"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
À Paris, le jour de son anniversaire, Tamouna repense à la Georgie, ce pays qu'elle a dû fuir à quinze ans. A l'âge où les souvenirs s'effritent, les siens sont restés intacts : son exil, la déchirure de sa famille, et ses amours manquées... Et tandis que passé et présent se rejoignent doucement, se dessine le portrait d'une femme toujours habitée par la joie et le désir, malgré les caprices de l'Histoire.
Très déçue par ce livre.Ecrire sur l'exil, multiplier les retours en arrière, ne fait pas forcément un bon roman,Il y a certes beaucoup de pudeur mais cette réserve ne force pas l'empathie pour les personnages, particulièrement pour son héroïne qui fête ses 90 ans en France et qui se souvient de sa vie , et de la Géorgie qu'elle a quittée avec ses parents pour des raisons politiques.Le livre déroule des moments importants de la vie de l'héroïne, particulièrement la rencontre qui a marqué sa vie, comme si sa vie n'avait été que ces moments rarissimes et éphémères, assez cependant pour une idéalisation d'où surgit la nostalgie...
Tamouna va fêter ses quatre-vingt dix ans. Toute la famille va venir le célébrer avec elle, mais ses premières pensées du jour vont à Tamaz.
Tamaz son amoureux rencontré l'été de ses quinze ans quand elle habitait encore à Batoumi, entourée de ses parents de ses grands-parents et de leur famille élargie.
Batoumi, qu'il a fallu quitter quand la révolution bolchevique a sonné le glas de la toute jeune démocratie géorgienne dont son père était le ministre de l'agriculture.
Exilés à Paris à l'orée des années 20, il a fallu apprendre la langue, renoncer aux rêves de carrière artistique et devenir secrétaire ...
Et puis aussi, se mal marier avec un compatriote, dont le père était lui un proche de Staline, avoir deux enfants, heureusement ...
Tamouna a traversé le siècle, croisant Tamaz à intervalles réguliers, mais jamais quand il fallait, l'un des deux toujours engagé ailleurs quand l'autre se trouvait libre.
En ce jour d'anniversaire, Tamouna se souvient de sa vie et ses souvenirs s'entrecroisent avec l'arrivée des différents invités, ses enfants, petits-enfants, amis ... et Tamaz, si présent dans ses rêveries sera-t-il présent ce soir ?
Un roman où la vieille dame d'aujourd'hui est toujours la jeune fille si sensible, où la vie de l'une se mêle si habilement aux rêves de son jeune moi ...
Kéthévane Davichewy nous fait revivre cette vie dans une écriture pudique et bienveillante, les choix, d'une femme libre avant l'heure, d'une femme qui a pu réaliser ses rêves ...
Un grand roman qui me donne envie de me replonger dans l'œuvre de cet écrivain.
J'ai emprunté ce roman à la médiathèque en janvier 2018 pour découvrir cette écrivain et ce fut une belle lecture. L'auteure obtint plusieurs prix en 2010 lors de la parution de cet ouvrage dont le prix Landerneau devenu depuis prix Landerneau des Lecteurs et le prix Version Femina / Virgin Megastore.
Ce roman alterne entre le présent et le passé, avec deux voix narratives. Un "je" du protagoniste principal féminin pour les événements du passé et un narrateur externe pour le présent. On suit la vie de Tamouna, exilée géorgienne qui vit à Paris et qui va fêter ses 90 ans. Elle se remémore d'abord son enfance et son adolescence en Géorgie, les événements historiques qui ont bouleversé sa vie et celle de sa famille : cousins et cousines, parents, grands-parents ainsi qu'une grande partie de sa vie. L'Histoire n'est qu'une toile de fond car c'est un roman centré autour de l'intime, de la famille, des sentiments, notamment ceux éprouvés pour Tamouna envers Tamaz qu'elle a connu à 15 ans à Batoumi. Ce personnage masculin réapparaît à de nombreuses reprises dans le livre.
