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La maison de Bretagne

Couverture du livre « La maison de Bretagne » de Marie Sizun aux éditions Arlea
  • Date de parution :
  • Editeur : Arlea
  • EAN : 9782363082428
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Décidée à vendre la maison du Finistère, où depuis l'enfance, elle passait ses vacances en famille, parce que restée seule, elle n'en a plus l'usage, et surtout parce que les souvenirs qu'elle garde de ce temps sont loin d'être heureux, Claire prend un congé d'une semaine de son bureau parisien... Voir plus

Décidée à vendre la maison du Finistère, où depuis l'enfance, elle passait ses vacances en famille, parce que restée seule, elle n'en a plus l'usage, et surtout parce que les souvenirs qu'elle garde de ce temps sont loin d'être heureux, Claire prend un congé d'une semaine de son bureau parisien pour régler l'affaire. Elle se rend sur place en voiture un dimanche d'octobre. Arrivée chez elle, une bien mauvaise surprise l'attend. Son projet va en être bouleversé. Cela pourrait être le début d'un roman policier. Il n'en est rien ou presque. L'enquête à laquelle la narratrice se voit soumise n'est que prétexte à une remontée des souvenirs attachés à cette maison autrement dramatique pour elle.
Et si, à près de cinquante ans, elle faisait enfin le point sur elle-même et les siens ?

Dans La Maison de Bretagne, Marie Sizun reprend le fil de sa trajectoire littéraire et retrouve le thème dans lequel elle excelle : les histoires de famille. Il suffit d'une maison, lieu de souvenirs s'il en est, pour que le passé non réglé refasse surface. L'énigme d'une mère, l'absence d'un père, les rapports houleux avec une soeur, voici la manière vivante de ce livre. Mais comme son titre l'indique, c'est aussi une déclaration d'amour à la Bretagne, à ses ciels chahutés et sa lumière grandiose, à l'ambiance hors du temps de ce village du bout des terres, face à l'Océan, où le sentiment de familiarité se mêle à l'étrangeté due à une longue absence.

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Avis (9)

  • « Et je comprenais qu’une maison, ce n’était pas seulement des murs, un toit et des souvenirs de famille, doux ou cruels, mais aussi le pays où elle a été plantée. La maison de Bretagne, c’était la Bretagne, sa lumière, ses couleurs, ses parfums ! Et ses gens, surtout ses gens, qui en sont l’âme...
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    « Et je comprenais qu’une maison, ce n’était pas seulement des murs, un toit et des souvenirs de famille, doux ou cruels, mais aussi le pays où elle a été plantée. La maison de Bretagne, c’était la Bretagne, sa lumière, ses couleurs, ses parfums ! Et ses gens, surtout ses gens, qui en sont l’âme vive, avec leur gentillesse, leur simplicité, leur énergie. Sans eux, elle n’existerait pas, ma maison ! ». Ainsi se termine le treizième roman de Marie Sizun qui ancre son intrigue en Bretagne et pose une fois encore son regard sensible sur une femme qui revisite une enfance chagrine.

    « La maison de Bretagne » c’est cette maison de famille que Claire s’est décidée à vendre. Elle y passait ses vacances enfant mais elle n’y vient plus. La découverte d’un cadavre dans une des chambres va bouleverser ses projets et raviver des souvenirs enfouis…Claire va finalement partir à la quête des secrets de famille.

    Il est bon de préciser que nous sommes davantage dans le registre du récit d’ambiance, un roman de l’intime où l’enquête policière, bien secondaire, plonge Claire dans ses souvenirs des temps heureux, lorsque Berthe sa grand-mère et Albert son père, étaient encore vivants.

    Assignée à résidence, la narratrice se résigne, s’apaise et lâche prise. Elle reconstitue ses souvenirs et rassemble les pièces du puzzle qui lui permettra de s’identifier à sa mère, à compatir avec elle, à la regretter. Roman de la réminiscence, le texte ne saurait se dérouler ailleurs. « La maison de Bretagne », véritable personnage du roman, vit au rythme des allées et venues des policiers, du journaliste, des curieux…

    Ce retour aux sources, dans ce lieu précis, est l’occasion pour elle de ressasser une enfance douloureuse, marquée par l’abandon d’un père aimé, la dérive d’une sœur rejetée et la froideur d’une mère traumatisée.

