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La petite danseuse de quatorze ans

Couverture du livre « La petite danseuse de quatorze ans » de Camille Laurens aux éditions Stock
  • Date de parution :
  • Editeur : Stock
  • EAN : 9782234069282
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

« Elle est célèbre dans le monde entier mais combien connaissent son nom ? On peut admirer sa silhouette à Washington, Paris, Londres, New York, Dresde ou Copenhague, mais où est sa tombe ? On ne sait que son âge, quatorze ans, et le travail qu'elle faisait, car c'était déjà un travail, à... Voir plus

« Elle est célèbre dans le monde entier mais combien connaissent son nom ? On peut admirer sa silhouette à Washington, Paris, Londres, New York, Dresde ou Copenhague, mais où est sa tombe ? On ne sait que son âge, quatorze ans, et le travail qu'elle faisait, car c'était déjà un travail, à cet âge où nos enfants vont à l'école. Dans les années 1880, elle dansait comme petit rat à l'Opéra de Paris, et ce qui fait souvent rêver nos petites filles n'était pas un rêve pour elle, pas l'âge heureux de notre jeunesse. Elle a été renvoyée après quelques années de labeur, le directeur en a eu assez de ses absences à répétition. C'est qu'elle avait un autre métier, et même deux, parce que les quelques sous gagnés à l'Opéra ne suffisaient pas à la nourrir, elle ni sa famille. Elle était modèle, elle posait pour des peintres ou des sculpteurs. Parmi eux il y avait Edgar Degas. »

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Avis (21)

  • Quel est le destin de Marie Van Goethem, qui a servi de modèle à Degas pour sa célèbre et scandaleuse sculpture ?
    C'est ce que Camille Laurens tente de savoir au travers d'une quête qui passe à la fois par la recherche d'archives, mais aussi par l'étude poussée, visuelle et sentimentale, de la...
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    Quel est le destin de Marie Van Goethem, qui a servi de modèle à Degas pour sa célèbre et scandaleuse sculpture ?
    C'est ce que Camille Laurens tente de savoir au travers d'une quête qui passe à la fois par la recherche d'archives, mais aussi par l'étude poussée, visuelle et sentimentale, de la si petite sculpture de cire.
    La vision complexe de la sculpture est intéressante pour le lecteur, car Camille Laurens apporte de nombreux éléments qui nourissent la réflexion : description de l'usage de la cire, de l'existence des petits rats, de la condition de mère pauvre au XIXème siècle, du peintre Degas...
    Cependant, l'organisation générale du livre ne permet pas d'apprécier toutes ces pistes à leur juste valeur : trop décousu, il perd parfois le lecteur.
    L'écriture de Camille Laurens est toutefois agréable et claire dans sa globalité, et ses réflexions sont justes, poussées et intéressantes.

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  • "Une représentation de l'art" au XIXème siècle: modèle, auteur, époque, milieu social...Un éveil des consciences face à l'influence de la suggestion suscitée par une oeuvre

    Petit livre dense où Camille Laurens nous propose un autre regard de l'art, de l'oeuvre observée en tenant compte du...
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    "Une représentation de l'art" au XIXème siècle: modèle, auteur, époque, milieu social...Un éveil des consciences face à l'influence de la suggestion suscitée par une oeuvre

    Petit livre dense où Camille Laurens nous propose un autre regard de l'art, de l'oeuvre observée en tenant compte du portrait: le modèle.
    Ici, il est question de "La petite danseuse" d'Edgar Degas mondialement connue, que l'on découvre pourtant pour la première fois en tant que personne grâce au remarquable travail de recherche de l'auteur à son sujet. L'observation enfin complète d'une oeuvre: la sculpture ET le modèle.
    Marie Geneviève Van Goethem,14 ans, née le 7 juin 1865 à Paris, petit rat à l'opéra Garnier et modèle de Degas, sort de l'anonymat sous la plume de Camille Laurens. Issue d'une famille pauvre, subisssant des conditions de travail extrêmement rudes par nécessité économique, l'innocence d'une enfance volée dévoilée sous toutes ses facettes.
    L'onde de choc qu'a provoqué la première exposition en 1881 de cette statuette ( sa matière la cire, sa posture avec un visage "offert à la sensualité", l'avancée de ses hanches comme "une invitation sexuelle"... dépeint une société cloisonnée par des codes qui laissent bien peu de place à l'ecclectisme si cher à Degas. J'ai apprécié cette étude de moeurs du XIXème siècle embourgeoisée de règles de bienséance, bousculée et déstabilisée dans ses fondements de l'ordre moral sur lesquels elle s'appuie. Une société diminuée intellectuellement par ces carcans faisant face à l'art de Degas: un appel à la liberté créatrice, peu importe si cette dernière dérange, provoque, choque. Sa devise " déranger pour donner à penser"...

