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La sorcière rousse

Couverture du livre « La sorcière rousse » de Francis Scott Fitzgerald aux éditions Gallimard
  • Date de parution :
  • Editeur : Gallimard
  • EAN : 9782070422036
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

Un amant éconduit a offert à la ravissante evie piper " un présent aussi dur, aussi beau, aussi vide, aussi transparent " qu'elle, une coupe en cristal taillé.
Mais quelle étrange malédiction pèse sur cette coupe ? merlin grainger, un libraire new yorkais, est envoûté par une jeune femme " aux... Voir plus

Un amant éconduit a offert à la ravissante evie piper " un présent aussi dur, aussi beau, aussi vide, aussi transparent " qu'elle, une coupe en cristal taillé.
Mais quelle étrange malédiction pèse sur cette coupe ? merlin grainger, un libraire new yorkais, est envoûté par une jeune femme " aux cheveux roux ombrés de violet " qui semble toujours surgir aux moments importants de sa vie pour semer le trouble. qui est-elle vraiment ? le fantôme d'une vie rêvée ? deux nouvelles tendres et désenchantées dans l'amérique des années folles.

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Avis (1)

  • Contrairement à ce que l'on pourrait croire, la collection Folio 2€ n'a pas la vocation, comme Librio, de proposer des oeuvres intégrales à bas prix mais a plutôt pour but de sensibiliser le lecteur à l'imaginaire d'un écrivain en lui proposant en un peu plus de cent pages plusieurs nouvelles ou...
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    Contrairement à ce que l'on pourrait croire, la collection Folio 2€ n'a pas la vocation, comme Librio, de proposer des oeuvres intégrales à bas prix mais a plutôt pour but de sensibiliser le lecteur à l'imaginaire d'un écrivain en lui proposant en un peu plus de cent pages plusieurs nouvelles ou un court écrit de l'auteur. Pour ma part, je ne suis pas un grand connaisseur de l'oeuvre de Fizgerald et à ce jour, je n'avais lu que "Gastby le magnifique" et "Alabama song" de Gilles Leroy qui donnait une vision assez pessimiste de l'auteur à travers le point de vue de sa femme Zelda. Dans "La sorcière rousse" et "La coupe de cristal taillé", Francis Scott Fitzgerald met en scène des personnages contraints de vivre un amour sans passion et qui vont passer malgré eux au travers de leurs vies, se contentant de la sécurité d'un foyer et d'une aisance financière rassurante. Dans la première nouvelle, le véritable amour est symbolisé par cette coupe, cette malédiction qui accompagne au fil des années le personnage et lui empêche d'être heureuse au sein de son foyer. En appparence simple dans la construction de l'histoire, "La coupe de cristal taillé" séduit par la richesse des détails, l'analyse fine des moeurs de l'époque où la femme joue un rôle dans l'ombre mais reste astreint à l'homme qu'elle a épousé, les liens invisibles qui retiennent Madame Piper étant ici personnifiés par cette coupe qui provoque à chaque fois des remous, des violentes disputes et annonce même la mort d'un proche. Un peu trop diffus à mon goût, cette première nouvelle n'en demeure pas moins intrigante et amène merveilleusement les thèmes développés dans la suivante, le fait de les avoir réuni dans un même livre se justifiant ainsi très bien. Dans "La sorcière rousse", point de symbolisme, mais un amour irréel, celui d'un homme incapable de sortir du carcan sociologique dans lequel il s'est lui-même enfermé pour une jeune femme dont il ne connaît pas le nom et qui va provoquer chez lui un détachement de la réalité irrémédiable et une idéalisation source de mélancolie et de regrets. Il souffle sur cette seconde nouvelle une étrangeté, un comique de situation involontaire qui trouvera son aboutissement à la fin de l'histoire lorsque les illusions du personnage se verront mises à mal par un retour à la réalité brutale qui finira d'achever cette vie de concessions dénuée de saveurs. À vrai dire, la séduction de l'écriture de Fitzgerald émane de petites trouvailles stylistiques et de belles phrases dont voici, à mon sens, le plus bel extrait : "Le temps écoulé de trente-cinq à soixante-cinq défile dans l'esprit passif comme un manège confus et incompréhensible. Un manège de chevaux boiteux, essouflés, il est vrai, peints d'abord de teintes pastel, puis de gris ternes et de bruns, mais qui déroute, provoque un vertige intolérable, comme jamais ne le firent les manèges de l'enfance et de l'adolescence, ni sûrement les montagnes russes au cours défini, dynamique, de la jeunesse." Je ne vous en dirai pas plus et vous laisse le plaisir de découvrir ces deux nouvelles. Pour ma part, je devrais vous parler très prochainement de "L''étrange histoire de Benjamin Button" du même Fitzgerald, alors ne vous éloignez pas trop.

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