    Le récit est à la première personne. Il se lit comme le journal intime d’une femme qui espère être lue par les siens et escompte cicatriser les plaies béantes de son adolescence.

    Avec ce roman, Marie Sizun montre surtout son affection pour la région de Loctudy et en particulier de l’Île-Tudy : elle nous glisse tout au long du récit des références à des lieux précis, ce qui ravira les amoureux – ils sont nombreux – de cette Île. Surtout, ce roman a les belles couleurs des embruns bretons… joliment décrites par Claire, qui rêvait d'être « peintre » comme son père !

    Lecture sans prétention mais combien apaisante malgré une macabre découverte au tout début qui va permettre une quête introspective salutaire. Ce roman qui au départ semble fort sombre, douloureux, s'illumine d'espoir peu à peu, porté par une écriture visuelle tout en nuances. La trame narrative est loin d’être transcendante, mais Marie Sizun parvient à retranscrire son amour pour ce petit coin de Bretagne et la peinture… à l’image de cette couverture des

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  • « La maison de Bretagne » de Marie Sizun est un roman qui fait la part belle à la Bretagne (c’est presque le personnage principal) ; j’ai eu envie de partir pour le Finistère.
    J’ai beaucoup aimé ce livre délicat qui se lit si bien, avec les histoires de famille de Claire, ses souvenirs, ses...
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    « La maison de Bretagne » de Marie Sizun est un roman qui fait la part belle à la Bretagne (c’est presque le personnage principal) ; j’ai eu envie de partir pour le Finistère.
    J’ai beaucoup aimé ce livre délicat qui se lit si bien, avec les histoires de famille de Claire, ses souvenirs, ses paysages bretons.

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  • La vie, saveur aigre-doux
    Claire l’héroïne de cette histoire est caractérisée par sa solitude. A presque 50 ans, elle vit seule sans conjoint ni enfant.
    En ce mois d’octobre, elle quitte Paris et son emploi dans une agence d’assurances, pour rejoindre la maison familiale en Bretagne.
    Elle est...
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    La vie, saveur aigre-doux
    Claire l’héroïne de cette histoire est caractérisée par sa solitude. A presque 50 ans, elle vit seule sans conjoint ni enfant.
    En ce mois d’octobre, elle quitte Paris et son emploi dans une agence d’assurances, pour rejoindre la maison familiale en Bretagne.
    Elle est décidée à vendre.
    Mais dès son arrivée une mauvaise surprise va être au rendez-vous.
    Peu à peu le lecteur va être immergée dans l’histoire de cette maison qui a vu passer les bons et les mauvais jours.
    Claire n’inspire pas la sympathie, effectivement comme toute enfant d’une dizaine d’années qui voit ses parents se séparer, elle prend le parti du père qui visiblement s’intéresse à sa fille ainée plus qu’à sa femme et à sa cadette Armelle.
    La cadette qui a subi de plein fouet la crise familiale, l’indifférence des parents et la persécution de l’ainée. Armelle ira de dérive en dérive jusqu’à la séparation totale avec sa famille et notamment l’abandon de sa part de cette maison bretonne.
    Marie Sizun a une très belle écriture dont elle sait jouer avec une belle palette de nuances.
    « J’aimais ce resserrement sombre autour de la maison. La nuit s’épaississait, développait des tons surprenants de noir et de violine, tandis que la mer se couvrait d’une petite écume frissonnante. On entendait tomber du ciel et monter de la mer comme une grande respiration.
    La singularité de ma présence ici m’a de nouveau saisie ; mais, au lieu de l’accabler, voilà qu’elle me laissait une sorte d’étonnement heureux. »
    Elle va voir surgir des tableaux du passé où elle ne cachera rien de son rôle d’une gamine plutôt indifférente à ce qui n’est pas elle.
    Un demi-siècle d’une vie grisâtre, corrodée par le sel de mer et les fantômes.
    Elle dit aussi une époque, celle d’une femme abandonnée par son mari, qui va essayer de sauver les apparences et se réfugier dans ce qui fait sa vie, la culture, la littérature.
    Le chagrin est un habit trop grand pour la mère et l’absence d’empathie de son aînée l’a éloignée de ce qui a fait leur vie.
    La mauvaise surprise de l’arrivée sera peut-être l’élément déclencheur qui la fera avancer.
    Claire, la corsetée, se laissera-t-elle aller à prendre sa vie en mains ?
    Comment mettre des couleurs sur une vie chagrine ? Saura-t-elle percevoir la vie qui est là toute simple dans la force du présent ?
    Une maison recèle tant de secrets, ses murs accordent-ils le pardon ?
    Vous le découvrirez et saurez apprécier l’écriture envoutante qui accompagne ce chemin battu par les vents et les marées.
    ©Chantal Lafon
    https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2022/07/12/la-maison-de-bretagnemarie-sizun/

