Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
La Rose des vents est un roman d'aventures inspiré de faits réels. Tandis qu'aux États-Unis la conquête de l'Ouest bat son plein, l'Empire russe est engagé dans une course pour asseoir sa puissance dans l'Extrême-Orient et sur la côte pacifique. C'est alors que le tsar confie une mission d'importance au navigateur Guennadi Nevelskoï. Le 12 mai 1849, le navire Baïkal entre dans la baie d'Avatcha, mais un changement de destination intervient et le vrai but de l'expédition est révélé. En lisant ce roman aux nombreuses péripéties, à la trame sentimentale discrète et plein de suspens, on a le sentiment de toucher du doigt ce qu'il faut d'efforts, d'ingéniosité, d'intrigues, de hasards... pour parvenir à une décision politique et humaine à l'effet déterminant sur l'histoire du monde.
Il est des découvertes qui relèvent d'hasards, de coup de poker contre le destin.
La découverte d'une voie navigable sur la côte pacifique, à l'embouchure du Fleuve amour en est un exemple.
Si de prime abord, cet événement n'apparaît pas comme essentiel, il revêtait, cependant, une importance majeure pour l'empire russe du milieu du dix-neuvième siècle.
Une telle voie donnant aux russes un avantage stratégique face à la Chine, dans la revendication de zones frontalières mais, surtout, en cas d'affrontement avec les navires britanniques.
C'est sur cet échiquier mondial qu'un pion, Guennadi Nevelskoï, se trouve engagé.
S'il se retrouve catapulté dans la recherche d'une telle voie navigable, ce sera sans consigne officielle de ses supérieurs.
S'il réussit sa mission, à lui la couronne de lauriers mais en cas d'échec, il gagnera un aller simple pour un châtiment des plus sévères, la déportation à tout le moins...
Ce roman est très dense, l'on sent le travail de recherche immense fait par l'auteur sur ce sujet et cette période. Cela donne un début de roman parfois difficile à suivre.
Mais une fois les repères pris, les machinations au sommet de l'État sont très intéressantes. Les réponses arrivent au compte-gouttes et nous comprenons les événements, comme le personnage principal, au fur et à mesure.
Le reproche que je ferai à ce livre résiderai dans un déséquilibre ressenti à la lecture sur certains points. Au début du roman, il y a de nombreuses digressions sur d'autres personnages dont le sort sera complètement occulté pendant la deuxième partie du roman pour au final, être réglé en quelques phrases à la fin du livre. Et la partie liée à l'exploration maritime, en tant que telle, a été trop rapidement exploitée à mon goût.
Au final, cette lecture m'a permis d'apprendre beaucoup de choses sur l'aspect politique et stratégique de la conquête maritime de cette partie du globe même si je suis restée un peu sur ma faim avec ce roman.
« La rose des vents », c’est d’abord une jolie couverture aux couleurs neutres, avec un aplat de couleur orange pour le soleil qui invite au voyage.
Nous sommes en 1846. Guennadi Ivanovitch Nevelskoï est Lieutenant de la Marine Impériale russe, il est jusque-là désigné pour assurer l’éducation de Son Altesse Impériale, le Grand-duc Konstantin, jeune fils de l'empereur. Dans un contexte de guerre froide en Extrême-Orient, et poussé par une folle ambition, Guennadi Nevelskoï n’a qu’un seul but : trouver une voie navigable sur la côte pacifique, à l’embouchure du fleuve Amour. L'Amour est un fleuve d'Asie. Il s'étend sur 4 354 km depuis la source de l'Argoun, ce qui en fait le premier fleuve de Sibérie. Aux yeux de tous, cette expédition a tout d’une téméraire initiative.
Malgré quelques longueurs, ce livre est une invitation au voyage. Facéties, drôleries et grandeur de l’empire russe donnent du piment à ce roman.
Les 100 premières pages :
Voyage, intrigue et facéties, voilà pour les 100 premières pages. J'adore même si le début est difficile !
Nous sommes en 1846. J’embarque sur un navire de Lisbonne vers Portsmouth, puis jusqu'à Kronstadt avec Guennadi Ivanovitch Nevelskoï Lieutenant de la Marine Impériale russe, il veille depuis ses 8 ans, à l'éducation de Son Altesse Impériale, le Grand-duc Konstantin, jeune fils de l'empereur. Semenov, un mystérieux passager civil monte à bord du navire, homme qu’il juge des plus antipathiques. Et voilà qu'il apprend, qu'il doit se mettre à la disposition de Semenov, ce qui ajoute du mystère à cette énigme.
Guennadi Ivanovitch Nevelskoï embarque à bord du navire l’Ingermanland, en compagnie de Konstantin, petit-fils du tsar Nicolas 1er. A Lisbonne, l’équipage est rejoint par le mystérieux M. Semenov. On suit alors les péripéties de leur voyage à travers différents pays et les intrigues politiques en parallèle. On est également plongé dans l’institut Smolny à Saint-Pétersbourg chargé de donner une éducation aux jeunes filles nobles et de bonne famille afin qu’elles deviennent des femmes instruites.
C’est un roman d’aventures qui s’inspire de personnages ayant vraiment existé et de faits réels. Il mêle intrigues amoureuses et récit historique et nous plonge dans la découverte de la société russe au XIXe siècle.