    Comprendre une oeuvre, n'est-ce pas tout d'abord accepter d'entrer dans un autre univers que le sien? Ouvrir sa curiosité afin de tenter d'appréhender le message artistique que souhaite susciter l'artiste auprès du public?

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  • Lors de ma visite de l'exposition "Degas à l'Opéra" en octobre 2019, j'ai été fascinée et émue par La petite danseuse de 14 ans et j'ai eu du mal à m'en détacher; j'avais plusieurs fois admiré cette sculpture dans des livres mais c'était ma première rencontre avec elle. Camille Laurens semblait...
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    Lors de ma visite de l'exposition "Degas à l'Opéra" en octobre 2019, j'ai été fascinée et émue par La petite danseuse de 14 ans et j'ai eu du mal à m'en détacher; j'avais plusieurs fois admiré cette sculpture dans des livres mais c'était ma première rencontre avec elle. Camille Laurens semblait ressentir cette même fascination pour cette statue en cire de 1 mètre réalisée par Degas entre 1875 et 1880, représentant un petit rat de 14 ans de l'opéra Garnier, Marie van Goethem et j'ai donc voulu comprendre pourquoi.
    Lorsqu'elle fut exposée en 1881 au Salon des Indépendants de Paris, ce fut un scandale; scandale à cause de la matière utilisée qui n'était pas noble comme le marbre ou le bronze, scandale à cause de ce que représentait à l'époque les petits rats dans l'inconscient collectif bourgeois (prostitution, luxure...), scandale à cause de la mine de Marie, au choix, vicieuse, effrontée, méprisante et du manque de grâce de la danseuse. Degas la ramènera chez lui et elle n'apparaîtra plus, jusqu'à ce qu'en 1917, après la mort de Degas, 22 bronzes en soient tirés.
    J'ai apprécié de découvrir ou redécouvrir les mœurs de la fin du XIXème siècle, l'opéra Garnier et un Degas qui commençait à perdre la vue et faisait preuve, avec cette œuvre, d'audace et d'anti-conformisme.
    On sent toute la tendresse de Camille Laurens pour cette petite fille de 14 ans, miséreuse, supportant de longues heures de répétition à l'opéra et de pose dans l'atelier de Degas pour quelques sous, victime d'une époque où l'enfance n'était pas toujours une période bienheureuse.
    Je regrette que cet essai se termine sur les recherches de Camille Laurens sur ses aïeules, la seule justification à cette digression assez longue étant que l'arrière grand-mère de Camille Laurens aurait pu rencontrer Marie; bien mince pour ces pages personnelles sans grand intérêt pour le thème du livre.

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  • Il s’agit d’une sculpture de Degas.
    Années 1880, le sort des petits rats de l’opéra n’a rien d’enviable.
    Rien à voir avec les conditions actuelles.
    La petite Marie pose pour l’artiste et la sculpture suscite des tas de critiques quant au modèle.
    Camille Laurens s’intéresse au sort de cette...
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    Il s’agit d’une sculpture de Degas.
    Années 1880, le sort des petits rats de l’opéra n’a rien d’enviable.
    Rien à voir avec les conditions actuelles.
    La petite Marie pose pour l’artiste et la sculpture suscite des tas de critiques quant au modèle.
    Camille Laurens s’intéresse au sort de cette enfant et tente de comprendre.
    Mais beaucoup de suppositions, d’hypothèses.
    Et les citations de l’époque n’apportent guère de lumières, on n’en sait guère plus à la fin du livre qu’au début.
    J’ai le sentiment que ce livre, issu de l’intérêt sincère de l’auteure, n’a pas vraiment abouti à redonner vie à une petite fille victime d’une époque.