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  • Les souvenirs de Claire reviennent au rythme du ressac dans cette maison finistérienne qu'elle souhaite vendre mais un cadavre l'attend...Empreint de douceur ,de nostalgie,cette plume nous replonge dans la soif de l'amour:tous se veulent exclusifs dans cette famille...
    Beauté de la...
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    Les souvenirs de Claire reviennent au rythme du ressac dans cette maison finistérienne qu'elle souhaite vendre mais un cadavre l'attend...Empreint de douceur ,de nostalgie,cette plume nous replonge dans la soif de l'amour:tous se veulent exclusifs dans cette famille...
    Beauté de la Bretagne,attachement à ses racines,ai goûté cette tendresse des mots!

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  • Je retrouve avec très grand plaisir la belle écriture sensible de Marie Sizun ainsi que sa Bretagne qu'elle aime tant et qui est aussi la mienne.
    Claire, la cinquantaine, employée dans une compagnie d'assurances à Paris, célibataire, sans enfant, revient, contrainte et forcée à l'Ile-Tudy, pour...
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    Je retrouve avec très grand plaisir la belle écriture sensible de Marie Sizun ainsi que sa Bretagne qu'elle aime tant et qui est aussi la mienne.
    Claire, la cinquantaine, employée dans une compagnie d'assurances à Paris, célibataire, sans enfant, revient, contrainte et forcée à l'Ile-Tudy, pour vendre la maison de famille où elle n'est plus venue depuis huit ans. La découverte du cadavre d'un jeune homme, dans la maison, à son arrivée l'oblige à surseoir à la vente.
    La semaine qu'elle passe dans la maison fait remonter des souvenirs douloureux : un père adoré, parti lorsqu'elle avait dix ans, une mère froide, distante, une sœur plus jeune qui, très vite, tournera le dos à sa famille. Mais cette semaine lui permet de partir à la découverte de sa mère, par les rencontres de personnes qui l'ont connue et qui en trace un portrait bien différent. Petit à petit, les souvenirs s'adoucissent au fur et à mesure qu'elle découvre les non-dits, les secrets sur lesquels s'est construite sa vie qui lui a échappé. La maison, personnage à part entière, va l'aider à être elle-même, lui permettre de se réapproprier l'histoire familiale. De menaçante et inhospitalière, elle va devenir un nid accueillant où le bonheur est possible.
    Ce roman est empreint de beaucoup de mélancolie mais aussi de sérénité de calme au fur et à mesure des jours qui passent et des découvertes que Claire fait sur sa mère. La plume est pleine de grâce, comme un pinceau qui ferait naître un tableau par touches successives. Ce roman, c'est aussi une déclaration d'amour à la Bretagne et plus particulièrement au Finistère sauvage, aux couleurs sans cesse changeantes du ciel et de la mer, à la vie rythmée par les marées, à la force des éléments.
    Très beau moment de lecture.

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  • Le thème de ce roman fait appel aux souvenirs de son héroïne, et il me ravit parce que à peine arrivée à Rennes ma petite fille demandait à partir à Paimpol parce que là et là seulement se trouvait "la maison de Bretagne".
    La maison du roman a perdu ses attraits et ses âmes, elle est louée...
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    Le thème de ce roman fait appel aux souvenirs de son héroïne, et il me ravit parce que à peine arrivée à Rennes ma petite fille demandait à partir à Paimpol parce que là et là seulement se trouvait "la maison de Bretagne".
    La maison du roman a perdu ses attraits et ses âmes, elle est louée à des vacanciers et sa propriétaire , petite fille de la grand mère défunte vient en coup de vent y passer un week-end afin de la vendre pour s'en débarrasser, c'est le mot employé.
    Elle y découvre un jeune et beau jeune homme passé à trépas, il ressemble à son père. Bon. Ce qui l'oblige à rester plus longtemps que prévu et ouvre la boite à souvenirs. A mon humble avis si elle avait trouvé une vieille fleur fanée ou autre chose qui pouvait lui rappeler son père, ça faisait l'affaire.
    Les souvenirs affluent donc, la maison qui sent un peu le moisi et le salpêtre quand on y revient aux beaux jours, le bercement ou la fureur des vagues, les femmes qui ont vécu seules dans cette maison pour diverses raisons, sa soeur, mal aimée et sortie de sa vie.
    Son père qu'elle a accompagné un matin à la gare et qui n'est jamais revenu.
    A la fin , quand elle a déroulé la pelote , l'envie de garder la maison de Bretagne sera la plus forte.
    Un joli roman, j'ai vraiment aimé, sauf le macchabée.

