"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Début du XVIe siècle, en Allemagne. Un moine du nom de Martin Luther prépare la Réforme protestante. Il publie ses « 95 thèses » contre les indulgences dont l'Église catholique fait commerce pour financer la construction de la basilique Saint-Pierre de Rome. C'est une véritable déclaration de guerre contre le pape Léon X.
Bientôt, dans les campagnes, la révolte gronde. Entre 1524 et 1526, des paysans prennent les armes par milliers. Ils clament leur foi dans la Réforme et affirment leur volonté de bouleverser l'ordre politique, économique et social. Luther les désavoue et fait alliance avec les Princes. Mais un autre moine, Thomas Mu¨ntzer, les rejoint et prend leur tête. Son mot d'ordre est révolutionnaire : « Omnia sunt communia », « Tout est à tous ». C'est dans ce contexte que le jeune Luca est envoyé par Léon X à Wittemberg pour être ses yeux et ses oreilles. Bref, pour être son espion...
Un récit historique de haute volée signé par Gérard Mordillat (Ulysse Nobody, Le Suaire) et sublimé par le dessin généreux d'Éric Liberge (Le Suaire).
Un récit d'une guerre contre les inégalités sociales et économiques qui résonne encore aujourd'hui.
1525, la guerre des paysans
Rome, au début du 16e siècle. C’est l’effervescence sur le chantier de la basilique Saint Pierre, dont les travaux sont dirigés par Michel-Ange et Raphaël. Mais cet ouvrage pharaonique coûte cher à la papauté et le pape Jules II fait appel à un investisseur, Albert de Brandebourg.
En échange, des 24 000 ducats qu'il a versés, celui-ci pourra se rembourser en vendant des indulgences.
Une indulgence, c’est la possibilité d’être pardonné par Dieu de ses péchés, moyennant une somme d’argent.
Dans le Saint-Empire, Martin Luther, un moine professeur d’université s’oppose à cette pratique de l’Eglise catholique. Il est rejoint en cela par Thomas Münzer, un autre moine qui a pris fait et cause pour les paysans, déjà fortement acculés par le paiement des impôts aux seigneurs.
Le pape demande alors à Frère Martin de se rétracter, ce que ce dernier refuse, préférant obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. Alors que la révolte des paysans commence à gronder contre leurs conditions de vie miséreuses, Thomas Müntzer décide de soutenir ce mouvement.
Il réclame une réforme du clergé et l’abrogation des droits ecclésiastiques. Martin Luther a, par ailleurs, commencé à traduire la Bible en allemand, pour que la population puisse comprendre les écritures saintes et que la messe soit à la portée des plus pauvres. C’est ainsi que le pape va l'excommunier.
Si Martin Luther veut s’opposer à Rome avec sa plume, en revanche Thomas Müntzer veut aller plus loin et utiliser la force pour saisir les biens de l’Eglise et les redistribuer aux plus pauvres.
Voici un album magnifique, mais également très ardu pour expliquer les causes et les conséquences de la Réforme, qui va amener à la création des Églises protestantes.
Le trait est sombre, les dessins sont violents mais représentatifs des conditions de vie et de la volonté de s’opposer à cette Église qui vivait dans le luxe et la luxure.
Cette réforme va s’étendre en Europe et le retour en arrière n’étant pas possible, le schisme dans l'Église deviendra inévitable.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !