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Jeune inspecteur des Renseignements généraux le jour, Martin Kowal mène la nuit une vie dissolue dans les boîtes parisiennes, pour tromper sa solitude et son mal-être. Lorsque l'ambassadeur de Bolivie est assassiné en pleine rue le 11 mai 1976, il est propulsé contre toute attente à la tête du groupe chargé d'identifier les mystérieuses «Brigades internationales» qui ont revendiqué l'attentat. Le gouvernement, qui craint l'irruption en France du terrorisme d'extrême-gauche, attend des résultats rapides. Pourtant, l'enquête prend une direction opposée à celle de la piste officielle, vers une organisation d'anciens nazis et d'ex-membres de l'OAS. L'affaire entraîne Kowal au coeur d'une machination impliquant des haut gradés de la guerre d'Algérie, les dictateurs d'Amérique du Sud et les éminents responsables du pouvoir politique en France, tout en le confrontant au douloureux passé de sa famille.
Éric Decouty s'attaque à l'un des secrets les mieux gardés de la présidence de Valéry Giscard d'Estaing au terme d'un roman captivant.
Back du 70s.
« L'affaire Martin Kowal » nous transporte en 1976 dans les coulisses du pouvoir Giscardien. Et le moins que l'on puisse dire c'est que ce n'est pas propre….
Un jeune inspecteur des RG est chargé d'enquêter sur le meurtre de l'ambassadeur de Bolivie. Très vite un mouvement d'extrême gauche revendique l'assassinat et les coupables vont rapidement être trouvés. Trop simple.
La fiction d'Eric Decouty prend racine dans les vraies poubelles des années Giscard et c'est effarant.
Barbouzes, réseaux d'extrême droite, anciens de l'OAS, argent sale, manipulations, compromissions policières, corruption politique.
Le coeur de l'intrigue repose sur les liens occultes que la France entretenait avec les dictatures sud-américaines de l'époque (Pinochet, Videla…).
C'est un polar hyper documenté, très précis et l'on pourrait facilement se perdre dans les protagonistes si l'auteur n'était pas aussi malin pour vulgariser l'ensemble. On sent le journaliste d'investigation derrière l'écrivain.
Un très bon moment qui sous couvert de roman nous replonge dans un contexte historique passionnant avec la montée du terrorisme d'extrême gauche qui affole toute l'Europe, la fin de l'Algérie française encore assez récente et un président jeune, soit disant moderne, mais entouré d'hommes au passé inavouable.
Le problème, c'est que l'on ressort de là encore plus dépité par la politique et avec la quasi certitude que ça ne doit pas être beaucoup plus clean actuellement.
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