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  • Dans «La maison de Bretagne» où elle revient, Claire va être confrontée à un mort et à ses souvenirs. Dans son nouveau roman, Marie Sizun découvre une douloureuse histoire familiale.

    Il aura suffi d'un coup de fil de l'agence immobilière rappelant qu'il faudrait faire des travaux dans la...
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    Dans «La maison de Bretagne» où elle revient, Claire va être confrontée à un mort et à ses souvenirs. Dans son nouveau roman, Marie Sizun découvre une douloureuse histoire familiale.

    Il aura suffi d'un coup de fil de l'agence immobilière rappelant qu'il faudrait faire des travaux dans la maison qu'elle loue aux vacanciers pour décider Claire, la narratrice à la mettre en vente. Et la voilà partie en direction de la Bretagne, sur cette route des vacances et des jolis souvenirs. Quand son père était au volant. Ce père artiste-peintre parti en 1980 en Argentine et qui n'en est jamais revenu, mort accidentellement sur une route perdue à quelque 35 ans, six ans après son départ. Ce père qui lui manque tant qu'elle l'imagine quelquefois présent. Comme lorsqu'elle pénètre dans le manoir et qu'elle voit une silhouette sur le lit. Mais le moment de stupéfaction passé, elle doit se rendre à l'évidence. C'est un cadavre qui gît là!
    À l'arrivée de la police, elle comprend que son séjour va se prolonger. Pas parce qu'elle doit rester à la disposition des enquêteurs, mais parce que les scellés sur la porte du mort et plus encore, le reportage dans Le Télégramme ne sont pas de nature à favoriser une vente. Et puis, il y a ce choc émotionnel, cet "ébranlement nerveux" qui a ravivé sa mémoire: «Il avait suffi que je revienne dans cette maison, et, surtout, qu’il y ait eu le choc dont parlait le jeune journaliste pour que la machine à souvenirs se remette en marche. Non, je n'avais jamais vraiment oublié. C'était là, en moi, profondément ancré.»
    Reviennent alors les images des grands parents qui ont acheté la maison et dont le souvenir reste très vivace, notamment de Berthe qui avait choisi de s'installer là et posé les jalons de la «maison des veuves», comme les habitants de l'île ont appelé la maison. Car Albert et Anne-Marie, les parents, ont certes passé de nombreuses années de vacances ici, mais depuis ce jour d'août où Albert est parti avec prendre le bus puis le train jusqu'à Paris, Anne-Marie s'est retrouvée seule avec ses filles Armelle et Claire, si différentes l'une de l'autre. «Armelle, petite sauvage qui ne ressemblais, sombre de cheveux et de teint et d'âme, ni à ton père, si blond, si léger, ni à ta mère, cette rousse à la peau blanche, au verbe et à l'esprit froids. Armelle dont on pouvait se demander d'où elle venait...» et qui, outre l'indifférence de son père avant son départ deviendra la souffre-douleur de sa sœur. Comment s'étonner alors du délitement progressif de la famille.
    Marie Sizun dit avec une écriture simple et limpide les tourments qui hantent Claire, déroule avec les souvenirs de ces étés boulevard de l'Océan les secrets de famille. Et s'interroge durant cette semaine en Bretagne sur la force des sentiments, la permanence des rancœurs, la possible rédemption. C'est le cœur «atténué, adouci, relativisé» qu'elle reprendra la route.
    «C'était juste une triste et belle histoire. C'était la nôtre.»
    https://urlz.fr/eSCd

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