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  • Une belle étude émouvante sur une pièce de musée qu'on ne pensait pas être au coeur d'une tourmente de critiques à sa création.
    Un magnifique point de vue qui nous permet d'accéder aux conditions de vie d'une certaine classe sociale de cette époque.
    Facile à lire. Tendre et attachant .
    On...
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    Une belle étude émouvante sur une pièce de musée qu'on ne pensait pas être au coeur d'une tourmente de critiques à sa création.
    Un magnifique point de vue qui nous permet d'accéder aux conditions de vie d'une certaine classe sociale de cette époque.
    Facile à lire. Tendre et attachant .
    On accède au mode de la sculpture sans encombre....au moins pour la lectrice .
    A offrir !!

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  • Réalisée en cire et portant de véritables cheveux, jupon et chaussons, la petite danseuse de quatorze ans d’Edgar Degas, présentée dans un cylindre de verre comme un spécimen anatomique conservé dans du formol, choqua ses contemporains. Elle n’avait certes rien de commun avec l’idéal classique...
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    Réalisée en cire et portant de véritables cheveux, jupon et chaussons, la petite danseuse de quatorze ans d’Edgar Degas, présentée dans un cylindre de verre comme un spécimen anatomique conservé dans du formol, choqua ses contemporains. Elle n’avait certes rien de commun avec l’idéal classique des statues antiques. Qu’étaient donc les intentions de l’artiste, lorsqu’il s’imprégnait de l’univers des danseuses de l’opéra, alors si peu éloigné du monde des courtisanes et de la prostitution ? Pourquoi insistait-il sur certains traits, enlaidissant ses modèles comme pour faire écho aux croyances phrénologiques alors à la mode ? Et surtout, pourquoi cette statue, dont plusieurs exemplaires coulés en bronze sont aujourd’hui visibles dans plusieurs grands musées, nous émeut-elle toujours ?

    Camille Laurens est partie sur les traces du peintre sculpteur et de son modèle, au travers d’une enquête approfondie dont le résultat est ce texte court, érudit et personnel, qui, sans jamais faire œuvre de fiction, nous retrace avec sensibilité la vie particulièrement dure des petits rats d’opéra au 19e siècle, que les premières lois sur le travail des enfants protégeront moins que les autres, et qui, souvent, dans le meilleur des cas trouvaient un protecteur – puisqu’il était à la mode d’entretenir sa danseuse -, sinon, finissaient sur le trottoir.

    L’explication du contexte social permet d’éclairer les choix de Degas et de comprendre la véritable portée artistique de cette œuvre que vous ne verrez plus du même œil après cette lecture. Le texte est d’autant plus chargé d’émotion que l’auteur, véritablement prise de tendresse pour ce petit rat, en vient à évoquer des souvenirs intimes liés à sa propre famille.

    Un très beau texte, qui a su tirer la quintessence d’une imposante documentation pour nous faire comprendre, très simplement, l’émotion suscitée par cette petite danseuse de quatorze ans, qui, sans Edgar Degas, serait restée à jamais dans l’obscurité de sa triste condition d’enfant exploitée.

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  • Essai qui démontre que pour saisir/comprendre/percevoir au mieux une œuvre d'art, la connaissance du contexte économique, de l'époque sociale et de l'essence-même de l'artiste reste primordiale.

    Dans "La petite danseuse de quatorze ans" L'Opéra de Paris est loin du prestige qu'il dégage de...
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    Essai qui démontre que pour saisir/comprendre/percevoir au mieux une œuvre d'art, la connaissance du contexte économique, de l'époque sociale et de l'essence-même de l'artiste reste primordiale.

    Dans "La petite danseuse de quatorze ans" L'Opéra de Paris est loin du prestige qu'il dégage de nos jours, et les artistes peu éthiques ou glorieux dans leur considération de l'individu et de la femme ... sauf peut-être Edgar Degas...

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  • Lecture très instructive!
    La vie parisienne décrite dans ses us et coutumes, qui n'épargne pas les enfants qui naissent pauvres.
    L'opéra, foyer de l'exploitation des miséreuses, les peintres, nantis, parfois, qui en ramènent jusqu'à aujourd'hui l'ambiance ; cela pour le prix d'un ticket...
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    Lecture très instructive!
    La vie parisienne décrite dans ses us et coutumes, qui n'épargne pas les enfants qui naissent pauvres.
    L'opéra, foyer de l'exploitation des miséreuses, les peintres, nantis, parfois, qui en ramènent jusqu'à aujourd'hui l'ambiance ; cela pour le prix d'un ticket d'entrée au musée.

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