Je n'ai pas été réellement emballée par ce roman. En effet, il y a beaucoup de personnages, il est parfois difficile de ne pas en oublier et surtout de s'y attacher, certains ne faisant qu'une brève apparition. La difficulté vient également des patronymes que je n'ai pas l'habitude de lire et ça m'a été difficile de m'y retrouver.
Les descriptions sont longues et le récit est très dense. Pourtant les intrigues amoureuses auraient pu me plaire mais je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages ni à vraiment rentrer dans l’histoire, malgré une qualité littéraire certaine. Pour ajouter une note plus positive, j'ai néanmoins été intéressée par les passages se déroulant au sein de l'institut Smolny dont je n'avais jamais entendu parler. Le rôle de cet établissement dans l'éducation des jeunes filles semble avoir eu un rôle certain à l'époque.
En résumé, je pense que, même si je n'ai pas trop aimé, c’est un bon roman d’aventures mais aussi une belle retranscription de l'histoire russe au XIXe siècle. Ce n'était peut-être simplement pas le bon moment pour moi, je l'ai en effet lu après deux romans de la rentrée littéraire que j'ai beaucoup aimés.
Explos de la rentrée littéraire 2021 - Critique de la page 100.
Ce roman historique démarre avec le départ de l’expédition du navigateur Guennadi Ivanovitch Nevelskoï qui a embarqué avec Konstantin, le petit fils du tsar Nicolas 1er. Les 100 premières pages mettent le décor en place et présentent quelques-uns des personnages principaux. C’est dense avec beaucoup de détails et des descriptions longues. C’est bien écrit mais j’ai un peu de mal à m’accrocher à la fois au récit et aux personnages. J’espère qu’en avançant ça ira un peu mieux !
"Ce roman historique nous plonge dans les affaires diplomatiques entre la Russie, la Grande Bretagne, les EU, la Chine et le Japon. On alterne entre intrigue de cour et voyage au sein d’un navire avec Nevelskoï. Il espère une promotion et en attendant veille sur l’archiduc Konstantin. On est au cœur de l’institut Solmny où les filles de la haute aristocratie russe sont obsédées par les marins de l’empire.
Il y a de nombreuses précisions historiques, des notes de bas de page pour comprendre les fonctions des personnages car l’auteur s’appuie sur des faits réels. Cela peut parfois perdre le lecteur. On alterne passage descriptif et longues conversations entre les personnages comme lors des joutes verbales entre Nevelskoï et le civil qu’il doit finalement suivre Smelnov.
Je n’avais pas lu de littérature russe depuis le lycée, j’ai apprécié de retrouver cette société, l’humour de l’auteur qui se moque de l’âme slave, des jeux des puissants. Cette lecture est exigeante dans son foisonnement mais elle est intéressante. Je me suis attachée au personnage principal qui semble comme le lecteur perdu au cœur d’intérêts plus grand que lui et qui nous fait découvrir les arcanes de la société russe et de son époque. On voyage grâce à ce livre du Portugal, à la Russie, de l’Angleterre aux confins de l’empire Russe. Par moment, ça m’a fait penser à l'atmosphère des romans d'Alexandre Dumas, avec le côté aventure, découverte, combats. J’ai eu l’impression aussi d’être dans un roman plus classique russe avec cette analyse des caractères, de la société, des rapports de pouvoir au sein de la société slave.
Au début, il faut s’accrocher pour comprendre les tenants et aboutissants, la traductrice a mis quelques notes de bas de pages, qui permettent de se repérer. Puis à partir de la troisième partie, on se laisse porter, on se demande si Nevelskoï parviendra à ses fins. Le roman est foisonnant, il retranscrit cette société d’homme de mer, les combats. Il fait réfléchir sur la violence, le pouvoir qu’un homme peut avoir sur les autres. Il est plus profond que le simple récit de la découverte du fleuve Amour. La traductrice a fait un remarquable travail pour nous rendre cet univers accessible, la langue est riche, vibrante. On alterne description et dialogue qui donne du rythme au récit. Le personnage principal est complexe avec ses accès parfois de colère, son passé, son visage grêlé. J’ai apprécié également les personnages secondaires, le jeune marin sur le bateau, le cadet Bochniak, la jeune Katia. Un roman qui est au départ exigeant, comme un classique, mais qui ensuite file à son rythme de croisière, tantôt rapide, plus lent comme un voyage en haute mer. Un roman que j’ai pris énormément de plaisir à lire. Donc montez à bord du Baïkal, suivez l’épopée du capitaine."
Avis de la page 100: les explorateurs de la rentrée littéraire
Ce livre est une plongée dans le XIXe siècle russe, qui nous fait naviguer d'un bateau au large de Porto à l'institut Smolny de jeunes filles de bonne famille. Intrigue de cour, navigation, récit historique, querelle amoureuse en vue. J’ai aimé la découverte de la société russe et de cette période que je ne connais pas, ça fourmille de détails, malgré les descriptions un peu longues et les noms à retenir, je suis curieuse de découvrir la suite des aventures de Konstantin, de Nevelskoï et des princesses de l’Institut. Affaire à suivre....
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