Les incontournables d'une dame du roman noir
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Les incontournables d'une dame du roman noir
Quand l’inattendu s’immisce dans le quotidien, quand l’improbable vient dérégler une routine bien huilée, vous pouvez être sûr que Murakami n’est pas bien loin. Cette fois, c’est la vie d’un informaticien qui vole en éclat, tout pendant qu’un autre narrateur renonce à son ombre pour s’installer dans la ville idéale. Deux récits pas vraiment disjoints l’un de l’autre, deux narrateurs, deux mondes entre lesquels les parallèles vont vite s’établir. Un univers conscient chaotique et un univers inconscient parfaitement organisé.
Les habitués reconnaîtront dans ce roman les stratagèmes et les codes favoris de l’auteur : les références à la musique classique, au jazz et au rock, au cinéma de Truffaut et de Godard et à la littérature (russe, américaine, française). On croise également des références, plus ou moins explicites, aux contes faisant coexister, en marge d’un monde réaliste, le Pays des Merveilles ou le Pays Imaginaire.
La Fin des Temps brille particulièrement par deux aspects : d’une part, l’intelligence avec laquelle elle fait coïncider les deux récits, mettant en permanence en miroir la dimension réaliste et la dimension symbolique, en altérant progressivement les repères, de sorte qu’on ne sait plus vraiment laquelle est quoi ; et, d’autre part, le suspense de la course-poursuite entraînant le narrateur dans des périls d’autant plus inquiétants que leurs contours ou leur identité restent flous.
Le roman propose plusieurs questions auxquelles les réponses sont laissées en suspens : des questions d’éthique face aux progrès de la science, de parti pris, de bien et de mal, d’utopie, de contrôle de la société, de valeur des normes, de spiritualité. Elles sont posées comme autant de jalons permettant d’arriver à cette interrogation : ne contenons-nous pas en nous-mêmes le pire et le meilleur de ce que le monde peut nous offrir ?
Ma première rencontre avec l'univers d'Haruki Murakami était avec « Kafka sur le rivage » qui m'avait fait forte impression. Depuis j'ai lu « Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil », également un livre qui m'avait beaucoup plus. Tout cela pour dire que j'ouvrais « la fin des temps » avec une attente, un espoir de passer un moment de lecture inoubliable. D'entrée, Murakami me harponne. Les premiers chapitres de cette « fin du temps » me déroutent autant qu'ils me séduisent. Une double histoire se met en place en alternance dans les chapitres pairs/impairs. D'un côté le héros se déplace dans « le pays des merveilles sans merci », un Tokyo coloré de « fantastique » voire de surréalisme. De l'autre, on est emmené vers « la fin des temps », une ville inconnue entourée de murailles infranchissables. Je ne peux m'empêcher dans le premier chapitre de penser a Boris Vian, alors que le deuxième chapitre, pour le thème peut-être plus que pour la forme, se met en résonance dans ma mémoire avec « ailleurs » de Michaux.
Les deux récits parallèles que nous conte Murakami sont d'une part celle d'un « programmeur » qui effectue du cryptage cérébral de données et qui est embauché par un savant solitaire pour crypter des données ultra-secrètes en utilisant une méthode de cryptage risquée, et d'autre part celle d'un un « liseur de vieux rêves » qui arrive dans une ville inconnue dont il ne peut sortir, et qui a du laisser « son ombre » aux mains du gardien de la ville. Le ton est donné. On est là dans un Univers complexe qui mêle poésie, et récit surréaliste. Autant la thématique que l'écriture m'ont séduit dés les premières lignes. Malheureusement, les deux histoires restent en parallèle trop longtemps. Elles prennent un bon tier de récit avant de s'éclairer l'une l'autre. Apres les premiers chapitres je m'étais demandé comment il tiendrait ce niveau de qualité sur les quelques 500 pages du roman. Malheureusement, la suite m'a montré que la mission était impossible. Je ne peux pas réellement pointer du doigt ce qui m'a déplu, mais j'ai trouvé que le récit tirait un peu trop en longueur, que l'emboitement des pièces du puzzle « du pays des merveilles » avec celles « de la fin des temps » était trop approximatif, que les rebondissements du récit étaient tantôt trop prévisibles, tantôt trop tirés par les cheveux. Malgré ces critiques, ce n'était pas une lecture pénible ! Loin de là. Beaucoup de très bons moments de lectures, mais le sentiment que l'auteur aurait pu écrire un chef d'oeuvre et qu'il n'a écrit qu'un bon livre.
le top de Murakami pour moi... mais tous les autres sont géniaux!
Bien tordu à souhait. On s'évade au delà du raisonnable. Entre "le prisonnier" et des passages dignes de Barjavel. Bref, un vrai plaisir.
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