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1793, année noire. C'est le règne de la Terreur. L'ombre de l'échafaud plane sur Paris. Et celle du diable n'est pas loin...
Il s'appelle Hoffmann. Il a quitté l'Allemagne pour monter à l'assaut de ses rêves. Car il en est convaincu: le monde est un théâtre et Paris est sa scène. Et si le décor avait un enversoe Pire que dans un conte! Amours vénales et vénéneuses, rencontres magiques et terrifiantes, ivresse et folie du jeu!
A-t-il rencontré Arsène, la danseuse au collier de veloursoe A-t-il déversé des flots d'or à ses piedsoe L'a-t-il bien vue dans la nuit, pleurant Danton, son amant guillotinéoe
Une chose est sûre: deux fois parjure au serment qu'il avait fait en quittant son pays, Hoffmann a vendu son âme et sacrifié ceux qu'il aime...
En parcourant le catalogue des Éditions VOolume proposé sur Netgalley France, mon regard a tout de suite été attiré par le portrait de cette jeune fille au collier de velours noir. J'avoue qu'il ne m'en a pas fallu plus pour me laisser tenter pour cette œuvre d'Alexandre Dumas que je ne connaissais pas et je n'ai pas été déçue ;-D
En pleine période révolutionnaire de la Terreur, Hoffmann, un jeune Allemand va quitter sa Prusse natale et sa fiancée pour découvrir pour quelques mois Paris. Bien décidé à son arrivée à respecter les engagements pris avant son départ, le vent et les effluves de certains parfums de la capitale pourraient bien balayer certaines promesses...
Ayant une certaine sensibilité à cet auteur (comme mon pseudo le laisse supposer en référence à son œuvre emblématique Les trois mousquetaires) j'ai été contente de découvrir ce texte que je ne connaissais pas sous forme audio. J'ai trouvé que la voix de François Nuyttens se prêtait complètement à ce roman d'époque. Ayant généralement du mal avec la présence d'éléments paranormaux, je n'ai eu aucune difficulté à entrer dans cette histoire empreinte de touches fantastiques. Au contraire, j'ai trouvé que ça donnait une autre dimension très présente au récit.
J'ai tendance à me répéter lorsqu'il s'agit des Éditions VOolume mais je tiens encore à les remercier pour nous proposer dans leur catalogue des œuvres de littérature classique, car c'est pour moi l'occasion de découvrir ou de redécouvrir des auteurs de qualité sous un format que j'affectionne. Si vous souhaitez vous lancer dans une œuvre courte d'Alexandre Dumas, je ne peux que vous conseiller de vous lancer dans celle-ci et il vous rappellera à quel point il est important de tenir ses engagements.
La Femme au collier de velours par Alexandre Dumas, lu par François Nuyttens, VOolume 2024 (1ère publication en 1849)
Ce court roman commence en 1793 à Mannheim, en Allemagne. Hoffmann, un jeune homme de 18 ans, passionné et idéaliste, un peu musicien, peintre et poète, tombe follement amoureux d’Antonia, la fille du chef d’orchestre maître Gottlieb. Mais il ne peut se résoudre à renoncer à la promesse qu’il a faite à son ami Zacharias Werner : celle d’aller le rejoindre à Paris.
Sa fiancée l’encourage à accomplir son projet et accepte de l’attendre mais elle lui fait jurer de lui rester fidèle et de ne pas jouer, sans quoi elle mourrait. A son arrivée dans la capitale, Hoffmann assiste par hasard à l’exécution de Madame du Barry que l’on guillotine place de la Révolution. Hanté par cette scène, il se décide à aller à l’Opéra où l’on joue un ballet pantomime, « Le jugement de Pâris ». Dans la salle comble, il entre en conversation avec un étrange médecin avant de découvrir sur scène une femme d’une admirable beauté, Arsène, qui est la maîtresse de Danton. Le jeune homme est aussitôt subjugué par la danseuse qui porte à son cou un collier de velours dont le fermoir est une guillotine en argent…
Un contexte historique troublé, celui de la Terreur, des Tribunaux révolutionnaires, de la répression, de la justice expéditive… Par le biais de la fiction, Alexandre. Dumas dénonce les abominations et les lâchetés commises pendant cette période très sombre.
Une ambiance de conte fantastique avec une promesse non tenue et ses conséquences funestes, des personnages à l’aura surnaturelle, mais aussi des personnages référentiels tels que Danton et très certainement Hoffman qui fait beaucoup penser à E.T.A Hoffman.
Une entrée pas forcément évidente dans l’intrigue car le roman commence par une longue évocation de Charles Nodier, écrivain et ami proche de Dumas, qui lui aurait raconté l’histoire qui va suivre.
Ensuite une narration en jeu d’opposition et de miroir : amour pur VS désir sexuel, réalité VS hallucinations, liberté VS addictions, serment VS tentation…
Une belle découverte, toujours grâce à mon partenariat avec les éditions VOolume qui rééditent des œuvres du XIXème siècle.
#LaFemmeaucollierdevelours #NetGalleyFrance#lesglosesdelapiratedespal
La femme au collier de velours est un petit roman d'une centaine de pages qui nous plonge en plein romantisme noir, entre passion et sang et fantastique.
Hoffman, jeune artiste prussien, après avoir succombé à la beauté d'Antonia et lui promettre le mariage, va réaliser son rêve découvrir Paris, LA ville des Arts et de la liberté. A peine arrivé, au lieu de liberté, il est confronté à l'usage massif et intempestif de la guillotine, du climat de Terreur qui règne en cette période ; quant aux arts, ils sont quasiment laissés à l'abandon, en fond de cave de musée pour les peintures et la musique se cantonne à quelques opéras. Mais, il trouvera bien mieux (ou bien pire …) en découvrant la cantatrice Arsène, beauté irréelle et imprenable, fiancée de Danton. Lui qui cherchait la liberté, il sera vite emprisonné dans sa passion amoureuse qui l'entrainement dans une passion plus dévastatrice la passion du jeu (qu'il mettait en garde pourtant au début). A partir de ce moment-là, où il vendra son âme au diable en parjurant la promesse faite à sa fiancée de ne pas la trompée ni jouer pour une autre, on frôlera le fantastique : Quelle est la part de vérité dans son aventure ? Quel personnage rencontre-t-il vraiment ?
Hoffman, notre protagoniste va être confronté à une multitude de dualité : L'amour véritable d'Antonia / l'amour passion de Arsène ; la ville rêvée de Paris, / Paris ville superficielle régie par l'argent et le sang, … Nous-mêmes, on oscille en réalité et fantastique, tels les oeuvres d'E. Allan Poe.
J'ai beaucoup aimé la partie sur la passion du jeu qui m'a fait penser à le joueur de Dostoïevski : la roulette semble effectivement être le mal du siècle. Dumas dit : « La passion du jeu, c'est l'hystérie de l'homme ».
J'ai apprécié ses allégories à la mythologie grecque, notamment ses références en terme de beauté et de passion à Danaé et la Pluie d'Or et le Pactole, qui prend tout son sens dans la folie d'Hoffman.
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