"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Je m'appelle Titus Prime. J'ai treize ans depuis moins de vingt-quatre heures et je suis le plus jeune ambassadeur de Babel 232. Peut-être même de toutes les tours-planètes ! Mais un léger problème vient contrarier mon ascension. Accusé à tort, me voilà contraint de fuir des ennemis redoutables... Jusqu'où dans cette tour sans fin ? Je l'ignore encore. Heureusement, je peux compter sur Rukia, une nomade, pour m'aider à leur échapper.
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--- Un concept qui a retenu mon attention ---
Vous le savez peut-être déjà, j’aime beaucoup les récits d’anticipation. Alors, l’idée que l’humanité puisse être confinée au sein de tours vertigineuses, suite à la destruction de notre environnement, m’a aussitôt séduite.
Je remercie donc les éditions Scrineo pour cet envoi, car j’ai passé un bon moment de lecture, même si… ce fut bien trop court !
--- Un goût de trop peu ---
Avec seulement 128 pages, La tour sans fin se lit à toute vitesse. De fait, l’auteur ne s’embarrasse pas de descriptions, ni de transitions, parfois à tort. L’action est constante, les rebondissements multiples, et c’est comme si l’on retenait son souffle tout au long du livre.
Personnellement, j’aurais souhaité en apprendre davantage et ce, sur de nombreux points. Néanmoins, mes exigences sont celles d’une adulte. Or, le roman est accessible à partir de 10 ans. Je comprends donc ce refus d’approfondir l’intrigue, l’univers et les personnages.
Ainsi, Pascal Brissy préfère rester en surface afin, j’imagine, de conserver l’intérêt de son lecteur. En outre, il est parvenu à rendre son récit immersif grâce à l’utilisation de la première personne.
--- Un futur aussi captivant qu’effrayant ---
Comme dit plus haut, le concept sur lequel repose ce livre me plait beaucoup. Il n’est pas spécialement novateur, car des idées similaires ont déjà été développées, pour autant je trouve que l’auteur a su y ajouter sa patte.
En suivant Titus dans ses aventures, nous découvrons une organisation étage par étage qui vaut le détour. Mon seul regret ? Encore une fois, j’attendais plus d’explications sur les nomades, le réseau de rebelles de Mama, le recyclage, l’horticulture…
--- Des valeurs essentielles ---
Selon moi, La tour sans fin est une très bonne entrée en matière pour les jeunes désireux de découvrir l’anticipation. En effet, les messages sous-jacents sont très importants ; l’auteur aborde notamment les conséquences des inégalités sociales et le sort que nous réservons à notre planète, si nous persistons à la détruire à petit feu.
Et ce ne sont que deux exemples parmi tant d’autres !
--- Une fin équilibrée ---
Ce one-shot s’achève sur un final explosif qu’un jeune lecteur ne verra sûrement pas venir. Pour ma part, j’avais quelques soupçons, j’étais donc ravie de les voir se confirmer. Cependant, je trouve dommage que les révélations soient données par vagues, d’abord au début du roman, et puis lors du dénouement.
Quant au soupçon de romance… Aïe ! Je n’y adhère pas, mais j’ai l’impression de faire ce genre de remarques dans chacune de mes chroniques.
Quoi qu’il en soit, j’ai apprécié cette fin, car elle nous laisse libres d’imaginer la suite, celle-ci étant riche en possibilités. Pour autant, aucune question relative à l’intrigue n’est laissée en suspens, ce qui permet d’éviter toute frustration.
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