Livre 3 des aventures de Victor Corbus, mais rien n'empêche de le lire sans avoir lu les autres, c'est mon cas et que je ne m'y suis jamais senti perdu. Pascal Martin est un auteur connu et réputé du polar, j'ai déjà ici parlé de La reine noire et de L'affaire Perceval, deux ouvrages marquants...
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Livre 3 des aventures de Victor Corbus, mais rien n'empêche de le lire sans avoir lu les autres, c'est mon cas et que je ne m'y suis jamais senti perdu. Pascal Martin est un auteur connu et réputé du polar, j'ai déjà ici parlé de La reine noire et de L'affaire Perceval, deux ouvrages marquants avec une petite préférence pour le premier nommé. Cette fois-ci, il reprend donc l'un de ses héros et le place dans un monde totalement inconnu : passer du monde ultra friqué et branché des traders à un squat est un écart très grand dans lequel on risque un claquage. Corbus s'y fait bien même s'il regrette sa vie d'avant dans laquelle il jonglait avec les millions et vivait très aisément -peut-on l'en blâmer ? En toile de fond, il y a la vie dans les squats et la difficulté des gens sans papiers, les appétits féroces de promoteurs pour de beaux emplacements avec de beaux rendements qui oublient les hommes et les femmes qui y habitent. L’appât du gain, encore et toujours.
Ce n'est pas un roman marrant, néanmoins on y sourit parfois, Pascal Martin y est corrosif, grinçant ; c'est une critique acide de la société actuelle prête à tout pour la croissance et l'argent. Il gratte là où la société a mal : à son humanité. En outre, Victor Corbus est un malin, un mec qui se sent des allures de justicier lorsqu'on vient le chatouiller lui et ses amis -et aussi un peu son argent, car il en doit pas mal à un caïd marseillais. Il devra donc se trouver des ressources insoupçonnées et des amis qui n'en sont point dépourvus eux non plus. C'est donc sur un rythme soutenu que se déroule ce polar efficace et mordant. Nouvelle belle parution chez Jigal polar (comme d'habitude).