J'ai trouvé ce livre touchant, l'écriture en est limpide. L'auteure a puisé dans son histoire familiale pour nous raconter cette histoire. C'est une belle découverte d'une auteure publiée par cette éditrice que j'aime beaucoup.
Au crépuscule de sa vie, Tamouna se remémorre des pans de sa vie. Une vie qui a débuté bancalement avec son exil de sa Géorgie natale vers la France. Elle a eu des enfants, a des petits enfants, sa vie aurait pu être comblée. Mais sa vie est incomplète, sa vie nous semble vécue de façon épisodique. Au gré de ses rencontres avec Tamaz.
Un roman bien orchestré, qui oscille entre passé et présent, qui nous permet de rencontrer des femmes "libres" malgré leur attachement à la culture géorgienne, à leurs coutumes. Un roman court mais intense. Une très belle découverte.
Kéthévane Davrichewy est née à Paris en 1965, ses souvenirs sont liés à un pays plus lointain, celui de la Géorgie dont sont originaires ses grands-parents. Petite, elle vit avec leur exil et leur mémoire qui alimentent son imaginaire Tamouna, d’origine Géorgienne exilée à Paris pour échapper aux Russes, fête son anniversaire. Toute la famille est autour d’elle, elle est très âgée et sa journée se passe avec des allers retours du passé et de sa vie actuelle. Une surprise l’attend ce soir la venue de son premier amour de Géorgie Tamaz ; Beaucoup de tendresse, de pudeur et de délicatesse dans ce court roman que j’ai dévoré. Une histoire de deuils (la fuite du pays, la mort du père repartit combattre les Russes), d’amour pour ce pays perdu, pour ces êtres laissaient derrière eux et ces liens familiaux qui se resserrent ainsi que les liens avec les autres membres de leur communauté eux aussi en exil…
Une narration douce et mélancolique, au cours de laquelle Tamouna évoque son amour d'antan, celui qu'elle attend depuis qu'elle a 15 ans. Ils se sont "ratés" et pourtant, aucune amertume chez Tamouna qui, à 90 ans, attend Tamaz et se souvient... de son enfance en Géorgie, de l'exil, de la vie en France, dure parfois... Un beau récit dont la force est de restituer le quotidien d'une communauté d'exilés suspendue au temps d'un impossible retour.
Tamouna va fêter ses 90 ans avec sa famille. Elle espère retrouver ce soir le seul amour de sa vie. Parce que c'est une passion à peine vécue, donc intacte au fil des ans et que c'est aussi un lien fort avec son pays, la Géorgie.
Les paragraphes évoquent tour à tour, l'histoire de Tamouna et son pays et ce jour de préparation d'anniversaire avec ses enfants et petits-enfants.
J'ai beaucoup aimé ce livre d'une part pour cette passion entre Tamouna et Tamaz mais aussi pour son intérêt historique. J'ai découvert l'histoire de ce pays sous le joug de la Russie. J'ai été émue par cette immigration particulière de réfugiés politiques. Les géorgiens ont gardé loin de leur pays cette âme étrangère. Ils se réunissent pour chanter, discuter et préparer des plats de leur pays, ils s'entraident et se soutiennent.
Pendant la guerre, certains géorgiens ont servi la France mais d'autres n'ont pas pu s'empêcher de rejoindre l'armée allemande pour se battre contre leur ennemi principal, la Russie. Leur situation fut alors difficile en France. C'est aussi l'évocation de l'émancipation des femmes avec le début du divorce pour Tamouna et sa meilleure amie, puis la liberté de couple chez les petites filles de Tamouna.
L'auteur évoque aussi la fin du régime communiste avec la chute du mur de Berlin et l'espoir, enfin, de retourner au pays.
Mais, le charme vient surtout de cette belle histoire d'amour et de famille avec ses joies et ses peines, de la tristesse de cette vieille dame malade qui espère encore plaire à Tamaz..
Il y a une très grande émotion et une âme forte dans ce livre grâce aux liens de famille et l'image de la Géorgie.
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