"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le narrateur est un avocat allemand d'une soixantaine d'années. Il a brillamment réussi et se considère plutôt heureux. Mais lors d'une mission en Australie, son équilibre s'effondre quand il voit par hasard un tableau intitulé Femme sur l'escalier dans une galerie à Sydney. Car il a déjà vu ce portrait en pied.
Retour en arrière : au début de sa carrière, il est contacté par le peintre Schwind qui veut trouver un règlement à l'amiable avec l'industriel Gudlach à qui il a vendu le portrait en question. Irène, la femme de Gudlach et modèle du tableau, a quitté son mari pour le peintre. Depuis, Gudlach procède régulièrement à de petits actes de vandalisme sur le tableau. Surgit alors l'idée folle d'un troc : Gudlach propose à Schwind de lui rendre son tableau si Irène revient vivre avec lui.
Le narrateur se prête à la rédaction du contrat qui doit préciser les modalités de cet échange, mais au cours des négociations, il tombe amoureux d'Irène. Tous deux décident de duper Gudlach et Schwind, de récupérer le tableau et de s'enfuir ensemble. Quand Irène disparaît avec le tableau, le narrateur comprend qu'il a été trahi.
Trente-cinq ans plus tard, il décide de mener l'enquête : Irène vit retirée du monde sur une île.
Les retrouvailles avec la femme qu'il a passionnément aimée sont étranges : quand il apprend qu'elle est en phase terminale d'un cancer, il décide de rester. Ils se rapprochent, Irène livre quelques secrets de son passé, puis demande au narrateur de lui raconter la vie qu'ils auraient eue si elle ne l'avait pas abandonné. Un soir, grâce à la cocaïne, Irène reprend suffisamment de forces pour descendre l'escalier de sa maison, nue comme sur le portrait, et le narrateur lui fait l'amour. Quand un violent incendie se déclare sur l'île, il la transporte sur son bateau pour l'éloigner du danger. Les deux s'endorment en regardant l'incendie tout ravager. Quand le narrateur se réveille, Irène a disparu.
Sur le thème central du remords, La Femme sur l'escalier nous parle avec force des interrogations qui traversent parfois nos existences, cette envie de savoir si elles auraient pu être différentes si. Ces « Si » qui ne reçoivent que rarement des réponses.
Traduit de l'allemand par Bernard Lortholary
La femme sur l'escalier - Bernhard Schlink
Gundlach, un vieil homme riche, fait peindre sa jeune femme nue par un jeune peintre ; elle en devient alors l’amant.
Reste à Gundlach le tableau qu’il maltraite à plusieurs reprises. Karl Schwind le restaure sans cesse, mais veut aussi le récupérer au titre des droits sur son œuvre.
Le narrateur n’est autre qu’un avocat qui doit régler ce différend, mais lorsqu’il rencontre la femme du tableau, Irène, le charme opère et il en tombe aussi amoureux.
C’est alors qu’Irène propose à l’avocat un plan pour récupérer son corps et partir ensemble.
Après avoir été dupé, l’avocat retrouve le tableau dans la Salle de l’Art Gallery à Sydney s’ensuit l’histoire et les raisons de la disparition d’Irène.
Bernhard Schlink allie sous une forme légère dont la dernière partie ne répond plus vraiment au sujet du début, à retranscrire le féminisme, le sentimentalisme, le pouvoir, la faiblesse amoureuse et le droit puisqu’il en est issu.
Patricia Delahaie avec son premier roman « La faussaire » sur la base d’un fait divers véridique avait mieux réussi son roman.
Le seul roman de Schlink que j'avais lu est le Liseur, dont j'avais également vu la très belle adaptation cinématographique. le Liseur m'avait beaucoup touchée par le destin de cette femme illettrée qui va se faire broyer à cause de cet illetrisme et qui va renaître par la lecture.
Ce roman m'a plu mais sans plus, il n'y a pas la même émotion, j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages aussi bien masculins que féminin.
J'ai retrouvé des thèmes communs aux deux histoires :
* la femme comme catalyseur d'une prise de conscience conduisant ici à un changement de vie (les 15 jours passés avec Irène avant sa mort vont profondément marquer le narrateur qui va prendre conscience du caractère étriqué et égoïste de sa vie d'avant)
* la femme jeune qui disparaît brusquement puis qui réapparaît, âgée, par hasard (mais est-ce un hasard?) soit par l'entremise d'un procès (Le Liseur) ou d'un tableau pour cette histoire; dans les deux romans, cette femme a perdu l'espoir et se donne la mort
* l'amour de l'homme pour la femme qui disparaît et qui laisse un goût d'inachevé et auquel il lui faut donner une fin, quelle qu'elle soit
* la justice : dans le Liseur, le jeune homme fait des études de droit et assiste au procès de celle qu'il a aimée, ici le narrateur est avocat
* l'Allemagne au temps du nazisme puis des procès qui ont suivi (Le Liseur) et au temps des anarchistes dans ce roman.
Je n'ai pas aimé le procédé narratif utilisé lorsque Irène demande, avant de mourir, au narrateur de lui raconter ce qu'aurait pu être leur vie si elle était restée avec lui; commence alors une espèce de road movie imaginaire sans grand intérêt et qui embourbe le roman dans un récit invraisemblable.
Bref, un livre qui éveille la curiosité mais où il n'y a pas de transmission d'émotion.
De l’auteur, je n’avais pas lu son grand succès Le liseur. Je l’avais vu en film, et j’avais beaucoup aimé.
L’auteur, dans ce dernier roman, reprend quelque peu le pitch de départ : un avocat, une femme mystérieuse qu’il n’a pas vu pendant quelques années.
Si l’écriture est très précise, les sentiments des uns et des autres restent très flous : j’ai eu cette impression que leurs paroles ne disaient jamais le fond de leurs pensées.
Par ailleurs, beaucoup de détails restent obscurs : qui est la fille d’Irène ? Qu’a-t-elle fait de répréhensible pour être obligée de se déguiser ? Pourquoi cette fuite et cette vie recluse en Australie ?
Au final, un roman tout en contraste qui part d’un tableau de Gerhard Richter Ema.
L’image que je retiendrai :
Celle de la mer au pied de la maison d’Irène, en Australie.
Une citation :
« Ma femme disait que le contraire du mal n’est pas le bien mais la bonne intention (…). Mais le contraire du mal n’est pas la mauvaise intention, c’est le bien. » (p.44)
http://alexmotamots.fr/?p=1739
Alors voilà un roman qui aborde l art, l amour, la solitude, la politique, la trahison, la femme dans toute sa beauté et sa cruauté, l homme dans toute sa force et sa fragilité, la vie quoi... la mort aussi.... mais je ne sais pas pourquoi, il m a manqué quelque chose .... peut être de crédibilité ou d authenticité .... C est un roman pas assez "cabossé" pour moi... mais allez-y ... et dites moi...
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