"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Trois nouvelles et un récit. Autant d'êtres isolés, incapables de communiquer avec le monde
extérieur, en apparence anodins voire insignifiants, mais en réalité en proie à un tourbillon de
sentiments qui les rend singuliers. Ces quatre personnages vivent dans l'obsession et dans la peur,
victimes de traumatismes qu'ils se refusent à connaître et comprendre, solitaires endurcis
incapables de nouer des contacts ou d'établir de véritables relations avec les personnes qui les
entourent et pourraient les aider à vivre mieux. Dans Filiacion, une mère despotique et cruelle, en
quête d'amour bien qu'elle-même incapable d'en donner, se morfond sur son lit de mort, loin de la
beauté aristocratique qu'elle incarnait dans sa jeunesse. Autour d'elle se succèdent ses proches et
circule le passé avec ses expériences traumatisantes et ses sentiments contradictoires. Dans
Debiliamento, une adolescente perturbée par des scènes bouleversantes, à la fois réelles et
irréelles, se replie dans l'anorexie avant de faire l'expérience de son homosexualité latente. A
partir de ces bouleversements physiques et psychologiques qui complexifient sa relation au monde,
l'auteur élabore une expérience amoureuse aux conséquences insoupçonnables. Nocturno n'est pas
seulement l'histoire d'un homosexuel, mais surtout une nouvelle sur la solitude et la terrible et
douloureuse conscience du temps. La relation amoureuse qui prend place entre un homme de 50
ans et un jeune garçon de 20 ans ne fait que développer les remords, doutes et sentiments de
culpabilité de l'aîné inquiet quant à la possibilité d'un avenir limpide. Maraton est également
centrée sur la relation entre deux hommes. Mais le tragique laisse ici place au pathétique chez ce
marathonien torturé par le succès et dévoré par la réussite. Obsédé par le succès cet être se
fracasse en se réfugiant quasi maladivement dans la préparation exclusive de sa compétition
jusqu'à en mourir.
La solitude et la non-communication, la peur de ressentir et de faire ressentir, la faute et
l'incapacité de pardonner sont autant de thèmes qui envahissent ces quatre textes autant qu'ils
inondent la vie même. Le titre l'indique clairement (« la droite ligne », « l'intention radicale ») : les
personnage se dirigent tout droit vers une fin insensée, seul dénouement possible pour des
personnages aussi normaux qu'obsessionnels.
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