"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Elle était qui pour moi ? Ni mon amante ni mon amie, plutôt ma soeur d'affinités.
Les mêmes démons nous tourmentaient : la famille, la société, la mer, une envie folle de partir loin, elle sur ces voiliers que j'aime tant, mon premier job, et moi de par les mots sans limites qu'elle chérissait comme des voiliers.
Qui a tué Florence Arthaud le 9 mars 2015 ? Ses démons ? L'alcool ? La misogynie des puissants ? Le hasard d'un accident aérien dans le ciel d'Argentine ? Saura-t-on jamais les secrets de cette Antigone indomptée qui partait en mer défier la chance et les hommes.
Après avoir écouté un podcast d’Affaires Sensibles consacré à Florence Arthaud dans lequel Yann Queffélec était invité en seconde partie d’émission, j’ai éprouvé l’envie de lire cette biographie.
Le style et le parti pris narratif m’ont rapidement agacée. J’ai eu le sentiment que l’auteur « s’écoutait écrire », qu’il se mettait presque plus en lumière que la navigatrice.
C’est vraiment dommage car le parcours de Florence Arthaud son courage, sa folie et sa passion méritaient un texte passionnant.
Même si Yann Queffeléc sait transcrire ses failles, ses faiblesses, ses contradictions, son enthousiasme, son itinéraire dans ce milieu masculin souvent misogyne, son écriture m’a perdue.
Vous l’aurez compris, si vous voulez connaitre la vie de Florence Arthaud, écoutez l’excellent Affaires sensibles ; Fabrice Drouelle rend un bel hommage dynamique et captivant à cette femme forte et attendrissante.
Je ne suis pas arrivée à finir ce livre.
Cela ne vient pas du fait que la vie de Florence Arthaud me passe complètement au-dessus de la tête, mais de l'écriture un peu embrouillée, un peu trop personnelle, peu exceptionnelle.
L'auteur raconte sa Florence Arthaud en quête de gloire et d'argent, rebelle et géniale, battante et battue. Pourquoi pas, mais son portrait sans concession de la navigatrice ne me suffit pas, j'aurai aimé une autre forme d'écriture.
Bref ! en cette époque qui aime écrire sur les femmes ce livre est intéressant dans le fond, mais la forme... non.
J'entendis Yann Queffélec dans une émission de radio il y a trois semaines environ et ses paroles sur son livre m'ont donné l'envie de le lire. Je me suis rendue en librairie et j'en suis ressortie avec un roman à la couverture étonnamment rose fuchsia. En le lisant, mon étonnement passe. Cette oeuvre, qui fut quasiment commandée par Florence Arthaud de son vivant, vient rendre un hommage touchant à ce marin qui fut avant tout une femme. Bateau rose et violet, bottines roses...Yann Queffélec nous embarque dans son roman comme il nous embarquerait sur son bateau. Nous sommes pris.es dans des courants contraires, les phrases s'entrechoquent, il est difficile de discerner ce qui tient de la réalité et de la fiction dans ce monde mouvant qu'est la mer.
Comme il le dit lui-même si bien, Florence Arthaud est déjà un personnage. Sa vie était déjà un roman. De la jeune fille fracassée dans un accident de voiture à la femme mûre qui a perdu la vie dans un accident d'hélicoptère, l'auteur retrace le parcours de sa marionnette mais ce n'est pas lui qui la torture, c'est le destin. Lui viendra modifier quelques paramètres pour que la marionnette, le personnage qu'est Florence Arthaud sous sa plume, trouve un peu de répit à la fin du livre. A la fin de sa vie.
Attention...ça mouille ! Vous n'êtes pas à l'abri de quelques larmes. Ou de quelques embruns.
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