité du récit et la justesse de l'enquête que pour la personnalité donnée à l'un des personnages central de l'histoire. Un auteur que j'aurais malgré tout plaisir à relire dans ses prochaines parutions.
Avec Lagos lady, l’embarquement au Nigéria est immédiat. Dès la première scène l’ambiance africaine sur fond de prostitution et de violence est posée. L’aventure nous fait découvrir Lagos avec un journaliste britannique, Guy Collins qui attérit pour couvrir les élections. Mais là-bas ce n’est pas vraiment une bonne idée de sortir dans un bar le soir, quand on ne connait personne, quand on est blanc et quand on se trouve si près d’une scène de crime. Voilà comment ses ennuis commencent.
Rapidement, le journaliste fait la rencontre de Amaka une belle nigériane qui gère une association d’aides aux prostituées. C’est cette Lady à poigne qui mène la danse et l’enquête pour connaître le coupable galope. Enfin, au bout de quelques rebondissements, l’affaire est rondement menée et les plus belles scènes d’actions sont dignes des films signés Tarentino.
Sans mascarade, l’auteur nous fait voyager dans une ville où se côtoient richesse et pauvreté et certains personnages sont confrontés à une vie de misère mais essaient de trouver les opportunités pour mieux vivre : les protagonistes sont touchants, ils ont une sensibilité humaine.
Ce roman se lit bien, le style est agréable. Le suspense est bien présent et l’histoire tient la route sans déroute… Lagos lady est mon coup de coeur de cette année. Et maintenant, j’attends la suite…
L'histoire se déroule à Lagos, ville du Nigeria où le commerce du corps et les voyous font la loi. Guy Rollins, journaliste britannique est envoyé à Lagos afin de couvrir les élections présidentielles qui doivent avoir lieu. Mais un soir, alors qu'il se trouve à la sortie d'un bar de la ville, notre journaliste va se retrouver face à un scène bien macabre : un jeune prostituée est retrouvée morte, les seins coupés.
C'est alors que démarre ce polar révolté et haletant qui va plonger le lecteur dans un tourbillon d'action.
La présence d'Amaka, jeune femme Nigériane gardienne protectrice des filles de la rue va aider notre journaliste à se sortir d'un sacré pétrin. Vont alors s'en suivre un tas de péripéties qui vont mener nos personnages dans de bien dangereuses situations.
Parmi les points forts de ce roman, il faut retenir:
- Un schéma de construction extrêmement bien travaillé. L'ambiance de Lagos présentée par l'auteur est pesante, dangereuse et malsaine. Ainsi, la présence d'un journaliste blanc dans un bar africain en pleine nuit est un motif idéal d'arrestation pour le meurtre commis.
- L'enquête est complexe, l'énigme ne nous est pas servie sur plateau. Cela rend le récit plus intéressant et donc plus captivant.
- Les personnages sont uniques, ils ont chacun un rôle bien défini (pas toujours explicite) et sont de ce fait très difficiles à cerner.
Parmi les obstacles rencontrés pendant la lecture:
- On met un temps fou à comprendre qui est qui : les personnages ont des noms, parfois composés et en plus de cela des surnoms. Des mots sont également employés pour désigner une dame "ma" un homme supérieur "sir" et un dont je n'ai toujours pas compris le sens "oga".
Il y a également d'autres termes africains qui peuvent parfois ralentir la compréhension.
- Il y a beaucoup de personnages pour lesquels il faut assimiler le lien de parenté et la place qu'il occupe dans l'histoire.
- Certains passages sont plus longs que d'autres et cela entraîne quelques longueurs.
Dans l'ensemble, j'ai aimé ma lecture de ce roman qui nous fait voyager et frissonner. Par ailleurs je pense que pour une totale compréhension et une lecture plus fluide, une seconde relecture s'impose.
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